





Les opinions internationales n’ont toujours pas assez compris pourquoi le peuple congolais, à 98%, est résolu à ne point permettre au président sortant Joseph Kabila de tenir la présidence de la période de transition politique en perspective en RD Congo ni de briguer un nouveau mandat présidentiel.
Voici quelques raisons majeures qui militent pour le rejet radical de sa personne et de son autorité à la magistrature suprême du pays à partir de la date du 19 décembre 2016:

photo BLO par Georges NOKO
1. Joseph Kabila est le plus grand fossoyeur de la démocratie que la R.D. Congo n’ait jamais connu.
– Il a volontairement choisi d’entraîner le pays dans le glissement de pouvoir.
– Il a délibérément freiné et déjoué tout effort pouvant porter à organiser les élections dans le délai fixé par la Constitution du pays.
– Il est hanté par la passion au despotisme : il a confisqué le pouvoir du peuple, avec un rêve nostalgique d’un pouvoir tyrannique et dictatorial du feu Maréchal Mobutu « Sese-Seko Kuku-Ngbendu Wazabanga ».
– Il est acharné contre l’alternance politique.
– Il a supprimé la liberté politique et des opinions qui est pourtant la marque essentielle d’un régime démocratique : la traque acharnée contre les opposants politiques et les membres des mouvements citoyens pacifiques le fait assez comprendre. Etc.
2. Un pouvoir sis essentiellement sur la politique de haute trahison contre la Nation et l’Etat:
– Joseph Kabila est l’unique chef de l’Etat au monde qui prenne plaisir à fomenter des rébellions contre son propre pays et forger des groupes armés à caractère terroriste contre les Institutions qu’il est sensé chapeauter: tels sont les cas du CNDP au Kivu, du M23 au Kivu, Milice de Gédéon au Katanga, le FRPI en Ituri, les Nyatura au Nord-Kivu, les Mai-mai Kyaghanda-Yira au grand Nord-Kivu, ainsi que tous les autres groupes armés nationaux (patriotes Mai-mai et autres) inondant le pays excepté le groupe des Enyele en Equateur qu’il n’a pas tardé de pulvériser car n’étant pas issu de son laboratoire.
– Jamais aucun président au monde n’a pris goût autant que lui à entretenir sur son territoire des groupes armés étrangers à utiliser pour décimer la population qu’il est supposé diriger et protéger: Il a inviter la rébellion ougandaise de la LRA pour les installer dans le Haut-Uélé et le Bas-Uélé; il vient d’inviter les rebelles sud-soudanais de l’opposant Riek Machar pour les installer au Haut-Uélé, en Ituri et au Nord-Kivu; entretemps les rebelles ougandais ADF, les rebelles rwandais FDLR et ceux burundais FNL sont ses lots quotidiens de machine d’oppression et de massacre utilisée contre les populations de l’est de la R.D. Congo. Quant à lui, il estime que ces groupes à caractère terroriste constituent le meilleur moyen pour stabiliser et pérenniser son pouvoir, d’après le principe de « diviser pour mieux régner ».
3. Joseph Kabila a systématisé un régime de prédation:
– Plus de 200 contrats d’exploitation et toutes les entreprises publiques du pays sont tenues par l’unique famille biologique et/ou politique de Joseph Kabila, non pas au profit collectif de la Nation mais pour les intérêts exclusivement individuels.
– Amasser des richesses mal acquises, l’appétit insatiable de l’avoir, voilà l’unique raison qui fasse qu’il s’accroche à tout prix au pouvoir même au-delà des dispositions que prévoit la Constitution du pays. Ainsi, par théorie, la République Démocratique du Congo demeure le pays potentiellement le plus riche du monde, mais en pratique elle reste plus pauvre que tous les autres.
– Joseph Kabila a institué un système ou un régime qui impose la misère au peuple comme arme de conquête du pouvoir.
4. Joseph Kabila prétend construire le pays en éliminant ses élites:
– La RD Congo serait un des rares pays au monde où les personnes à esprit critique, portant une vision évolutive et constructive, sont perçues comme une menace par le pouvoir en place. Alors, elles (ces personnes) sont soit froidement abattues soit forcées à s’exiler. C’est ainsi que le pays a constamment perdus des entrepreneurs politiques, des opérateurs commerciaux, des meneurs sociaux, activistes de droits de l’homme.
– Ici même on pourrait établir une liste inépuisable de victimes parmi lesquelles il y aurait lieu de citer, entre autres, le Maître TCHEBEYA, l’Abbé Apollinaire MALUMALU, Père Vincent Machozi, Mwando Simba et tant d’autres, sans passer de vue des innombrables exilés constituant aujourd’hui une fuite de cerveau à l’étranger, un énorme manque à gagner pour le pays.
5. La vie du peuple congolais n’a aucun prix pour Kabila, seul son enrichissement au dépens de la masse populaire compte à ses yeux:
– Les massacres des innocents à Beni est pour lui un dossier banal, qui ne mérite point une attention particulière du gouvernement et ses institutions se trouvant sous sa direction suprême. D’où, aucune volonté pour stopper ces massacres ni pour arrêter, juger et mettre hors d’état de nuire ceux qui en ont été trouvés responsables, surtout par leur complicité du sein de l’armée nationale ou de l’administration locale.
– Partout à l’est du pays les congolais sont sauvagement tués, opprimés, soumis à l’insécurité de tout genre sans que le régime ne prenne de disposition appropriée pour la protection des civils. Il y a lieu de penser ici aux activités des FDLR, des ADF, de la LRA, des Mbororo et des groupes armés autochtones que le pouvoir ne s’emploie nullement à maîtriser au Kivu, en Ituri, au Haut-Uélé, au Bas-Uélé, au Katanga, au Kasai etc.
– Le régime « kabiliste » prend plaisir à encadrer et à entretenir la misère croissante du bas peuple que le gouvernement n’a aucun souci de soulager.
6. Sabotage du peuple et de la Constitution qu’il a l’envie de faire modifier égoïstement en sa faveur:
– Monsieur Evariste BOSHAB et les membres du cercle rapproché de Joseph Kabila ont déjà élaboré le projet de Referendum constitutionnel que la pression populaire de cette année a heureusement empêché de rendre publique jusqu’à ces jours. Cependant, malgré tout, Kabila n’a jamais renoncé à cette ambition. Car des sources présidentielles dignes de foi, il a été dévoilé que même la récente nomination de Badibanga à la primature était conditionnée par l’acceptation de ce dernier à soutenir une démarche présidentielle visant à permettre des nouveaux mandats présidentiels à Joseph Kabila.
– Bien plus, si Kabila a jusque-là bloqué la possibilité de trouver un accord entre opposition et Majorité au pouvoir, c’est uniquement à cause du refus catégorique du Rassemblement de l’opposition à lui accorder une telle chance.
– Alors pourquoi le gratifierait-on d’une telle opportunité pour réaliser ses rêves macabres? Vraiment Kabila ne mérite plus jamais avoir part à la gestion d’une Transition qui se conçoit comme une cure de redressement à la démocratie en panne en RD Congo.
– L’insistance de Joseph Kabila à rester président de la République durant la prochaine transition n’est motivée que par sa détermination à faire modifier la Constitution de manière à devenir président en vie, pendant qu’il s’est érigé en virus le plus virulent contre le bonheur du peuple congolais.
7. Joseph Kabila est un intraitable:
– En toute affaire politique, Joseph Kabila s’est révélé intraitable. Toutes les négociations ou dialogues qu’il a feint organiser ou favoriser ne sont que des moyens de distraction savamment conçus dans son laboratoire politique anti-démocratique.
– Voilà pourquoi un dialogue honnête et objectif, comme celui que la CENCO préside actuellement, ne pourra jamais rencontrer son consentement. Par conséquent, il ne permettra jamais la signature d’un accord issu d’un tel forum.
– Somme toute, le rejet de Kabila par le peuple qui lui refuse de continuer de diriger la prochaine Transition est non négociable. C’est absurde d’aspirer à diriger un peuple, un Etat, une Nation que l’on n’aime pas. C’est inacceptable de continuer de tolérer un règne par défi. D’ailleurs, une sagesse Romaine de l’antiquité énonce de manière assez sage qu’ « un bon berger paît ses brebis et ne les tond pas ». Kabila ne mérite pas continuer d’être chef de l’Etat parce qu’il sabote volontairement ce genre de principe qui constitue pourtant un garde-fou indispensable à un bon dirigeant.
8. On ne peut plus continuer à négocier avec un président illégitime et illégal, qui n’a désormais aucune prérogative d’imposer ses points de vue et ses ambitions malveillantes à la Nation:
– Joseph Kabila est devenu président illégal et illégitime à partir du 19 décembre 2016, jour où son deuxième et dernier mandat présidentiel prévu par la Constitution expirait sans qu’il n’ait permis que les efforts du dialogue lui offre une voie de sortie pouvant lui garantir honneur et respect.
– Joseph Kabila n’a pas à éterniser ou à enfoncer davantage le pays et ses institutions dans l’illégalité. Sa personnalité devrait purement et simplement disparaître de la scène présidentielle du pays.
– Continuer à l’inclure dans la gestion des affaires avec l’honneur non mérité d’un président en exercice (car il est désormais président honoraire selon la Constitution) est une manière de couvrir ses manœuvres machiavéliques énormément préjudiciables pour l’avenir du pays.
Bref, toute erreur qui pourra porter à maintenir d’une manière ou d’une autre Joseph Kabila comme président de la Transition risque de porter un coup fatal susceptible de blesser mortellement l’identité de la R.D. Congo en tant qu’Etat souverain. La CENCO, le Rassemblement, la Majorité au pouvoir et le peuple congolais tout entier devraient veiller scrupuleusement pour qu’on n’en arrive pas là. Car, si par inattention quelques opinions peuvent imaginer que toutes les preuves des manœuvres dilatoires observées dans le chef de Kabila durant ces 15 dernières années n’ont pas été suffisantes pour se persuader de ses mauvaises intentions avérées sur ce pays, alors l’unique année qu’elles risquent de lui céder par imprudence les surprendront par des catastrophes irréparables.
Jean-Pierre
Correspondant d’outre-mer
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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