





En approchant la date commémorative de la mort tragique du Père Vincent Machozi Karunzu, ancien président mondial de Kyaghanda Yira-Nande, héros et martyr, l’association des « Amis du Père Vincent Machozi » prépare des activités à caractère culturel pour le samedi 17 mars 2018 à Butembo. La principale activité ciblée est la tenue d’une conférence-débat à l’ISEAB/site de Mirador sur le sujet de « Gestion et résolution pacifique des conflits. Père Vincent face au conflit congolais ». L’orateur du jour sera Monsieur Edgard Katembo Mateso (Licencié en philosophie).
Résumé de l’exposé :
A l’occasion du deuxième anniversaire de l’assassinat de Père Vincent Machozi, Héro Yira, Martyr de la Vérité et Modèle de la résistance contre le mal, il convient de garder une pensée pieuse à l’endroit de ce pasteur qui a mobilisé toute son énergie pour essayer d’apporter sa contribution dans la gestion et résolution pacifique du conflit congolais.
Existe-t-il un conflit ou des conflits congolais ? Si oui, quelle serait la nature de ce(s) conflit(s) ? De quelle manière le Père Vincent Machozi s’est-il appliqué pour essayer d’apporter sa contribution pour le résoudre ? Telles sont les principales questions au centre de cette réflexion.
En effet, tout conflit est une situation qui brise la bonne relation entre l’individu avec lui-même ou avec les autres, entre les groupes ou à l’intérieur d’un groupe pour se disputer un intérêt quelconque à gagner ou à conserver … C’est dire que tout conflit a un foyer duquel il naît, mais aussi des antagonistes qui l’alimentent et l’entretiennent mais aussi des victimes. C’est pourquoi il mérite une résolution durable et permanente.
Cependant, le plus souvent, l’auteur du conflit mobilise toujours toute son énergie afin de se dissimuler et voiler la vraie nature du conflit par la diversion et la culpabilisation de la victime. C’est pareil pour le conflit congolais.
Pour mieux résoudre ce conflit, le Père Machozi pense qu’il faille d’abord identifier sa nature. Il soutient qu’en RD Congo nous avons affaire à une guerre d’agression, une guerre d’occupation, une guerre économique et une guerre de balkanisation. Ainsi, pour essayer d’apporter sa contribution dans la résolution du conflit congolais, Père Vincent Machozi s’est servi de quatre méthodes :
– La méthode gnostique qui consiste à avoir une connaissance sur soi, ses origines, ses capacités, ses potentialités, ses limites, ses aspirations, ses atouts… Bref avoir une maîtrise sur son identité et son être, son potentiel d’avoir et sa situation dans le monde (le temps et l’espace) ;
– La méthode parésiastique (cfr la parésia de Michel Foucault) qui consiste à avoir le courage d’affronter le mal jusqu’à sa racine, le dénoncer avant qu’il ne dégénère et prendre le risque pour sa propre vie, ses proches et son entourage pourvu que l’on y mette un terme ;
– La méthode socratique (cfr la maïeutique) qui consiste à faire participer les antagonistes à la résolution de leur propre conflit ;
– La méthode démocratique (ou de l’agora) qui consiste à considérer que le conflit, même entre deux individus, est une affaire de tous et que par conséquent chaque membre de la communauté est appelé à y apporter sa contribution en vue d’une solution durable.
D’où la délimitation de notre exposé en trois principaux points :
– L’inauthenticité du conflit congolais, la diversion dans la gestion du conflit congolais et la culpabilisation de la victime.
– La nature du conflit congolais: Une guerre d’agression, une guerre d’occupation, une guerre économique, une guerre de balkanisation de la RDC.
– Père Vincent Machozi et la résolution du conflit congolais: La méthode gnostique, la méthode parésiastique, la méthode socratique ou la maïeutique et la méthode démocratique ou méthode de l’agora.
Edgar Katembo Mateso, ami de Père Vincent Machozi (Licencié en Philosophie)
Contacts : +243 997 130 838 / 822 079 100 / 894 450 400, edgarmateso@gmail.com
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Mort pour notre pays;Héros du peuple Kivutien et RdCongolais