




Benilubero.com : Dans l’ensemble les congolais trouvent que les vraies causes du génocide congolais en cours n’ont pas été abordées. La rencontre du Secrétaire d’Etat américain avec les étudiants, les malades, et les femmes violées est restée au niveau de l’émotion sans vraiment aborder les causes profondes et les coupables de la tragédie congolaise. Ainsi par exemple, Hillary Clinton attribue les viols des mamans congolaises aux seuls Fardc et aux milices sans dire que 90% des viols et mutilations des femmes est l’oeuvre des rwandais. Comment Hillary Clinton ferait-elle autrement si le gouvernement congolais n’a jamais été vocal sur les violations massives des droits humains de ses citoyens! Le mutisme et la complicité avérés du gouvernement congolais dans la crise congolaise ont ainsi bien servi Hillary Clinton qui pouvait égayer les masses congolaises sans entrer dans le fond du problème. Comme beaucoup d’analystes ne cessent de le dire le problème du Congo c’est aussi le gouvernement actuel qui n’a pas de plan de paix ni d’alternative connus et jouissant de l’appui du peuple congolais pour transformer la crise actuelle en opportunité de refondation de l’Etat congolais. 50 ans après la fin officielle du colonialisme, le gouvernement actuel semble ne pas vouloir se mouiller, préferant attendre tout de l’Oncle Sam connu à travers le monde pour son capitalisme sauvage et
sans visage humain

Hillary Fordham Clinton à la Clinique Heal Africa de Goma ( R.D.Congo)
Plusieurs emails parvenus à la rédaction de Beni-Lubero Online font état d’une satisfaction des congolais à la suite de la visite d’Hillary Clinton qui, contrairement aux autres diplomates occidentaux, a visité la R.D. Congo sans le Rwanda et l’Ouganda. Pour ces lecteurs optimistes, visiter la R.D. Congo sans le Rwanda et l’Ouganda est un signal fort du retour de la R.D.Congo, cette grande puissance minière au cœur de l’Afrique, sur la scène de la géopolitique internationale.
Pour d’autres lecteurs de Beni-Lubero Online, le fait de ne pas visiter le Rwanda et l’Ouganda est tactiquement dangereux pour la R.D. Congo. Selon ces derniers, Hillary Clinton dont on connait les liens d’intérêt avec le Rwanda et l’Ouganda, deux pays agresseurs de la R.D. Congo, peut avoir voulu cacher aux yeux du monde l’implication du Rwanda et de l’Ouganda dans le génocide congolais. En demandant aux congolais de résoudre leurs problèmes eux-mêmes et de ne pas vivre dans le passé, Hillary Clinton peut avoir voulu dédouaner le Rwanda et l’Ouganda de leur responsabilité dans le génocide congolais. Ce qui est inacceptable pour les congolais ! Pendant qu’Hillary Clinton était au Congo avec les journalistes, les officiers militaires américains visitaient le Rwanda. Tout un symbole si on sait que l’agression du Congo par le Rwanda et l’Ouganda est une entreprise militaire financée par les USA et l’Angleterre… Tant que le Congo sera faible militairement, l’agression continuera son chemin.
Comme toujours, les lecteurs de trois provinces martyres du génocide perpétré en R.D. Congo par le Rwanda et l’Ouganda, à savoir, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, et la Province Orientale sont parmi les plus sceptiques vis-à-vis de la paix annoncée à l’Est de la R.D.Congo après le passage d’Hillary Clinton et la rencontre de Goma entre Joseph Kabila et Paul Kagame. Ces lecteurs disent posséder des données de terrain (souvent non confirmées par des sources officielles) que les autres n’ont pas. Il s’agit par exemple de la présence dans ces trois provinces des civils et militaires rwandais, ougandais et des mercenaires noir-américains sous la bannière des Fardc, les mouvements de troupes rwandaises et ougandaises dans le Graben et dans la vallée de la Semuliki au Nord-Kivu sous les étiquettes de FDLR, Nalu/ADF et leur ravitaillement en armes et munitions par la Monuc ( cas de Nalu/ADF de la route Mbau-Batalinga), etc. Selon ces lecteurs sceptiques l’agenda de la Balkanisation est toujours en marche. La visite à Goma d’Hillary Clinton a apporté certainement sur du bien aux femmes violées, mais tout indique que Goma où un consulat américain fonctionne depuis deux ans, est devenu non seulement la capitale mondiale des femmes violées, mais surtout la capitale du Coltan et du gaz Méthane que les USA, l’Angleterre et l’Etat d’Israël voudraient monopoliser par l’aide des Tutsi. Le schéma de Joseph Kabila à l’Est et de Jean-Pierre Bemba à l’Ouest qui avait avorté miraculeusement en août 2006, serait toujours sur les tables des irréductibles occidentaux qui avaient déjà signé le décret de la disparition de la R.D.Congo. N’eut été le nationalisme des congolais et le risque trop grand d’une autre guerre civile dans toute la région des Grands Lacs à la suite de la création de l’empire Hima-Tutsi à l’Est de la R.D. Congo, le pire serait déjà arrivé. Pour ces congolais sceptiques seuls les mouvements de résistance aux colonies de peuplement Tutsi et ougandais feraient aujourd’hui échec au plan de balkanisation de la R.D. Congo. Benilubero.com publie ci-dessus quelques-unes de ces réactions. BLO
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1. Le retour des déplacés chez eux sera le signe que la paix est revenue, pas les visites de Kagame, Kabila, et Hillary Clinton.
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Emery patrice Lumumba et Mzee LDK doivent s’être retournés plusieurs fois dans leurs tombes en entendant certains congolais parler d’espoir de paix à la suite de la visite d’Hillary Clinton. Les Congolais doivent savoir que personne d’autre, fut-il Obama ou Clinton, ne les libérera du joug des multinationales qui utilisent les Rwandais et les Ougandais pour injecter le venin du capitalisme du désastre dont seul le profit compte et non le peuple congolais.
La visite d’Hilary Clinton donne certes une certaine visibilité internationale au génocide congolais. Pour exploiter cette visibilité, il aurait fallu que les congolais profitent de medias accompagnant Hilary Clinton pour demander pourquoi l’annonce de la paix retrouvée au Nord-Kivu n’est pas suivie de la réinstallation des déplacés chez eux, et l’éloignement du Nord-Kivu des ex-miliciens du CNDP qui sont devenus Fardc mais qui se comportent toujours en rebelles vis-à-vis des populations congolais ! Un autre action qui démonterait que la paix est retrouvée serait le début du fonctionnement de la démocratie congolaise issue des urnes de 2006 ! Depuis l’installation de Joseph Kabila comme Président de la Troisième République, on peut dire qu’il y a eu assassinat de la démocratie participative au Congo. En effet, plusieurs élus du peuple disent qu’ils ne sont pas écoutés à cause de la concentration du pouvoir entre les mains du président et ce qu’on appelle « gouvernement parallèle ». Les secteurs de la securité, de la police et de l’armée relèvent directement du gouvernement central au point que d’après un député provincial du Nord-Kivu, le Gouverneur de Province n’a pas le pouvoir de faire muter un militaire coupable de violation des droits humains. Il n’y a que le ministre de l’intérieur qui peut prendre une telle décision. D’après ce député provincial du Nord-Kivu, même les secteurs dits décentralisés tels l’Enseignement et la Santé n’ont pas les moyens de leur action. Pour un pays grand comme le Congo, l’arrêt de la démocratie participative est synonyme de dérive dictatoriale. En effet, on voit le Président de la République devenir petit à petit omnipotent et omniprésent. C’est lui qui inaugure les chantiers, les ponts, les hôpitaux même ceux construits par d’autres. Le parlement devient comme une chambre d’enregistrement des décisions prises par la clique au pouvoir. Le débat contradictoire n’y est pas toléré. Les gouverneurs de province peinent à arracher leur semi-autonomie. Les activistes des droits humains et les journalistes sont réprimés durement comme du temps de l’Homme de Kawele ! Il ne reste plus qu’à chanter l’Odari dari Joka chaque matin…
On constate aussi que la communauté internationale n’a plus d’intérêt pour la démocratie en R.D.Congo. Les plus sceptiques disent que les élections locales n’auront lieu que si les colonies de peuplement Tutsi étaient réalisées avec comme seul but poser les bases du referendum d’auto-détermination du Territoire sous leur contrôle.
L’élection de Joseph Kabila semble avoir été suffisante pour les grandes puissances car par la signature du Président élu elles peuvent obtenir toutes les signatures dont elles ont besoin pour leurs contrats léonins. Un futur président ne pourra résilier ces contrats léonins sans se faire mal. Le cas de Mzee LDK est encore frais dans la mémoire.
Le peuple Congolais est tenu très à l’écart des décisions qui concernent leur avenir. Comme dans toutes les dictatures de notre temps, le peuple est le seul ennemi et victime du capitalisme du désastre pratiqué par le FMI et la Banque Mondiale. La première demande de l’ajustement structurel de ces Institutions de Bretton Woods a toujours été de réduire les dépenses sociales et publiques, d’augmenter les prix et non les salaires, etc. Et, très souvent, c’est la misère qui s’en suit pendant que la petite oligarchie au pouvoir se construit des châteaux en Espagne. C’est pourquoi l’important en R.D.Congo n’est pas la visite de tel ou de tel autre diplomate américain ou européen, mais la relance de la démocratie participative où les congolais eux-mêmes se prendront en charge et apporteront des solutions à leurs problèmes. Tout aide extérieure n’apportera rien s’il n’y a pas une participation active de la base, qui contrôlerait de près l’action de ses représentants et gouvernants. Tant que les congolais ne se prendront pas en charge dans tous les domaines de la vie, une clique au pouvoir soutenu par l’étranger et par une armée de terreur, s’appropriera le pays jusqu’à le vendre (le privatiser) et s’enrichir seul sur le dos des congolais comme sous le régime dictatorial de Mobutu, Pinochet, Boris Yeltsin,…
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Rappel d’une pensée
Cher éditeur,
Voudriez-vous rappelez à mes chers compatriotes cette citation du Rapport de la Commission Sud: "L’histoire nous apprend qu’on ne renonce jamais spontanément à la domination. Ce sont ceux qui la subissent qui doivent y mettre fin et ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. L’histoire nous apprend aussi qu’une puissance incommensurablement supérieure peut être vaincue si les gens sont décidés à ne pas l’accepter et à agir ensemble pour l’affaiblir et finalement, la renverser." Défis au Sud (Paris : Economica, 1990), 8-9. J’attire plus l’attention sur la phrase que j’ai soulignée, mis en gras, et en italique. Notre peuple doit s’organiser et compter sur lui-même pour faire face aux multiples défies que confrontent notre pays.
Je vous lu régulièrement à partir de Philippines.
Merci pour le courage d’informer et former notre peuple.
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3. Sommes-nous naïfs au point de croire à la bonne volonté des États-Unis en RD Congo?
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Tout congolais a suivi avec attention l’arrivée de Mme Clinton en RD Congo. Certains voient dans ce voyage, une volonté des États-Unis d’Obama de renouer avec la RDCongo, d’autres, plus sceptiques se méfient de celle dont le mari est a la base de tous les malheurs que connait la RD Congo aujourd’hui. Que veut-elle réellement? C’est la question que tout le monde se pose.
Le potentiel dans son édition du 10 aout 2009, écrivait : «Mais au regard de la détermination des États-Unis d’Obama de faire de l’Afrique une priorité pour qu’elle ne se considère plus comme exclue du monde, l’arrivée à Kinshasa de Mme Hillary Clinton, secrétaire d’État américaine, devrait marquer une nette rupture avec les « faiseurs de guerre ». Elle intervient douze ans après celle de Madeleine Albright, alors également secrétaire d’État américaine.»
Je trouve cette approche très simpliste. L’Afrique en général et la RD Congo en particulier n’ont jamais été exclue du monde. La réalité est que seules les richesses du continent noir intéressent les grands de ce monde, et non le peuple africain. Comme l’a dit quelqu’un, entre états, il n’y a que d’intérêts» ce que les congolais peinent à comprendre jusqu’au aujourd’hui.
Si la carte de l’ascendance africaine de Barack Obama fait croire aux congolais que l’homme fort de la maison blanche pourrait changer la donne dans la région des grands lacs en faveur de la RD Congo, cela s’appelle ««REVER EN COULEUR». Je ne voudrai pas être pessimiste ou prêter au président américain des intentions qu’il n’a pas mais la réalité géopolitique et économique de la region me pousse à appeler mes frères congolais à demeurer pour le moins prudents.
«Depuis les élections générales de 2006, la RDC présente, aux yeux des États-Unis, une bonne image et beaucoup de progrès ont été réalisés dans ses rapports avec ses voisins. D’où la volonté des États-Unis d’aider, à travers la visite de Mme Clinton, le gouvernement congolais à améliorer ses relations avec ses voisins pour une exploitation juste de ses ressources naturelles. La RDC aidera ainsi les pays de la région des Grands Lacs à se sécuriser tout en créant des liens économiques», c’est ce qu’avait déclaré l’ambassadeur américain à Kinshasa M. William J. Garvelink la semaine dernière.
De quel progrès parle l’ambassadeur? Des milliers de déplacés a l’Est du pays ou des femmes congolaises violées par des groupuscules armées ou encore de la pauvreté absolue de la population congolaise qui vit avec moins d’un dollar par jour? Au vu de ces dires, comment les congolais peuvent-ils encore croire en la bonne volonté de l’administration Obama à sortir le pays de la tragédie qu’il connait depuis maintenant plus de dix ans? Cette administration qui voit des progrès que les congolais ne voient pas. Le discours de l’ambassadeur américain devrait susciter la méfiance des congolais quant a la visite de Mme Clinton en RD Congo, mais malheureusement, nous avons encore été hypnotisés par les bons discours de «démocratie et de bonne gouvernance» que nous a servis la chef de la diplomatie américaine.
Nous avons vite oublié que depuis aout 1998, nos voisins de l’Est avec l’aide des États-Unis en tête ont envahi notre pays, piller nos richesses et violer nos sœur avec le but final de le balkaniser. La volonté de l’administration américaine a privilégié les relations économiques entre la RD Congo et ses voisins (Rwanda surtout) ne nous fait-elle pas penser au plan de sortie de crise présenté par un certain Herman Cohen? Plan qu’avait repris le président français Nicolas Sarkozy. Rêvons-nous a ce point?
En janvier 2009, certains medias congolais ont applaudi l’opération Umoja Wetu. D’autres ont vu en elle, une volonté du Rwanda de se conformer à la nouvelle donne politique que suscite l’arrivée d’Obama à la maison blanche. Pour ces medias, le Rwanda ne pourra plus s’aventurer en RD Congo avec l’arrivée d’Obama, or ils oublient que depuis la première invasion de notre pays, le Rwanda et l’Ouganda n’ont servi que bases arrières dans la politiques des grandes puissances à s’accaparer les richesses de notre sol. Profitant de ce soutient, les armée de ces pays ont tué des millions de congolais gratuitement sans s’inquiéter de rendre compte a la justice internationale. N’est ce pas Nkunda qui déclarait en janvier 2008 : «Je suis tout à fait d’accord pour la Création d’un TPI pour la RDC. Malheureusement, qui connaît l’histoire, la géopolitique, la Géostratégie de la région et son importance économique, aucun décideur international Sérieux ne peut soutenir cette thèse suicidaire au risque de se faire citer à comparaître un Jour. Ainsi, ce n’est pas demain que les millions des victimes de la région des grands lacs Obtiendront justice et réparation. C’est triste à dire mais c’est comme ça ».
Au sujet de cette opération, Jean –Éric Badibanga écrivait : « L’opération "Umoja Wetu" a été conçue par ceux qui savent que les congolais demanderont de compte à Barack Obama, sur base de cette loi de 2006 par laquelle les États-Unis s’engageaient à aider le Congo dans la réalisation de ses objectifs de paix. L’opération "Umoja wetu" est la poudre que ces lobbyistes, qui agissent pour le compte de ceux qui exploitent indûment nos ressources naturelles, jettent aux yeux de Barack Obama pour l’empêcher de fourrer son nez dans ce Far-West africain qu’est le Congo. Dès lors, lorsque Barack Obama demandera à son administration de lui faire rapport sur le dossier Congo, Hillary Clinton qui, en tant que secrétaire d’État a la charge du Congo justement lui dira qu’elle a la situation bien en main et lui présentera un dossier « clean ». Un dossier où il apparaîtra que notamment grâce au Rwanda, le Congo est aujourd’hui un pays pacifié, en cordiale entente avec ses voisins.
Elle lui dira que les Fdlr se sont rendus et ont été rapatriés au Rwanda comme le Congo et la communauté internationale l’ont toujours exigé mais elle omettra de lui dire que ces fameux Fdlr se sont, dans leur grande majorité, réfugiés dans les forêts congolaises sous la protection des militaires rwandais.
Elle lui dira que le CNDP a totalement intégré l’armée nationale en attendant son insertion politique dans les institutions du pays mais elle omettra de lui dire que grâce à cette opération, les soldats rwandais ont réussi à renforcer leur infiltration dans l’armée congolaise ainsi que les institutions politiques du Nord-Kivu avec comme unique objectif de pérenniser l’exploitation optimale de nos ressources par ceux qui nous font la guerre.
Elle s’exclamera « we got him ! » en parlant de Nkunda mais elle omettra de lui dire que le monsieur en question coule de jours paisibles au Rwanda remplacé par Bosco qui est recherché par la CPI et dont l’avenir dépend entièrement, par ce fait, de la bonne volonté de son seigneur et maître Paul Kagamé.
Elle lui dira certainement bien d’autres choses qui ne nous intéressent pas nécessairement mais nous devons savoir que toutes ces choses qu’elle lui dira sur le Congo en espérant faire croire qu’elle le dit pour le Congo éloigneront Barack Obama du dossier Congolais […]. Et cela n’est pas bon pour nous».
Il est difficile de croire ou de penser que le président américain ne soit pas au courant des activités passées et présentes des personnes qu’il a nommées dans son administration. Le changement que prône le président Obama s’inscrit dans la continuité de la politique étrangère américaine dans le monde. Le changement de ton a la maison blanche ne change en rien le caractère capitaliste des USA. Avec une chine de plus en plus coriace, les états Unis n’ont pas le choix de reconsidérer leur approche en Afrique tout en maintenant cette logique qui veut que les affaires soient les affaires.
La présence de tantine Hillary s’inscrit dans cette logique. L’insistance d’Hillary pour que les pays africains en générale et la RD Congo en particulier réalisent « une bonne gouvernance» est une demande pour plus de mesures de libre marché qui sont déjà imposées avec des résultats désastreux pour les conditions sociales des populations. « La « bonne gouvernance » signifie la privatisation des services essentiels comme les télécommunications, l’eau et l’électricité ainsi que les programmes sociaux comme la santé et l’éducation. Cela signifie aussi retirer les subventions aux petits agriculteurs et abolir les contrôles sur les importations.
Le principal but de la visite de la secrétaire d’état américaine en Afrique est d’établir de nouveau l’hégémonie américaine sur cette région du monde, hégémonie qui est de plus en plus contestée par l’Europe, l’Inde et la Chine. Les vieilles puissances coloniales de l’Europe demeurent toujours un rival en Afrique. La France et la Grande-Bretagne ont des intérêts à défendre dans l’Afrique de l’Ouest. La Chine est par comparaison un nouveau venu. Le commerce entre l’Afrique et la Chine atteignait les 10 milliards $ en 2001. Aujourd’hui, il dépasse les 107 milliards $.
La place de la RD Congo dans la stratégie des États-Unis est en substance la même. Elle demeure une source essentielle de ressources stratégiques comme le pétrole et le gaz naturel, mais aussi minéraux stratégiques. Les congolais ne doivent pas rêver d’un Congo meilleur avec Obama mais bien avec des congolais qui sauront relever le défi du développement en s’assumant pour le bien des générations futures. N’oublions pas que « Le plan Cohen« n’est pas encore mort. Qui ne nous dit pas que tantine Hillary l’a emmené dans son sac à main?
A bon entendeur, salut…
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4. Du rififi à Kin – du rififi partout
Assez intéressant le texte du potentiel du 10.08.09 sur la visite de la secrétaire d’état américain. No comment !
Rappelons que pendant que le monde entier célébrait l’élection du président américain, le commandant Hypo du Congo et Paul Kagame de Rwanda festoyaient autrement en organisant une tuerie des masses congolaises au Kivu avec Nkundabatware, ce cheval de troie.
En ce temps, j’avais écrit (naïvement?) qu’il s’agissait d’une profanation ou humiliation au nouveau leader mondial. Aujourd’hui tout le monde demande aux congolais de tourner si facilement la page que nous n’avons pas ouverte! Cette page qui contient essentiellement et malheureusement le sang de milliers d’innocents et un manque à gagner important pour la nation.
Cette demande d’oubli de la page sans condamnation, ni justice ni réparation tique plus d’âmes humaines. Etait-ce pour les Congolais la meilleure façon d’accueillir le changement? Drôle de changement tout de même! On en verra du rififi partout; Si cela atteint les plus forts, on peut se douter de la direction d’ou l’on nous mene! Les pays n’ont pas d’amis mais des intérêts, c’est vrai et je crois dire (à tord ?) que ces intérêts priment même sur la dignité. Du beau monde!
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5. Marché des dupes en RDC? (Par Antoine Roger Lokongo)
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Les choses franchissent le seuil de l’inacceptable au Congo comme si ce peuple se trouve desormais devant un fait accompli. Quand on est en position de faiblesse on doit tout accepter sinon on risque de se faire écraser – ainsi va le chantage! Mais sachons au moins la vérité! En même temps à qui profite le chantage? A une firme minorité comme l’a déclaré d’ailleurs Hillary Clinton!
1. Banro (Y sont impliqués: Georges BUSH père, Brian MULRONEY, ancien premier ministre canadien et Karl Otto PÖHL, un ancien directeur de la Banque centrale d’Allemagne et autres) garde une grande concession orifère aussi vaste que la France qui va du Sud Kivu au Mamiema à titre privé en contrepartie de quelques dispensaires, routes et écoles à construire soit 4% des profits alloués… sinon elle va téléguider une autre guerre d’agression si le biftek lui est arraché comme Mzee Kabila l’a courageusement fait! Et un courageux étudiant Kinois a beau posé la question suivante à Hillary Clinton, elle et son mari qui sont les amis de Maurice Tempelsman de De Beers, impliqué dans l’asssssinat de Patrice Lumumba et de Laurent Désiré Kabila (assassiné sous l’administration Clinton):
Sa question ci-dessous a été bien applaudie. C’est celle qui concerne l’implication occulte des Usa dans les politiques africaines qui ont fait que les dirigeants africains ne sont pratiquement pas libres de prendre des décisions qu’ils entendent. Il a pris pour exemple concret le cas de Laurent-Désiré Kabila. Quand ce dernier était au pouvoir, a dit l’étudiant, il y avait au moins l’espoir de tout un peuple. Mais les choses ont tourné en sa défaveur et il a perdu la vie parce qu’il faisait fi des interférences négatives venant de l’étranger.
En effet, la conmpagnie minière canadiènne garde son biftek pourvu qu’elle avance $2 million au gouvernement Congolais, $200,000 pour liquider les arrièrés de l’anciènne SOMINKI et le transfer des imeubles de l’ancien SOMINKI au gouvernement. Le gouvernement prélève SEULEMENT 1% DES TAXES ou ROYALTIES sur les révenues de l’or de Banro.
2. Il y a 28 comptoirs de coltan, de cassiterite et d’or rien qu’à Goma. Ce sont ces comptoirs qui approvisionnent la bourse des matières prémières établie par Paul Kagame au Rwanda en minerais.
3. Que la liste de toutes les compagnies minières et forestieres qui opèrent en RDC et les parts de l’Etat Congolais dans chaque contrat minier et forestier actuellement en vigueur rendus public, et qu’à l’instar du Zimbabwe, de l’Angola, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, de la Zambie, de la Chine et de l’Inde, que l’Etat Congolais – qui se trouve dans la neccessité de mobiliser des resources immenses en vue de la reconstruction du pays – lutte pour recolter au moin 51% des parts dans chaque contrat minier ou forestier. Le reste n’est que du bradage de notre patrimoine.
4. Hillary Clinton à Kinshasa et à Goma, une délégation des officiers supérieurs Américains à Kigali.
5. Le Rwanda exploite déjà le gaz méthane du Lac Kivu qu’il transforme en électricité grace à la coopération israéliènne.
6. Kagame et Hillary Clinton somment le Congo à tourner la page après un génocide de plus de 6 millions de Congolais + le pillage systématique des richesses du Congo et ordonnent au peuple Congolais de ne jamais oublier le 11 septembre, l’holocauste Nazi, le "génocide" de 1994 au Rwanda ainsi de suite… Pendant ce temps personne ne parle plus de Nkundabatware, Mutebusi et tous les Tutsi responsables de crimes contre l’humanité au Congo mais les Hutu génocidaires doivent être pourchassés jusqu’au dernier homme.
7. Critère pour juger les bon dirigeants au Congo: les dirigeants qui adoptent l’économie libérale et qui sont disposés à tourner la page [et offrir des contrats léonins aux Anglo-saxons]… selon Hilary Clinton qui a été fortement applaudie à la suite de cette déclaration!
Alerte! Dépêche Economique
Après avoir contaminé Abidjan avec des déchets toxiques, La compagnie neerlandaise Trafigura s’implique dans le secteur minier Congolais aux cotés d’Anvil Mining qui vient de bénéficier de $200 million de prêt de la part de Trafigura pour exploiter le cuivre et le cobalt
Nous considérons la chronologie des faits pour répondre si oui ou non il y a cynisme dans le discours de la Secrétaire d’état américain lors de sa visite en RDC et dans lequel elle demande aux Congolais de tourner la page.
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6. Cynisme ou pas d’Hillary Clinton
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Lundi 10 : Elle lâche cette phrase sujette de discussions.
Les voies s’élèvent parmi les Congolais y compris celle de J P Mbelu, trouvant non encourageante cette déclaration.
Mardi 11 : Elle lâche les mots « condamnation, justice » contenus dans les réactions au premier discours.
Ce qui se conçoit clairement s’annonce aisément. En sa qualité, elle est sensée connaitre (avant son déplacement pour la RDC) la nature du drame, les causes, les acteurs, les dégâts et dans la moindre mesure le nombre des victimes. Il n’a pas suffit attendre d’être sur le sol congolais pour condamner les bavures. Si cela devrait attendre, ca aurait être dit en première circonstance avant d’annoncer l’aide. Rien de cela n’a été fait ni dit. Pour beaucoup d’observateurs, elle a annoncé aisément de tourner la page sans condamnation ni justice ce qu’elle a au fond d’elle-même conçue clairement. Le second discours apparait comme une récupération dans sa pure forme (pas dans le fond) pour soigner son image et celle de l’administration dans laquelle elle évolue.
En effet, sans y être compromise (en tant qu’individu ou politique) dans le crime, que ce que ca coute pour condamner ? Ne pas vouloir le faire relève de la volonté de faire tourner aux Congolais cette triste page, de gré ou de force. D’où le cynisme décrié ! A preuve de contraire, de même que la condamnation orale est faite en retard qu’on s’active à amener tous les présumés acteurs et co-auteurs des ces crimes en justice. Ceux-ci sont connus et ce ne sont pas les USA qui manquent les moyens pour le faire ! On aura prouvé que les autres avaient mal jugé ces déclarations . (Alain Matiki)
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