





Les Gestionnaires accusés d’avoir détournés l’aide de l’Union Européenne en violant manifestement les contrats qui le lient en faveur de la population sont finalement à la barre.
Le procès se poursuit en ce jour au Tribunal de Paix de Beni après une instruction de plus d’un mois au Parquet de la place, en réponse à la Plainte de la Coordination de la Société Civile Territoire de Beni.
Mardi 16 mars courant, la Salle d’Audience du Tribunal de Paix de BENI a reçu des centaines des personnes venus suivre d’eux-mêmes ledit procès opposant le Ministère Public et la Partie Civile aux Gestionnaires du Centre de Santé de Référence MANGINA ainsi que ceux de l’Hôpital de MUTWANGA.
Egalement à la barre, l’Administrateur Gestionnaire de la Zone de santé de MUTWANGA.
Au terme de cette première audience de plus de 5heures d’instruction, tous les Prévenus, ont clamé leur innocence pendant que la partie civile et le Ministère public ont persisté dans leurs charges contres les accusés opposés à leurs propres pièces attestant la violation du Tarif Provincial auquel ils sont soumis à travers leur Contrat avec l’Union Européenne.
Au cours de cette audience, la partie Civile représentée par Omar’ KAVOTA, Président de la Société Civile Territoire de Beni à côté du Ministère public, a interprété devant le Tribunal les divers reçus introduits dans le dossier à titre des preuves démontrant combien de fois les Structures incriminées ont violé le Tarif Provincial dont elles ont obligation de respecter ; un enrichissement sans cause sur le dos des vulnérables paysans.
Pour l’Administrateur de la Zone de Santé de Mutwanga, l’un des prévenus, sa Structure ne bénéficie pas de l’appui de 9e FED (Union Européenne), une déclaration contredite au cours de la même audience par le Gestionnaire de l’Hôpital Général de MUTWANGA qui avait reconnu avoir reçu un appui médical de la valeur de plus de 6.700$, de 9e FED via la Zone Santé de Mutwanga.
Face à cette contradiction, la partie Civile a demandé au Tribunal d’acter et d’en tirer les conséquences de Droit.
Et la partie Civile de mettre à la disposition du Tribunal les copies des contrats et Tarif Provincial fondant sa plainte.
Devant le Juge, elle a expliqué que le contrat concerne en substance deux volets :
-Un appui en médicaments et,
-Un achat des prestations (en tout ou en grande partie) du personnel soignant de certains actes médicaux à l’instar de : paludisme, chirurgie majeure accouchement normal ou avec césarienne, transfusion sanguine, consultation,… conformément au tarif fixé par le Ministère Provincial de la Santé du Nord Kivu.
Quant à tous les détenus, personne d’elle n’a violé le contrat, n’a détourné ou posé les actes de faux en écriture.
S’ils sont arrivés à facturer jusqu’à plus de 150$ alors qu’aucun acte médical pris en charge par l’Union Européenne ne pouvait atteindre 28,5$ à payer par le patient, c’est par ce que le kit médical 9e FED d’ailleurs insignifiant manque plusieurs produits qu’ils doivent acheter à leurs propres frais et revendre avec bénéfices aux patients soignés.
Et la partie civile d’ajouter qu’il s’agit là de faux- fuyants surtout que dans tous le cas c’est le Tarif Provincial qui est manifestement violé par des gestionnaires qui tout en rançonnant les vulnérables, gagnent encore chez l’Union Européenne.
Pour elle, c’est l’Etat Congolais et ses Citoyens qu’il cherchait à aider à travers son chantier « Santé » qui sont victimes de la part de gens qui pouvaient pourtant privilégier les intérêts de la nation par leurs services.
La tombée de l’obscurité commençant à envahir la salle d’audience, le Juge Willy WOKONGA PHALLY, Président du TRIPAIX de BENI et instructeur de l’affaire a résolu renvoyer la poursuite de l’instruction à la huitaine, soit Mardi 23mars2010.
A cette occasion certains subordonnés aux gestionnaires seront également à la barre pour éclairer le tribunal, a estimé le Juge Président.
Nous osons croire que les habitants de la Ville et du Territoire seront encore nombreux à l’audience pour suivre attentivement ce qui se passe.
A tous nos lecteurs, nous demandons de rester branchés sur Beni-Lubero Online pour la suite du procès.
Obède BAHATI
Beni
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