





Le jeudi 05 janvier, la Radio Moto Butembo-Beni a servi de cadre pour la conférence de presse du coordonnateur du mouvement social congolais, l’honorable Vahamwiti Mukesyayira Jean-Chrysostome. Accompagné de certains de l’équipe animatrice déjà constituée (16 personnes au moins), le secrétaire général du Sydip (syndicat pour la défense des intérêts des paysans) et coordonnateur de la nouvelle branche de la société civile a pendant près d’une heure et demie, parlé aux journalistes de la presse locale. Vingt minutes lui ont suffi pour présenter la mission et les objectifs du mouvement et plus d’une heure, pour répondre aux questions des journalistes. Dynamique de la société civile congolaise pour un véritable changement en République Démocratique du Congo, le mouvement social rassemble toute Congolaise et tout Congolais ayant opté pour la neutralité politique et n’appartenant donc à aucun parti politique. « Essentiellement de toutes les personnes oubliées et victimes de la gouvernance politique de notre pays depuis 1960: paysans, enseignants, infirmiers, médecins, fonctionnaires de l’Etat, opérateurs économiques, victimes des tracasseries, artisans, acteurs du secteur informel… ». Il œuvre pour un renouveau de la société congolaise grâce à une prise de conscience collective. Pour le coordonnateur, les fonctions du mouvement social se résument en trois, à savoir:
1) un cadre de formation permanente au civisme et à la citoyenneté ;
2) un cadre de préparation et de promotion des leaders responsables ;
3) un cadre de contrôle des mandataires du peuple au pouvoir. Comme on peut le lire sur la carte postale, ce mouvement poursuit huit objectifs :
– promouvoir un leadership responsable
– stimuler une culture politique auprès du peuple congolais
– combattre la corruption et le détournement des deniers publics
– informer objectivement le peuple congolais sur les enjeux et l’évolution politique de chaque moment,
– combattre le clanisme et le tribalisme, et toutes les formes de discrimination au profit de la méritocratie tant dans le secteur public que privé,
– s’assure d’un contrat social entre le peuple et les élus, veiller à son exécution et contrôler les élus à tous les niveaux afin d’éviter la rupture légendaire en République Démocratique du Congo entre les élus et le peuple,
– promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur public comme privé,
– démystifier la politique, la rendre intelligible et concrète auprès du peuple.
Répondant aux questions relatives à l’organisation du mouvement, le coordonnateur a souligné que le mouvement se veut une structure souple, pas bureaucratique, mais ancrée à la base. Structuré en comités de suivi de la transition congolaise à tous les niveaux: groupement, chefferie/secteur, cité, ville, territoire, province, national, le nombre de membres du comité à différents niveaux sera dicté par des réalités spécifiques.
En plus du coordonnateur assisté de trois adjoints et de deux secrétaires, dans sa dynamique d’animation, le mouvement social congolais pourvoit aux postes de conseillers chargés de l’enseignement, des questions paysannes, du genre et développement, de la santé, de l’emploi et travail, de la promotion de la jeunesse, de l’économie informelle, des droits humains, des infrastructures et de la communication.
(P. OMER KASYAKULU, A.A.)





