





C’est parti! Le 31 juillet 2017 marque le commencement d’une mobilisation populaire sans précédent.
Les prélats de l’Eglise catholique en avait lancé l’appel, en tant qu’autorité spirituelle dont la mission consiste à sauver tout homme et tout l’homme. Comme un sage semeur, la CENCO a réussi, cette fois, à planter dans une terre fertile. Le résultat est déjà palpable.
L’opposition politique n’aura rien fait de spécial. Mais l’important, c’est que la population a finalement décidé de se prendre en charge. La Lucha est un mouvement citoyen, pacifique, non violent, qui relève de la société civile. Oui, le peuple a trop attendu des hommes politiques, mais en vain. Même l’opposition ne parvient pas à convaincre la masse populaire d’une quelconque capacité de lancer au pouvoir un défi qui éveille une lueur d’espoir au sein du bas peuple si meurtri par le sadisme inexprimable de ses dirigeants.
Les hommes politiques doivent désormais comprendre que le souverain primaire s’est réveillé de son sommeil et que le temps des illusions et de la frousse est révolu. Le succès de la manifestation dont il est ici question, telle qu’elle a été observée à Goma, à Bukavu, à Lubumbashi, à Butembo etc. est un signal fort à l’intention du pouvoir en place trop insensible aux cris de détresse du peuple. Son obstination à intimider la masse par des massacres et des arrestations est une manière de creuser une fosse dans laquelle il finira par s’engloutir soi-même. D’ailleurs, il serait sage pour les autorités de libérer immédiatement et sans condition tous les combattants de la démocratie (les militants de la Lucha) qui ont été appréhendés par les agents de l’ordre à Goma, Butembo, Lubumbashi et ailleurs. Sinon…

Le pouvoir et ses forces d’intimidation n’ont jamais été capables de faire face aux égorgeurs à Béni ou aux agresseurs des prisons qui libéraient anarchiquement les prisonniers même en plein cœur de Kinshasa. Mais lorsque des paisibles citoyens se pointent pour manifester dans les limites de leurs droits et obligations inaliénables, ce sont tous les moyens de répression qui sont mis en œuvre, avec des équipements militaires et armement dignes d’une guerre mondiale. Alors, les armes qui ont été inefficaces contre les rebelles, les égorgeurs, les bandits peuvent encore bien fonctionner contre des paisibles civils sans aucun moyen de défense. Quel paradoxe!
Le peuple est désormais debout pour le changement. C’est un changement qui aboutira à la paix et la prospérité. Cependant, que ceux qui continuent à servir le régime sanguinaire en tirant aujourd’hui sur les manifestants pacifiques, qui revendiquent leurs droits, sachent qu’une véritable paix se fondera irréductiblement sur la justice à laquelle tous les complices du régime dans la souffrance actuelle du peuple seront redevables.
Que chaque congolais sente le déclenchement de la mobilisation populaire de ce 31 juillet comme un appel à une participation encore plus active au durcissement des revendication du peuple pour le changement dans les jours qui viennent, et dont la prochaine étape est la manifestation populaire générale sur toute l’étendue de la République telle que programmée pour le 08 Août 2017.
Debout, congolais!
A nous revoir dans la rue le 08 Août pour la poursuite de notre lutte en vue du salut de notre cher pays. Que les provinces qui ont été en sommeil le 31 juillet emboitent les pas du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Katanga et d’autres coins du pays qui ont fait parler tout haut leur patriotisme!
Quant aux opérateurs politiques, il est important pour eux de savoir que c’est par leur bravoure à participer à ces actions populaires aux côtés de la masse qu’ils mériteront la confiance du peuple au rendez-vous des urnes. Voilà la condition sine qua non de prétendre être leader du peuple congolais dans le contexte politique actuel.
Que vive la Lucha! Que vive le changement! Que vive l’alternance! Que vive la démocratie ! Que vive le peuple!
Sylvestre Tina-Tina
Goma.
©Beni-Lubero Online.





