©1. Réaction de Kambale Kazi sur l’arrestation du Pasteur Kambale KILUMBIRO de la CBCA Poste Katwa
Le Révérend Kambale Kilumbiro, Pasteur Surveillant de la CBCA Poste Katwa a été arrêté le 27 mai à son domicile situé à Katwa, à 360 km au Nord de Goma. C’était aux environs de 7h, heure de l’Est de la R.D.Congo, par le major KAFWILA de Butembo. Le 28 mai, il a été transféré au Parquet Général à Goma avec une escorte du Policier RENE.
A son domicile, l’infortuné a été signifié du motif de son arrestation par le Major Kafwila: stellionat de la concession de Vuhagha. Pendant son arrestation, son domicile a été mis à sac et la porte sérieusement endommagée par des hommes non autrement identifiés.
Le Pasteur Kilumbiro s’est confié au mensuel ‘’La Trompette’’ : ‘’A l’aéroport International de Goma, j’étais accueilli par les délégués de la CBCA et un délégué du parquet général qui m’ont amené directement chez le Procureur Général. Sur place, je lui ai fait part de mon innocence. Je suis accusé parce que je suis serviteur de la CBCA, alors que cette dernière est une personne morale. Aussi n’ai-je pas reçu de convocation, mais rien que le mandat d’amener. Me voici humilié et traumatisé alors que je suis une personnalité ecclésiastique’’.
Après audition, un débat de confrontation a été ouvert le 1er, le 2 et le 3 juin au tribunal. L’affaire n’est pas encore tranchée. Pour votre gouverne, Katwakambwa, actuellement Katwa, était un lieu négligé de tous et abandonné car il servait de cimetière pour les chiens. La population environnante croyait qu’il y avait des mauvais esprits. En 1928 le premier missionnaire Protestant Paul Hurlbrurt, avait reçu cette concession comme un don offert à la CBCA par les chefs coutumiers. Cette concession mesurant 25ha, était déjà couverte par un certificat des titres fonciers, dont ces derniers ont été renouvelés en 2004.
Dans cette concession est implantée une école secondaire, un dispensaire, une église, une léproserie et un reboisement d’environ 10.000 arbres d’eucalyptus.
Il est impérieux de signaler ici que la CBCA a déjà gagnée en maintes fois les procès autour de l’occupation dudit terrain de Vuhagha. En plus des documents fonciers, la CBCA a contresigné l’acte de redevance définitive avec quatre familles qui se réclamaient propriétaires de ladite concession, à savoir Kahuko, Nziapanda, Takwisoni, et Makelele. Cet acte avait réjoui le chef de groupement Kighombwe et les fidèles, à cause du conflit foncier qui s’est réglé à l’amiable. (Kambale Kazi)
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2. Réactions des Honorables LUSENGE K.BONANE Jérôme et KAKULE SUMBUSU Marc sur l’article « Enlèvement du Pasteur Kambale KILUMBIRO de la CBCA Katwa »
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Suite à la publication depuis le 1er juin 2010 de l’article« Enlèvement du Pasteur Kambale KILUMBIRO de la CBCA Katwa», beaucoup de lecteurs se plaignent de l’exagération qui risque d’élire domicile dans le chef de certains dénonciateurs qui souvent requièrent l’anonymat.
En effet, l’expression « enlèvement » contient l’idée des auteurs qui tiennent à cacher leur identité. Dès lors que les actes sont posés par des policiers ainsi reconnus, il ya lieu de développer chez les beniluberois la culture d’exiger l’ordre de mission, le bulletin de service ou le mandat dont ils sont porteurs.
Il en est de même de plusieurs cas de fonctionnaires de l’Etat opérant et rançonnant souvent chez les Hommes d’Affaires, habitués suite à une peur congénitale inexplicable à ne pas exiger l’ordre de mission et à s’exécuter sans condition.
L’on ne peut donc pas se prévaloir de sa propre turpitude en se plaignant contre leurs bourreaux, fonctionnaires ou policiers, loin de ceux-ci. Même s’il faut le faire dans la presse, ceci ne change plus grand-chose, les bourreaux ayant été dénoncés collectivement et dans l’anonymat.
Les citoyens ont des droits et ils doivent les exercer sans crainte notamment celui d’exiger de savoir pourquoi ils sont arrêtés avant d’obéir. Le refus d’exécuter les ordres d’un agent ou un policier qui refuse de se présenter ne constitue pas une rébellion, c’est plutôt l’exercice d’un droit. C’est ça que beaucoup de beniluberois ignorent souvent.
Concernant le Pasteur Surveillant Kambale KILUMBIRO, il ya lieu d’affirmer que, comme tout citoyen, il a répondu à un mandat de comparution régulièrement émis à Goma.
Il faut faire savoir que le Parquet Général près la Cour d’Appel du Nord Kivu est basé à Goma et que tout requérant est libre de le saisir directement à son siège de Goma ou de saisir le Parquet de Grande Instance de Beni ou Butembo qui sont d’échelon inférieur.
Beaucoup ne savent pas que le Parquet Général est le seul responsable de tous les dossiers en instruction dans la province concernée, que le Parquet Général de Goma peut librement appeler tout dossier en cours d’instruction à Beni ou à Butembo en communication pour éviter un tripotage quelconque des magistrats de cet échelon inférieur. Et les parties doivent faire le déplacement de Goma sans autre forme de procès, peu importe les risques à courir dans le parc de Virunga et d’ailleurs sur tout le tronçon routier.
Il faut aussi faire savoir qu’en trainant quelqu’un au Parquet de Butembo ou de Beni, lieu de sa résidence, le requérant qui aurait pu saisir le Parquet Général de Goma pour faire souffrir sa victime suite aux frais de déplacement de résidence et de séjour liés au devoir de répondre à la justice pour assurer sa défense est déjà quelque peu gentil.
La leçon ci-dessus devrait servir à beaucoup d’habitants de Butembo ou Beni qui souvent font trainer pour rien devant les juridictions de leurs résidences d’autres beniluberois de Buholu, Kanyabayonga, Manguredjipa, Mutwanga, Kyavinyonge, etc. sans moyens financiers pour supporter le déplacement, le séjour et le logement. La démarche pour multiplier les Parquets de Grande Instance dans l’espace Beni-Lubero est souvent combattue par eux.
Concernant toujours le dossier du Pasteur Surveillant Kambale KILUMBIRO, il est indéniable que c’est le Parquet Général de Goma qui a été saisi, ce qui lui fait subir les préjudices ci-dessus énoncés et il est en train de répondre normalement sans présager du tout qu’il a tort.
Beaucoup d’innocents parmi lesquels des prêtres, des pasteurs et d’autres citoyens simples sont souvent trainés devant la justice mais après l’instruction et les humiliations que celle-ci contient ils sont souvent libérés, les dossiers judiciaires sont déclarés classés. 80% de cas pour lesquels les Parquets sont saisis sont dans cette catégorie. Les bourreaux sont heureux d’avoir fait humilier et torturer.
Le cas du Pasteur Surveillant de Katwa déplacé de Butembo à Goma sans considération puisque considéré comme prévenu et non pas comme homme de Dieu par des exécutants qui n’ont que cela comme fonction n’échappe pas à cette règle qui du reste avait été appliquée à Jésus de Nazareth.
D’aucun pense même qu’il aurait été arrêté par erreur en lieu et place de l’Eglise, personne morale qui a sa personnalité juridique distincte de celle de Monsieur Kambale KILUMBIRO. D’aucun pense aussi, par erreur, que la CBCA serait la première Eglise à être assignée en justice. Presque toutes les communautés de l’Eglise du Christ au Congo(ECC), tous les Evêchés dont l’Archidiocèse de Kinshasa ont des problèmes de justice surtout pour les conflits fonciers comme c’est le cas entre la CBCA et certains habitants de la léproserie de Katwa. Cette situation n’a rien à faire avec de mauvais rapports supposés avec la hiérarchie de l’Eglise. Il ya donc lieu de dire à ceux qui requièrent l’anonymat pour souiller les autres de mettre de l’eau dans leur vin surtout quand il s’agit de jeter malencontreusement le discrédit sur des institutions plus pures que leurs membres pris individuellement comme les Eglises. Les Eglises n’ont jamais péché mais tous les membres sont reprochables, on attend aussi savoir de quoi Kambale KILUMBIRO est reprochable, sinon jusque là rien.
Sé – Honorable LUSENGE K. Bonane Jérôme, Député National
– Honorable Kakule SUMBUSU Marc, Député National
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Kinshasa
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