Kasereka Grâce, un présumé Adf en comparution au tribunal à Beni, avoue avoir participé à l’attaque contre la population civile de Ngadi, Oicha et Eringeti. Il révèle que l’attaque de Ngadi de 2014 était planifiée en complicité avec certains officiers de l’armée gouvernementale congolaise, les FARDC, parmi lesquels il cite, entre autres, le colonel Chirimwami, le colonel Ngabo et le capitaine Elisha. Cette attaque était préparée à partir de la localité de Tshutsubo, d’où ils étaient amenés dans les véhicules des FARDC jusqu’à Ngadi. Le prévenu Grâce ajoute que c’est le colonel Ngabo qui leur avaient apporté des tenues militaires des FARDC qu’ils devaient utiliser lors de cette opération.
Après avoir rendu publique une telle flagrance en charge des officiers de FARDC, le Ministère public tente, comme d’habitude, de couvrir la vérité devant l’audience, en rejetant en bloc le témoignage accablant ainsi fourni en déshonneur du pouvoir en place et son armée.
Le public à Beni perd de plus en plus confiance dans la procédure judiciaire en cours, du fait des manœuvres de mensonge qui y sont entretenues en vue de protéger les véritables auteurs des crimes de génocide à Beni, tout en cherchant à sanctionner des innocents.
Kahindo Erneste
Beni
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