





Le 21 juin 2011, Mr KAMBALE MISONIA Jackson (28 ans), Journaliste, est tué à Kirumba au Sud du Territoire de Lubero par des militaires Fardc. C’ était aux environs de 19h30, heure locale. Mr Jackson KAMBALE, surnommé « Patchelli », était aussi vendeur des téléphones au shop Airtel, une maison de télécommunication jadis appelée Celtel puis Zain, revenait du service pour se diriger vers son domicile sis au Quartier Virere, Cellule Katero en Cité de Kirumba. Tout à coup il rencontre des militaires Fardc armés. Il était à 75 m de son domicile. Les bandits le séquestrent, fouillent ses poches, et ravissent son téléphone portable et toute sa recette du jour. Comme si cela ne suffisait pas, ils lui logent une balle assassine dans la poitrine avant de disparaître dans le noir. Patchelli s’écroule et meurt sur le champ(Du martyrologue de Beni-Lubero)
Photo de mariage de l’illustre disparu!
L’unique enfant resté orphelin du Journaliste Misonia
La veuve du journaliste Misonia en pleurs!
Les mamans pleureuses au salon des parents du journaliste à Butembo
Adieu Martyr Kambale Misonia!
Reponse-toi en paix auprès des autres martyrs de Beni-Lubero et tous ceux de la RDC!
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RDC, encore un journaliste tué: Witness Patchély Kambale Musonia 29 ans !
Par Witness Patchély Kambale Musonia, 28 ans n’était pas journaliste de l’un des médias appartenant à un acteur politique comme en pullulent actuellement en République démocratique du Congo où le président de la République, le Premier ministre, des Sénateurs, des députés, des ministres, des gouverneurs de provinces…sont propriétaires de journaux, stations de radio et chaînes de Télévision. Witness Patchély Kambale Musonia, qui a été assassiné était journaliste à la radio communautaire de Lubero sud. Pour avoir été Président national des radios associatives et communautaires du Congo de 2001-2007 et pour avoir eu l’opportunité de visiter les radios de Beni, Butembo, Lubero, Luofu et Kanyabayonga dans le Nord-Kivu, je peux vous rassurer que sans les radios communautaires qui informent dans les coins et recoins de la République, des congolais dans les contrées lointaines demeureraient dans le trou noir médiatique. Les radioteurs font un travail citoyen héroïque. Le communiqué de Reporters sans Frontières est affligeant. Ceux qui croient aux élections alambiquées de novembre 2011 devraient réfléchir mille fois. Comment peut-on aller aux élections si les journalistes à l’Est de la République démocratique du Congo ne sont sécurisés ! Kinshasa, la capitale congolaise, où la majorité d’acteurs politiques ont implanté leurs médias, n’est pas la RDC ! Au Congo pour tuer l’information alternative et citoyenne, on tue des journalistes de radios communautaires.
RSF: « Ce drame rappelle que les Kivus, et l’est de la République démocratique du Congo en général, sont l’une des zones les plus dangereuses et meurtrières d’Afrique pour les journalistes ».
Reporters sans frontières est profondément attristée par l’assassinat, le 21 juin 2011, de Kambale Musonia, journaliste à la Radio Communautaire de Lubero Sud, émettant à Kirumba (Nord-Kivu, est du pays).
De retour de sa rédaction, aux alentours de 19h30, le journaliste âge de 29 ans a été visé par trois inconnus qui l’attendaient devant son domicile. Ces derniers lui ont tiré trois balles à bout portant dans la poitrine.
« Nous présentons nos condoléances à la famille et aux collègues de Kambale Musonia. Ce drame rappelle que les Kivus, et l’est de la République démocratique du Congo en général, sont l’une des zones les plus dangereuses et meurtrières d’Afrique pour les journalistes », a déclaré l’organisation.
« Depuis plusieurs années, la violence à l’encontre de la presse est une constante dans ce pays. Plus encore que d’habitude, à quelques mois d’une élection présidentielle qui devrait créer certaines tensions, les autorités doivent immédiatement mettre en œuvre les moyens nécessaires pour apaiser ce climat et garantir la sécurité des journalistes. Ceci passe par des mesures concrètes de protection et par la lutte contre l’impunité », a ajouté Reporters sans frontières.
L’organisation soutient la demande exprimée, le 22 juin, par Journaliste en danger, son organisation partenaire en République démocratique du Congo, en faveur de « l’ouverture immédiate, par les autorités provinciales, d’une enquête sérieuse pour retrouver et sanctionner les auteurs de ce meurtre ».
Le mobile du crime reste à éclaircir, mais la piste professionnelle mérite d’être sérieusement prise en compte, estime Reporters sans frontières.
Selon les témoignages recueillis par Journaliste en danger, les activités journalistiques de Kambale Musonia pourraient en effet être à l’origine de son assassinat. Quatre jours avant sa mort, le journaliste avait animé une émission de libre antenne, intitulée « Kirumba toka tshini » (Kirumba lève-toi), au cours de laquelle les intervenants ont dénoncé le climat d’insécurité à Kirumba, attribué à des bandits opérant avec la complicité de la police locale.
En l’espace de quatre ans, entre le 13 juin 2007, jour de l’assassinat à Bukavu du journaliste de Radio Okapi Serge Maheshe, et le 21 juin 2011, date du meurtre de Kambale Musonia, six journalistes ont été tués dans l’est du pays : Serge Maheshe, Patrick Kikuku, Didace Namujimbo, Bruno Koko Chirambiza, Patient Chebeya Montigomo, et Kambale Musonia.
D’autres journalistes avant eux, ailleurs que dans l’est du pays, ont également perdu la vie. Il s’agit de Franck Ngyke et Bapuwa Mwamba, tués à Kinshasa en 2005 et 2006, et de Mutombo Kayilu, poignardé au Katanga en 2006.
Il faut toujours croire en la justice qui est l’un de piliers de la démocratie. Mais en République démocratique du Congo où la justice est vampirisée doit-on continuer à croire en elle ? Aucun procès d’assassinat des journalistes n’a jamais vraiment bien abouti. Souvent ce sont les petits couteaux qui sont arrêtés, mais jamais des commanditaires ! Les procès sont des mascarades ! Réveil FM International présente ses condoléances à la famille de Witness Patchély Kambale Musonia, assassiné.
Freddy Mulongo
Réveil- FM International du Jeudi 23 juin 2011
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