





Le destin de Joseph Kabila, le président de la RDC se calcule sur la table des géants africains. Le prochain round est fixé au 17 juin 2018, à Luanda en Angola.
En effet, après des tournées diplomatiques intensifiées de émissaires du régime au pouvoir à Kinshasa, les tons au niveau de la communauté internationale vis-à-vis de Monsieur Kabila semblent s’atténuer, en sorte que le président africain le plus sanguinaire du moment espère se frayer une nouvelle voie de sortie dans sa fourberie pour dribler une nouvelle fois les congolais attendant les scrutins du 23 décembre 2018.
Le peuple congolais rougit de colère quand il constate que la communauté internationale et les voisins de la RDC ne se montrent pas assez aptes pour deviner que Joseph Kabila est devenu « un mensonge incarné ». Le président angolais, Monsieur Joao Lourenço le prouve bien quand il déclare ouvertement que « La communauté internationale, et pas seulement l’Angola, a attiré l’attention du président Joseph Kabila sur la nécessité de respecter cet accord. Jusque-là, il dit qu’il compte bien respecter l’accord, qu’il fait ses devoirs… à savoir préparer le recensement électoral qui est pratiquement conclu… Des ressources financières y ont été allouées par ses soins. Donc il faut lui accorder le bénéfice du doute. Nous n’avons pas de raisons de douter du respect de l’accord. Nous allons continuer de suivre la situation jusqu’en décembre. »
Les congolais ont déjà très compris que le président Joseph se distingue par les qualificatifs suivants: trompeur professionnel, tricheur et voleur rusé, assassin hypocrite. Il a trompé le peuple congolais et la communauté internationale en 2016, il a répété le même mensonge en 2017, mais il ne saura jamais répéter cette malice en ce 2018, quelques soient les manœuvres par lesquelles ils comptent duper ses compères à la réunion qu’abritera Luanda (Angola) ce 17 juin 2018.
Il a volé la nation pendant plus de quinze ans sur fond du slogan mensonger « des cinq chantiers ». Tous les quatre points du pays en sont témoins, partant de la ville de Kinshasa, la capitale, où les cinq chantiers de Kabila ont démontré tous les zèles prédateurs du Raïs lorsqu’on :
– le Boulevard du 30 Juin (5,5 Km) doit faire dépenser 86.000.000 de dollars américains;
– le Boulevard Triomphal (1,5 Km) a fait défalquer 29.000.000 de dollars américains;
– la réhabilitation de l’Hôpital du Cinquantenaire a consommé 100.000.000 de dollars américains;
– le Pavillon présidentiel de l’aéroport de Ndjili a coûté 36.000.000 à la caisse de l’Etat;
– le Boulevard Lumumba (environ 4 Km) a consommé 56.000.000 du trésor public.
Ce détournement ouvert se fait sans aucun remord par Joseph Kabila, quand il sait bien que le public n’ignore pas qu’un budget honnête de construction de route prévoit juste entre un million et et million et demi de dollars. Mais pour empocher toute la caisse publique, Kabila fait multiplier ce genre de calcul budgétaire par dix, par vingt, même quelque fois par cent.
Assassin hypocrite, Joseph Kabila a trompé les congolais en 2003 d’être « porteur des œufs », c’est-à-dire celui qui ne se dispute ni se bagarre. Pourtant ses quinze ans de règne qui ont suivi cette prétention ont couvert le pays des flots de sang que l’histoire de la RDCongo n’ait jamais connu ni pendant la guerre civile d’après l’indépendance, ni l’époque du dictateur historique Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga, ni sous Mzee Laurent-Désiré Kabila. Jamais le pays n’avait connu des massacres planifiés et exécutés par le pouvoir en exercice tel qu’on le constate avec Kabila à Beni, au Kasaï, au Nord-Katanga, en Ituri etc.
Ces traits ne sont nullement exhaustifs pour démontrer la fourberie de Joseph Kabila aussi bien devant l’opinion congolaise que devant la communauté régionale, africaine ou même internationale. Pourtant les chefs de l’Etat qui devront se réunir le 17 juin 2018 à Luanda (dont celui de l’Angola, celui de l’Afrique du Sud, celui du Botswana, celui du Gabon et celui du Rwanda qui tient la tête de l’Union Africaine) semblent déjà prêt à se laisser caresser par la promesse fallacieuse de Kabila de permettre les élections présidentielles le 23 décembre 2018. Est-ce que c’est avec les étrangers qu’ils sont que Kabila respectera ses mots, eux qui sont entièrement en dehors de la vie nationale de la RDC, au moment où il est totalement incapable de respecter un seul trait de tous les accords par lesquels ils s’était engagé devant le peuple congolais en fin décembre 2016?
L’évidence, c’est que Joseph Kabila ne permettra jamais la tenue d’une élection où il sortira dernier avec moins d’un pourcent d’électeurs. Et si finalement il parvenait à accepter l’organisation de ladite élection après la mise au moins de toutes les techniques de fraude et de tricherie, dont l’utilisation de la fameuse machine à voter, alors c’est le peuple qui ne le lui permettra jamais.
Nul n’est besoin de forcer les congolais à la patience en faveur d’un homme dont le mensonge et la malhonnêteté sont à la base d’une misère inestimable qu’affronte actuellement le pays. En effet, les massacres, les tueries, les répressions violentes sont organisés par Kabila juste à cause de sa détermination à saboter le peuple congolais et sa Constitution. Quel honte pour un chef de l’Etat de son rang quand on connait qu’en date du 12 juin 2007 il abusait de la confiance naïve des congolais en confiant à la rédaction Jeune Afrique ce qui suit:
Jeune Afrique: La constitution vous donne droit à deux mandats de cinq ans. Vous devrez donc, si vous êtes réélu, quitter le pouvoir au plus tard en 2016, à l’âge de 45 ans. Ne serez-vous pas tenté de modifier cette disposition pour demeurer aux affaires ?
Joseph Kabila: La constitution, c’est sacré…
Jeune Afrique: Certains de vos pairs l’ont dit. Avant de changer d’avis.
Joseph Kabila : Mais Joseph Kabila n’est pas comme les autres. J’ai donné ma parole d’honneur en promulguant cette constitution, je n’y toucherai donc pas. Le pouvoir use. Il faut savoir s’arrêter.
Jeune Afrique : Doit-on vraiment vous croire?
Joseph Kabila: Je vous donne ma parole d’officier. Que voulez-vous de plus?
Au delà de toutes ces considérations, Joseph Kabila devrait se rappeler constamment une chose, que son destin est désormais scellé. Peut importe le genre de jeu qu’il choisira de jouer, c’est la prison qui est sa demeure ultime. Qu’il quitte calmement ou brutalement le pouvoir, qu’il permette la tenue des élections attendues en décembre 2018 ou pas, que ses amis de la sphère régionale ou internationale lui fraye une voie de sortie ou de protection au-delà de son règne, il est irréversiblement attendu au tournent pour rendre compte de tous les crimes répertoriés en sa charge.
Kazadi Joseph Bondeko
Kinshasa.
©Beni-Lubero Online.





