





Un navire avec à son bord 292 personnes a fini sa course en plein Lac Albert. C’était aux environs de 9h locale de samedi 22 mars 2014 que l’incident s’est produit dans le lac Albert. Seulement 41 personnes ont survécu au naufrage, dont le Capitaine, son équipage (tous ougandais) et quelques réfugiés Congolais.
Ces réfugiés sont ceux qui avaient fui la Chefferie de WATALINGA (Territoire de BENI, au Nord-Kivu, en RDC), entre juillet et décembre 2013. Ils s’étaient installés au départ dans les localités ougandaises frontalières de la RD Congo, en District de BUNDIBUGYO, avant d’être ramenés de force par les autorités Ougandaises dans le Camp des Réfugiés de KYANGWALI, en District de HOIMA, à plus ou moins 350km-est de la frontière congolo-ougandaise, près du Sud-Soudan.
C’est lorsque ces Congolais ont appris de la libération de leurs villages par les FARDC engagés dans l’opération SOKOLA1 contre les ADF-NALU (rebelles ougandais actifs en RDC) qu’ils se sont décidés de regagner leur Congo natal. Deux navires motorisés ont été mis en contribution le matin de samedi 22 mars pour évacuer ceux qui insistaient pour leur retour au bercail. Si la première embarcation est arrivée en destination, la deuxième avec à son bord 292 personnes congolais.
Dimanche 23 mars, 34 corps sans vie ont été repêchés des eaux. 19 ont été conduits à NOBILI, dont 5 adultes et 14 enfants ensevelis ce soir à NOBILI et à KAHONDO, non loin de KAMANGO, en Chefferie de WATALINGA. 15 autres, encore dans la morgue de BUNDIBUGYO (Ouganda) seront amenés ce lundi à NOBILI. Les recherches se poursuivent pour retrouver les 217 corps qui traînent encore dans le lac. Le mauvais chargement et la vétusté de la pirogue sont les causes formelles attribuées audit accident lacustre.
Des langues se délient sur les rues et nombreux pensent que l’acte a été prémédité par les services de sécurité ougandais qui empêchaient bec et oncle les réfugiés à rentrer chez-eux. Voilà pourquoi une enquête indépendante devrait être diligentée pour établir les responsabilités quant à ce.
L’on se rappellera encore de la mort tragique de plus de 30 Congolais, en novembre 2013, sur la route BUNDIBOGYO-KYANGWALI, lorsque les compatriotes étaient ramenés de force loin de la frontière. Jusqu’à ce jour le Gouvernement ougandais n’a jamais fourni d’explication sur ce qu’il avait qualifié de simple accident. Le chauffeur de ce Bus qui avait fait tonneau n’a jamais été inquiété alors que plus de 50 congolais qui s’en étaient sortis grièvement blessés sont abandonnés à leur triste sort.
Correspondance particulière
KYANGWALI/OUGANDA
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