





Déception, Humiliation, Honte, Traîtrise, Echec..
Les mots, les qualificatifs manquent pour exprimer ce qu’un "vrai cœur Congolais" peut ressentir en ce moment.
Nous avons perdu en quart de finale en Egypte. Ceci est pardonnable car nos "Simba" n’ont pas démérité.
Nous avons perdu à LA HAYE en Hollande ! C’est ce qui est lamentable, affligeant, fâchant, désolant… et pénible.
Beni-Lubero Online a publié le 31 janvier 2006 une interview exclusive avec Monsieur Ileka Atoki, Ambassadeur de la RDC aux Nations Unies. Celui-ci, dans son innocence, nous a annoncé que la Cour International de Justice de La Haye allait donner "un avis consultatif" dans "le cas" qui oppose la RDC au Rwanda. C’est sur cet avis consultatif de la CIJ de La Haye que la RDC allait s’appuyer pour présenter des "éléments juridiques" afin de faire condamner le pays de Paul Kagame d’Agression, des Tueries, de Pillage.
En effet, la dite Cour s’est prononcée Vendredi 03 Février 2006 à 10 heures du matin.
Dans son communiqué on peut lire ce qui suit: "dans son arrêt la cour, par quinze voix contre deux, dit qu’elle n’a pas compétence pour connaître de la requête déposée par la République Démocratique du Congo le 28 mai 2002".
Pourquoi?
La RDC avait déposé Onze bases de compétence de la cour. La cour a noté: "qu’elle ne peut se pencher sur aucun élément relatif au fond du différend opposant le RDC et le Rwanda". Elle ne se préoccupe que des questions de savoir si elle a compétence pour connaître du différend et si la requête de la RDC est recevable."
Mais la requête de la RDC aurait été recevable si elle était bien formulée car le Rwanda ne reconnaît pas la compétence de la CIJ, l’organe judiciaire principal de l’ONU et il y avait dans les éléments de la RDC un arrière goût de négligence, d’incapacité, de manque de lobbying, de légèreté, d’imprudence, de confusion, de complicité et de culpabilité.
La RDC a invoqué les conventions comme celle contre la torture et autres traitements cruels de 1984 dont le Rwanda n’est pas partie et n’a jamais été partie.
La RDC a insisté sur la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 pendant que le Rwanda en avait formulé une réserve et la cour d’ajouter: "la convention sur le génocide ne saurait constituer une base de compétence en matière."
Même dans des cas où les deux pays étaient impliqués dans les mêmes conventions, comme dans la constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Acte constitutif de l’UNESCO ou la Convention de Montréal pour la répression d’actes illicites dirigés contre la sécurité de l’avion civile de 1971, la RDC n’a pas été "capable d’apporter davantage des preuves" de procédure d’arbitrage, n’a pas su deviner les interprétations que le Rwanda pouvait formuler sur les articles des conventions internationales.
La RDC s’en est tirée comme un plaignant qui a soufflé des arguments de la défense à son propre bourreau, comme un footballeur qui marque contre son propre camp.
Les requêtes de la RDC, formulées avec légèreté traduisent un esprit de" à la va comme","à la va-vite" sanctionné toujours d’un échec.
Si les mêmes arguments ont obtenu la condamnation de l’Ouganda, ils ne devraient pas nécessairement être retenus contre le Rwanda dont la diplomatie et les services sont à considérer comme actives et même très actives.
D’ailleurs bon nombre de dirigeants congolais, ont eu et ont toujours des relations coupables avec le Rwanda. Faut-il faire condamner Kigali pour que les têtes ne tombent pas à Kinshasa?
Magloire Paluku
Editorialiste, Beni-Lubero Online
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