





L’histoire du monde après les guerres des siècles écoulés (guerre de cent ans, deux guerres mondiales, guerre du Vietnam, celle du golf…), d’autres également ont eu lieu et continue d’avoir lieu entre deux ou plusieurs nations, comme celle de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, de l’Irak, du Kenya, du Darfour, du Tchad, des Israéliens et Palestiniens…. Toutes ces guerres ont détruis l’humanisme et la cohésion humaine entre différentes nations et peuples.
Pour Kenneth Waltz, le phénomène de la guerre s’inscrit à trois dimensions ou « images » soit : Individuelle, nationale et internationale. Dans toutes ces approches, l’homme reste au centre de cette recrudescence, suite à la recherche de l’avoir et du pouvoir.
Les causes individuelles : qui se rapportent à la nature du comportement humain. La guerre serait le produit de la condition humaine des désirs et imperfections des individus, notamment des décideurs, qui ont intérêt à promouvoir ou ne peuvent s’empêcher de recours à la guerre pour réaliser leurs ambitions. Dans cette catégorie des causes, on retrouve deux explications principales :
L’approche biologique et anthropologique estime que la guerre prend racine dans la nature belliqueuse de l’homme, qui exprime ses frustrations par l’agression et l’usage de la violence (théorie de Konrad Lorenz et Margaret Mead). Avant d’être chasseur, l’homme préhistorique était chassé et dominé par les animaux sauvages. C’est ce souvenir refoulé qui expliquerait le besoin de violence, alors que les humains se comporteraient parfois comme des animaux (interprétation de Sigmund Freud). La guerre est ici comprise comme un mode instinctif d’organisation et de survie de l’espèce humaine (Ehrenreih).
L’Approche de prise de décision suggère que la volonté d’entrer en guerre répond plutôt à des intentions et suit un processus de calculs cognitifs fondé sur les perceptions des décideurs. La psychologie des hommes d’Etat occupe une place cruciale dans l’explication de la prise de décision, de même que le phénomène d’illusion groupale. Par contre,
Les causes nationales : sont issues de déterminants sociaux et politiques émanant des structures étatiques. Les causes des guerres résulteraient ainsi de la nature et de l’évolution des Etats. On peut classer ces causes en trois catégories :
– Les besoins politiques des Etats prédateurs et expansionnistes qui, jugeant inadéquats ou injustes les arrangements territoriaux qui les concernent, optent résolument pour l’offensive armée. Ce sont alors des guerres de conquêtes, de redressement et de domination qui obéissent à des visions idéologiques et géopolitiques totalitaires et impériales. Les guerres de diversion, désignant un bouc émissaire « ennemi », c’est le cas des « FDLR-Interahamwe » dans la guerre au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo,
– Les besoins économiques traduisent la volonté pour un pays de s’extraire d’une situation de dépendance et de raréfaction des ressources, au point que la guerre est jugée la seule solution possible. L’école marxiste a été jusqu’à prétendre que le capitalisme était source d’un impérialisme guerrier en raison de sa soif insatiable de conquérir de nouveaux marchés. D’où l’origine des guerres hégémoniques. Un certain déterminisme économique explique en ce sens la guerre comme étant liée à la présence et à l’influence de complexe militaro-industriel.
– Les besoins sociaux d’affirmation des groupes, de communauté, de clans, d’ethnies qui définissent et justifient leur lutte par l’affrontement constant entre eux et les groupes, clans ou ethnies adverses (à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Etat) provoquent des guerres fratricides ou génocidaires. La guerre remplit alors la fonction d’imposer, par la force, une cohésion nationale et sociale qui satisfasse un groupe en particulier (la défense de l’identité du groupe). Ces besoins sociaux n’entrent pas en conflit avec la notion des minorités, qu’elle soit sociologique ou numérique, car, les revendications des minorités sont prise en considération par les notions de la démocratie moderne et de la bonne gouvernance.
Les causes internationales : sont associées à la condition relativement anarchique du système international et aux changements auxquels nous faisons référence dans l’évolution de l’équilibre des puissances.
Les changements qui peuvent provoquer les guerres sont de deux ordres, selon Waltz:
– La croissance inégale de la puissance entraîne une asymétrie qui peut engendrer chez l’Etat qui est plus fort une perception de supériorité telle qu’il se croit invincible pour gagner ses guerres. Une autre version théorique postule la possibilité que s’affrontent deux ou plusieurs aspirants à l’hégémonie comme ce fut le cas de l’Anglophonie et la Francophonie dans la région des Grands Lacs africains, depuis la guerre froide jusqu’à nos jours, il y a également la nouvelle déclaration de l’indépendance du Kosovo en Janvier 2008, qui divise la politique internationale entre Kremlin et Washington(et leurs alliés respectifs), enfin, le problème du terrorisme international qui n’a jamais été défini à l’unanimité par toute les puissances.
La théorie de la paix est finalement assurée lorsqu’une hégémonie triomphe, souvent après une guerre et devient stable.
– La transition entre puissances, autrement dit la modification dans la distribution des capacités qui constituent la puissance des Etats, peut également être source de guerre. Une transition menaçante pour l’une des parties qui, effrayée par l’éventualité d’être surpassée, attaque son rival avant qu’il ne devienne trop fort. Par peur d’être attaqué, un Etat prend le devant en décidant d’une guerre préventive (l’amélioration de l’économie de la Chine sur le plan mondial). Dans de tels contextes de risque de transition, la course aux armements et le dispositif militaire offensif prennent une importance capitale et peuvent stimuler les causes de guerre.
Pour terminer, nous disons que la guerre est une négation destructrice des rapports socio-économique et politique. Elle est l’obstacle au développement, c’est une démarcation à l’état de paix. Cette dernière est un devoir, non seulement dans les relations des individus entre eux au sein des collectivités et des nations, mais aussi dans les relations des Etats entre eux.
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Paul VYASONGYA
Butembo
Beni-Lubero Online





