





Lors de l’atelier animé à Beni du 28 au 29/02/2008 sur le fonctionnement de la CPI et les droits des victimes de guerre et des crimes contre l’humanité, les Associations de la Société Civile du Territoire de Beni ont sans ambages sommé les membres du bureau de la CPI de dire pourquoi la CPI ne se préoccupait pas des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au Nord Kivu.
Cette préoccupation est largement partagée par les congolais qui ne cessent de dénoncer un complot de la communauté internationale contre le Nord-Kivu où, sans remords, une politique de deux poids, deux mesures est pratiquées. La même communauté internationale qui avait financée et soutenue les élections comme voie royale de la résolution de la crise congolaise, caresse aujourd’hui le rebelle Nkunda dans le sens de ses poils, en ouvrant des consulats dans son fief. Cette attitude arrogante de la communauté internationale discrédite aux yeux des congolais, non seulement l’ONU mais aussi la CPI qui ne peut dire clairement pourquoi jusqu’aujourd’hui elle n’a fait aucune arrestation au Nord-Kivu ?
La délégation de la CPI conduite par Paul MADIDI chargé de l’information publique du bureau de la CPI Kinshasa était accompagnée d’autres membres de ce Bureau à savoir Mme Fatou et Anna et de Mr Marc. Le but de cet atelier était d’informer les participants qui sont des partenaires de la CPI sur son fonctionnement et les droits des victimes. La CPI est une juridiction indépendante, permanente, et universelle ayant des organes propres dont la mission consiste à poursuivre les auteurs des crimes internationaux, à savoir les crimes de guerre, de génocide, les crimes contres l’humanité, etc.
Jusqu’aujourd’hui, la CPI poursuit certains congolais tels Thomas LUBANGA, KATANGA ET NGUDJOLE. Mais pourquoi la CPI s’est-il arreté en si bon chemin?
Parmi les innovation de la CPI, Mme Fatou, a parlé des droits des victimes, tels que, participer à toutes les phases de la procédure, protection, réparation, etc. Mais comment cela se concrétise-t-il sur terrain ? Les participants à l’atelier de Beni sont restés sur leur soif car les hôtes de Beni n’ont pas donné des réponses satisfaisantes sur les questions posees.
Comme réponse, la délégation du bureau de la CPI, bureau de Kinshasa, a promis d’ouvrir une troisième enquête pour les crimes qui seraient commis dans les deux Kivu par les hommes de KUNDA, les Interahamwe, les FDLR, sans oublier les FARDC.
Cette énumération qui met les Fardc au même niveau que les milices étrangères traduit bien l’attitude des certaines grandes puissances sur le Kivu en particulier, et le Congo en général. Tous, rebelles et gouvernants élus, sont fautifs et donc condamnables. Cette attitude se traduit aussi par l’embargo sur les armes que l’ONU maintient sur le régime de Kinshasa dans son action au Kivu. Comment un pays agressé peut-il être mis sous embargo d’armes sur une partie de son territoire si ce n’est un moyen d’hypothéquer sa souveraineté nationale?
L’atelier de Beni a démontré combien même la CPI est embourbée au Nord-Kivu. C’est toute la communauté internationale qui a failli au Nord-Kivu. Les congolais et leurs dirigeants doivent chercher la solution à la crise congolaise ailleurs qu’à l’ONU et qu’à la CPI. Cette issue peut paraitre étrange pour certains. Mais tous les pays souverains résolvent leurs crises sans l’ONU et sans la CPI…
Correspondance Particulière de Beni
Beni-Lubero Online





