






La famille biologique du tristement célèbre général Akili Mundos ne cesse de livrer des révélations sur le sort de cet officier en fuite, depuis que des témoins et des prévenus ont multiplié devant le tribunal à Beni des preuves de sa responsabilité primaire et principale dans le dossier « massacres des civils à Beni ». En effet, la justice militaire érigée pour juger les auteurs de crime des massacres à Beni, comique fût-elle, n’en intimide pas moins les consciences qui se reconnaissent coupables. Ceci est la principale raison de la fuite sans repos du général Akili Muhindo alias Mundos.
S’étant évadé du pays depuis le 21 février 2017, le général Mundos avait tenté d’embrasser le monde extérieur en passant par le Soudan. Cependant, l’écho que provoqua cette fuite et l’alerte qui s’en suivit ont dû rétrécir toutes les issues qu’il espérait, en sorte que le monde paraissait lui devenir de plus en plus trop petit pour pouvoir trouver où se cacher en sécurité. C’est à juste titre qu’un adage biblique dit: « Celui qui creuse une fosse sur le chemin d’autrui tombe lui-même dedans »; après que Mundos eut déchaîné l’insécurité sur la vie d’une multitude, voilà que lui-même se retrouve dans une insécurité sans appel.
Ne trouvant pas comment voler de ses propres ailes, Mundos est resté dépendant de son patron même à ce moment de fuite. Tous deux commencèrent aussitôt à redouter que la justice internationale se précipitent pour l’intercepter partout où il passerait. Aussi, le meneur de jeu, l’homme fort de Kinshasa, exigea qu’il retournât immédiatement dans le pays, lui donnant toutes les garanties de sécurité, aussi longtemps qu’il serait le maître du pouvoir en RDC. Entretemps, la famille du malheureux officier, Akili Muhindo, sera dupée que le Gouvernement congolais a décidé de l’envoyer aux études.
Or, Joseph Kabila, d’après les conseils de son laboratoire politique, nourrissait l’intention de renvoyer Mundos vers la justice militaire jugeant les auteurs des massacres à Beni, c’est-à-dire les présumés ADF et leurs complices, en vue d’y comparaître. Il devrait alors porter la responsabilité de toutes les accusations qui ternissent ces jours l’image de l’officiel congolais au sujet des tueries de Beni. C’est d’ici qu’explosera le secret des manœuvres de dissimilation de la présence de Mundos dans le pays. Ce dernier se sentant en danger, a pris soin d’alerter les siens, tout en menaçant qu’il dirait toute la vérité sur l’implication de Kabila et son entourage direct dans la planification et l’exécution des massacres des civils à Beni, si on le forçait à comparaître devant le tribunal militaire en procès contre les ADF à Beni. Il clarifie, en outre, qu’il n’a été qu’un exécutant à la solde d’une hiérarchie suprême dont il ne pouvait différer ni saboter les ordres.
Dès lors, sa cachette serait devenue de plus en plus inaccessible même à ses familiers les plus intimes. C’est pourquoi, sa famille, ses amis et lui-même craignent pour sa vie, vu sa position clé dans un crime qui implique la responsabilité de la hiérarchie suprême du pays pour qui il se trouve maintenant le témoin le plus gênant.
Beaucoup d’observateurs ainsi que les opinions recueillies parmi les rescapés des massacres de Beni souhaitent plutôt que la Cour Pénale Internationale s’empresse à s’emparer du dossier judiciaire du général Mundos, tout en exigeant au Gouvernement congolais son arrestation et son transfert vers La Haye, non seulement afin de l’épargner d’une mort subite (assassinat par l’Etat), mais surtout pour qu’il y aille révéler la vérité dont il est dépositaire au sujet du génocide des Nande à Beni avec tous les faits connexes (assassinat du colonel Mamadou, la mort du général Bauma etc.)
Mireille NZOLI
Kinshasa.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





