





Il est toujours difficile de croire à l’implication d’un gouvernement dans la souffrance de son peuple, tellement, les responsables de l’État, ayant une maitrise parfaite de la situation, élaborent des subterfuges pour prouver à la population que tout va bien et le jour que le pire devient palpable, viennent des théorie au tour de tout est sous contrôle, tout va bien, nous avons pris le dessus sur l’ennemi…
Cette triste réalité s’exprime dans son plus petit détail à l’Est de la République Démocratique du Congo RDC.
En effet, envahit depuis les années 1990 par les armées des pays voisins sous des fallacieux objectifs, l’est de la Rdc est une partie de la terre où un génocide dans sa forme la plus radicale est en cours.
Des morts par la machette, des morts par balle, des morts suite aux coups de viol, des morts suite au coût de la guerre s’enregistrent au rythme du minutes de la montre. Si quelques voix s’élèvent pour dénoncer ce désastre, le contraire s’observe dans le camps du gouvernement ou la manipulation, le mensonge et la complicité s’expriment dans chaque massacre.
Alors que des civils innocent sont massacrés quotidiennement, le gouvernement se manifeste par une désinformation totale. Les exemples de ce comportement étrange de l’État sont légion et ce petit article n’est qu’une goute d’un océan d’articles qui peuvent détailler cette complicité de l’État.
Ici nous voulons juste nous focaliser sur les massacres de KISUNGA, ayant coûté la vie à une soixantaine d’Innocents et où l’armée s’est manifesté sous un ridicule difficile à consommer.
Le principe de la continuité de l’État s’observe à l’envers à l’est de la Rdc. Alors que toute l’opinion à l’est sait bien que le problème majeur se trouve dans l’armée et que les preuves y sont suffisantes partant notamment du constant du chef de l’État lui même lors de son dernier passage Béni et Bunia, depuis mai de cette année, l’armée a reçu une passe d’or sous un motif mensongé de l’État de siège comme pour dire, finissez le plan.
Depuis ce mois, la moyenne mensuelle des victimes égorgée vacille au tour de 220 personnes en à croire le Rapport YOTAMA sur les massacres de Béni, qui dresse une liste non exhaustive des victimes. Cette moyenne a quadruplé comparativement au nombre des mois avant l’État de siège pris au prorata de la durée des mois déjà consommés sous cette fameuse mesure d’État de siège. Finissez le plan, vous avez le feu vert.
Comme pour toujours, pour l’armée, tout est sous contrôle, tout va bien. Dans l’entre-temps, au moins 7 personnes sont égorgées par jour partant de la moyenne précédente cela, à côté de plusieurs entités qui se vident de leurs populations en se concentrant dans la misère dans des endroits supposés sécurisés.
En revenant sur le cas de KISUNGA dans le territoire de Beni, les faits ont eu lieu entre 23h et 3h, la nuit du 11 au 12 novembre 2021.
KISUNGA est une localité situé dans le territoire de Béni à environ 40 km au nord-est de la ville de Butembo. Cette entité n’avait jamais connue une attaque des égorgeurs depuis le début des massacres en 2008 pour certains et fin 2013 pour d’autres.
En cette date tragique, toute la journée, KISUNGA connaissait un calme apparant. Il est 23h, des coups des balles retentissent de partout, débandade totale. Pendant ce temps, les assaillants pillent vendalisent, incendient le centre de santé de l’entité et y tuent quatre personnes, la sentinelle et trois locuteurs de l’hôpital qui seront consumés dans le feu de l’incendie.
Au centre de l’entité, à quelques mètres du centre de santé, ces bourreaux vendalisent et incendient 8 maisons et boutique ainsi que 4 ateliers de couture. Dans les maisons incendiées on a enregistré deux victimes, une dame et sa dépendante. Après ce forfait dans cette entité on a enregistré 6 victimes. Au passage de retour des assaillants on a enregistré 12 autres victimes lendemain, ce qui donnant un bilan provisoire de 18 victimes. Deux jours après, plusieurs corps des otages ont été ramassés dans le Graben, passages des assaillants et le bilan se compte aujourd’hui à plus de soixante personnes massacrées.
Habituée au mensonge, à la manipulation et n’acceptant aucun forfait, l’armée est apparue le lendemain à 6h cela, malgré toutes les alertes qu’elle recevait de la population toute la nuit.
Plus pire et choquant, le soir de ce lendemain, l’armée a annoncé sur les ondes des radios locales qu’elle avait tué 6 assaillants dont elle seule sait où et dans quelle occasion. Un mensonge et une honte de l’État contre son propre peuple.
Ils ont l’habitude de mentir mais rien ne résiste à l’analyse des faits. Par ailleurs, plus ils mentent plus ils tombent dans la débilité en croiyant que leurs mensonges parviennent aux oreilles des bêtes.
Toujours au tour de ce massacres, cette armée, dépourvue, non seulement de professionnalisme dans sa mission régalienne mais aussi en technique de manipulation, tombera dans son propre piège en vociférant que ce carnage est le fait d’un conflit foncier. Quel lien entre un conflit foncier et l’attaque contre un hôpital ?
Quel lien entre un conflit foncier et la reconnaissance d’avoir anéanti 6 assaillants égorgeurs traditionnels pendant la circonstance?
Quel lien entre un conflit foncier et la négligence des alertes de la population pendant la nuit tragique ? Rien, rien du tout !
Notre patriotisme nous pousse à croire que cette armée et le gouvernement bouteront dehors nos ennemis, on se trompe. On doit se souvenir que ce gouvernement a été capable d’accordé des multiples concessions y compris la gestion de l’armée aux égorgeurs du CNDP et M23 puis faire croire que ces mouvement sanguinaires étaient vaincus.
C’est le gouvernement de ces sanguinaires qui nous dirige. Voilà pourquoi ils doivent faire semblant d’être une armée régulière alors que la réalité en est tout autre.
La population victime des massacre en a marre.
Pascal Masereka
Beni
©Beni-Lubero Online





