





Les forces politiques et sociales, hostiles à la révision constitutionnelle ou au changement de la Constitution ont décidé d’explorer toutes les voies possibles, notamment, celle d’enclencher des actions de grande envergure pour ne pas faire avaler aux Congolais, la couleuvre d’une démarche qu’elles qualifient de suicidaire.
Dans un pays post-conflit ou une nation est encore fragile sur le plan sécuritaire, estime-t-elle qu’il faille au préalable, sauvegarder et consolider la paix, chèrement acquise au prix d’énormes sacrifices. Ainsi, c’est dans le but de manifester son ras-le-bol que l’Opposition politique, en collaboration avec toutes les forces politiques et sociales, décide de battre le macadam, ce samedi 27 septembre 2014.
C’est ce qui ressort de la lettre du Front de refus contre la révision constitutionnelle, adressée au Gouverneur de la Ville province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, en date du 17 septembre 2014, avec copie pour information au ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières ainsi qu’au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo.
La dite lettre a été bel et bien réceptionnée par toutes les parties, le jour même et pense-t-on, qu’il ne devrait se poser aucun problème majeur dès lors que l’Hôtel de Ville avait promis, en date du vendredi 12 septembre dernier, de laisser ces forces politiques et sociales organiser leur marche à une date autre que celle du 13 septembre.
Toujours au sujet de la marche, des informations supplémentaires reprises dans un communiqué adressé à l’Hôtel de Ville stipulent que, celle-ci partira du Stade municipal de Masina, dans la Commune de Masina pour prendre les boulevards Lumumba, Sendwe et Triomphal, avec comme point de chute, le terrain situé en face du Stade des Martyrs.
D’une pierre deux coups
Dans l’entendement des organisateurs, la cohésion tant souhaitée s’éloigne davantage de l’environnement politique congolais, par le simple fait que les concertations nationales, organisées il y a une année, n’ont pas abordé les questions fondamentales sur la bonne marche de la nation. Et par conséquent, elles ont été vidées de leurs subsistances et ne représentent, à ce jour, aucun impact, dès lors que les vrais protagonistes n’y avaient pas participé.
Ce faisant, le Front de refus contre la révision constitutionnelle fera d’une pierre deux coups. Ce qui veut dire, que ce sera le moment propice pour demander à la Monusco de convoquer le dialogue politique, conformément à l’esprit et à la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 du Conseil de sécurité de Nations Unies. En outre, d’exiger la libération des détenus politiques et d’opinion et dénoncer toute tentative de réviser la Constitution en vigueur ou d’en élaborer une nouvelle.
Eugène Khonde
Kinshasa
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





