





Le Sergent KALUNGA SULEMANI, militaire-FARDC de la 6e Brigade basé à Oïcha, engagé dans les Opérations Ruwenzori a été lapidé à mort le mercredi 2 février 2011 vers 3h00 du matin par la population du quartier BAKAHEKU, Cellule MABAPULA de la Cité d’Oïcha, en Territoire de Beni.
Feu Sergent KALUNGA sur son lit de mort
Feu Sergent Sulemani était engagé cette nuit-là dans des opérations de vol avec un autre militaire Fardc. Tous les deux pillaient les maisons d’habitation de la cellule, porte à porte, y compris les kiosques et boutiques du coin, avant de finir leur aventure chez le manutentionnaire KENNEDY très célèbre dans la Cellule pour sa bravoure. Là, le Sergent Sulemani a ravi une moto, des téléphones et argent. Kennedy, le patron de la maison, avait par son téléphone alerté les voisins pour qu’ils lui viennent au secours. Ce qui fut fait immédiatement. Comme d’habitude, les hommes sont sortis pour voir le mouvement du bandit Sulemani. Son collègue s’était déjà sauvé dans le noir. De leurs maisons, les femmes et les enfants, ont fait du bruit avec leurs casseroles et autres objets sonores. Pris de peur et de panique, Sulemani fait crépiter des balles pour se frayer un chemin de fuite. Mais, les bruits des armes n’effraient plus personne dans cette province martyre de la RDC où depuis 1996, les armes crépitent et font la loi.
Au vu de la résistance de Sulemani qui continuait à tirer à l’air, les braves hommes du quartier ont fait appel à la police qui est venu tenter de convaincre Sulemani de déposer son arme. Sulemani ne voulait pas obtempérer aux injonctions de la police. Au contraire, il a tiré sur la police. Se sentant en danger, un policier lui tira une balle dans l’épaule. Le Sergent tombe et s’affaiblit. Craignant que les Fardc ne viennent le récupérer vivant, les habitants du quartier qui avaient pillé et tabassé par Sulemani l’ont achevé par un jet des pierres. De son cadavre, on a recouvré tout l’argent et tous les autres biens volés. Le corps de l’incivique a été conduit à la morgue de l’Hôpital Général d’Oïcha vers 7h00 du matin. Ses collègues Fardc, très furieux, l’ont récupéré dans l’après-midi pour l’ensevelir. Le Sergent KALUNGA SELEMANI a eu le salaire de ses actes. Tout se paie ici bas.
L’insécurité entretenue dans la région demeure ainsi l’œuvre des militaires et des policiers dont la mission est pourtant la securité. Depuis que la population dénonce cette insécurité entretenue par les agents de l’ordre, le gouvernement congolais se complait dans son silence. Un adage ne dit-il pas que « qui ne dit mot, consent ».
Obède Bahati
Oicha
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