






photo Benilubero Online, par Jackson SAFARI
Le pouvoir en place à Kinshasa estime que délai de l’émission du carton rouge au président de la République par le peuple s’est dangereusement trop rapproché, pendant qu’aucune tactique appropriée n’est encore trouvée pour forcer le franchissement de cette barrière de manière triomphale par le régime.
Joseph Kabila et son laboratoire politique restreint ont donc jugé opportun de recourir à la vieille stratégie qui fut jusque-là la plus efficace, ayant permis audit président d’imposer son dictat, lorsque l’avenir de son règne s’annonçait nuageux. L’heure est donc au montage d’une nouvelle pseudo-rébellion à l’instar du CNDP en 2006 et du M23 en 2012.
C’est dans ce cadre que, le 11 novembre dernier, le gouverneur du Nord-Kivu, Monsieur Julien Paluku, publiait sur son compte Tweeter que le chef militaire de l’ex-rébellion du M23, le colonel Makenga Sultani, se serait évadé de l’Ouganda vers une destination inconnue. Cette intervention n’est pas moins la voix du gouvernement même qui chercherait à prendre de l’avance sur les opinions en vue de préparer les esprits à l’apparition prochaine d’une nouvelle pseudo-rébellion qui vient d’être conçue dans le laboratoire du président Joseph Kabila.
En effet, Makenga que Julien Paluku prétend être disparu de l’Ouganda, a déjà amorcé le déploiement de ses troupes à Bwito (en territoire de Rutshuru), après les avoir fait revenir de l’Ouganda où ils s’étaient réfugiés depuis novembre 2013. Au même moment d’autres soldats (ex-M23 renforcés de nouveaux recrus) en provenance du Rwanda se joignent massivement à ceux-ci. Il est en train de faire de même, en collaboration avec le colonel déserteur Richard Bisambaza, pour garnir l’axe Kamango – Eringeti de leurs éléments rebelles en prévision d’un prochain lancement des offensives rebelles.
Dans ce circuit réapparaît le fameux colonel Kakolele Bwambale, surnommé Aigle Blanc, qui s’est lancé en tournée à Kampala pour sensibiliser les ex-militaires du M23 en prétendant être le recruteur d’une nouvelle rébellion. Collaborant dans cette aventure avec le gouverneur Julien Paluku, ils se sont ensemble convenus d’utiliser le nom de Mbusa Nyamwisi comme patron de cette rébellion en vue non seulement de continuer à salir l’honneur du leader charismatique de la communauté de Beni-lubero, mais encore en vue de gagner facilement les membres de ladite communauté en faveur de cette sale entreprise pro-Kabila.
Kakolele prétend également que tous les Mai-mai qui viennent de resurgir à Butembo et Beni se trouvent sous sa direction et, de ce fait, inclus dans son projet (rébellion en perspective).
On pourrait imaginer une exagération dans cette prétention. Cependant, il reste vrai que Monsieur SAPERITA, présentement en pleine campagne de recrutement des Mai-mai à Vurondo (un village périphérique à la ville de Butembo), est bel et bien un bras actif de Kakolele et de Julien Paluku le gouverneur du Nord-Kivu.
Voilà à quel niveau la stratégie de Kabila a évolué dans la perspective du chaos qu’il rêve semer dans l’Est du pays avant l’expiration de la date du 19 décembre 2016.
Au carton rouge du peuple congolais, Joseph Kabila oppose son propre carton rouge!
Katsongo Tanvulia Ndanda
Kiwanja
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





