





Les élèves dont les écoles se trouvent au nord de la ville d’Oicha, ex-chef-lieu du territoire de Beni ont attaqué ce lundi 20 avril 2015 une patrouille des casques bleus de la Monusco en direction de Mabapula, une contrée se trouvant à la limite entre la nouvelle ville d’Oicha et le secteur de Beni-Mbau. Selon le site de la radio moto Oicha, l’attaque s’est soldée par des coups de balles tirés par les éléments casques bleus paralysant ainsi toutes les activités dans cette partie de la ville.
Photo de tiers
Il était 9heures locales lorsque cette patrouille était visible dans la contrée. Des élèves curieux ont commencé à sortir de leurs classes. Ils avancent vers les véhicules des contingents de la Monusco momentanément stationnés tout près de leur établissement. Ils sont tous armés des pierres entre les mains, visiblement prêt pour une bataille. L’un d’eux lance son marteau en direction des casques bleus. C’est le coup d’envoi. Trois autres écoles voisines sortent et se lancent dans le jeu des projectiles en direction de la Monusco. En réaction, les éléments casques bleus tirent des balles à l’air pour tenter d’effrayer la foule mais en vain. La foule d’élèves s’amplifie d’avantage et les militaires casques bleus se retirent pour éviter le pire. Des détonations ont été entendues au centre ville. Quelques tenanciers des kiosques œuvrant près de l’Eglise catholique ont due fermer leurs portes avant de rouvrir quelques minutes plus tard. Les responsables d’écoles ont, pour leur part, été obligés remettre les enfants à la maison craignant une éventuelle escalade de la situation. Un officier Fardc qui était dans la patrouille a indiqué à Radio Moto Oicha qu’ils y étaient pour un exercice. Des témoignages recueillis sur place rapportent que ces casques bleus étaient entrain de tirer des photos. Pour sa part, monsieur Kambale Kasiki, directeur de l’école primaire Maendeleo condamne cet acte posé à l’endroit de la Monusco mais demande cependant, pourquoi ces casques bleus sont ils arrivés sur place sans préavis. «Nous demandons aux élèves de ne pas considérer les militaires onusiens comme des ennemis plutôt comme partenaire de notre gouvernement», a –t-il déclaré tout en les invitant à reprendre les cours ce mardi. Pour l’instant, aucun dégât humain ni matériel n’a été signalé et la situation se rétablit progressivement.
Notons que depuis le début de la détérioration de la situation sécuritaire en territoire de Beni en octobre 2014, caractérisée par le carnage des civils, plusieurs occupants de Mabapula, Pabaota, Tenambo, au nord d’Oicha, quittent leurs habitations chaque soir et passent la nuit dans les familles d’accueils au centre ville craignant pour leur sécurité. Plusieurs cas d’enlèvements et de carnage ont eu lieu dans cette contrée en novembre 2014.
Eve MASIMENGO
Beni
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





