





Depuis le 30 décembre 2018, le peuple congolais s’attèle à un état d’esprit moins agité que pendant la période pré-électorale. La sérénité du peuple se justifie par le fait qu’il est satisfait d’avoir choisi sur toute l’étendue de la République le changement. Tout le monde aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays est tellement convaincu que le régime Kabila, à travers son dauphin Shadari, est déjà « envoyé à la retraite », que les oreilles attendent avec la plus grande impatience la confirmation de cette réalité par la bouche de la CENI et de la Cour Constitutionnelle.
Malheureusement, c’est au niveau de ces deux institutions que se situe le laboratoire de mise au point des manoeuvres de mensonge qui ne jurent que par la victoire de Shadari, conformément aux injonctions intimées par Joseph Kabila au cours des concertations du FCC durant les deux dernières semaines qui ont précédé les élections. Des fuites des messes noires de Kingakati, il est informé que le président sortant a exigé à ses acolytes d’user même des miracles pour proclamer la victoire d’Emmanuel Ramazani Shadari au terme des élections qui s’approchaient.
Aussitôt, fut-il constaté cette fuite en avant du FCC tentant de préparer psychologiquement les opinions à la consommation du résultat mensongier d’abord en publiant des pronostiques imaginaires largement en faveur de Shadari dès avant les élections, en dépit de la réalité des campagnes et propagandes qui placent ce dernier au plus bas de l’escalier.
Comme le ridicule ne tue pas, cette même campagne s’est constamment poursuivie après les élections, en présentant fallacieusement Shadari largement en tête dans les soi-disant résultats compilés au fil de temps. Simultanément tout est mis en oeuvre pour préparer l’état d’esprit à tous les niveaux en vue de gober la proclamation de la victoire d’un perdant aux abois.
Cependant, il est trop tard pour le pouvoir de cacher la vérité de la chute catastrophique du FCC à travers l’échec de Shadari face à ses concurrents opposants, car l’observatoire de l’Eglise catholique a terminé la compilation du résultat réel immédiatement à la clôture du jour desdites élections. Il faudrait être un extra-terrestre pour prétendre imposer aux opinions un résultat de mensonge à tisser de toutes pièces. Joseph Kabila en est lui-même conscient. Aussi, en compagnie de Shadari, il a commencé à menacer le héros Abbé Donatien Nshole, Rapporteur de la CENCO et président des obsservateurs de l’Eglise catholique aux élections en RDC, dès le jour du scrutin, en ignorant qu’il existe des personnes qui ne sont pas soumis à ses intimidations diaboliques. Il pensait qu’il se trouvait devant un homme du calibre d’un Lambert Mende qu’il peut se donner l’omnipotence de giffler à temps et à contre temps. Le changement du régime en RDC est une question de guerre entre le jour et la nuit, entre la lumière et les ténèbres. L’église aidera irreversiblement le peuple congolais à faire tomber toutes les opacités si malveillantes du régime en place.
L’attente du peuple est piégée de tous côtés…
D’emblée, toutes les bonnes volontés du peuple et de l’opposition politiques sont récupérées par le FCC pour tendre des pièges, partant des élections elles-mêmes jusqu’aux résultats à publier.
Le peuple a été piégé dans les élections:
Face à l’engouement manifesté par la base et l’opposition pour aller aux élections, la pression de la communauté internationale aussi entendue, le régime au pouvoir s’est retrouvé vidé d’éléments des manoeuvres du report illimité des scrutins. Or, vu que tous les indices portaient vers l’évidence de la victoire de l’opposition, la plus grande préoccupation du pouvoir restait de trouver la manière de tourner en dérision la valeur d’une telle élection défiante. Tous les bons prétextes étaient bien préparés sur le terrain, dont l’insécurité et l’épidémie d’ébola à Beni. Il en ressort la décision cascadaire de la CENI d’exclure deux entités administratives des élections du 30 décembre 2018. L’Exécutif , qui sait bien que la CENI n’a pas la compétence de prononcer elle-même une telle décision, se tait complicitement, en vue de priver les futurs résultats électoraux de légalité constitutionnelle. En effet, c’est l’Exécutif concerné qui monte ce coup bas, car depuis plusieurs années il a pris la couleur du « Kabilisme » et, par ce fait, est désormais convertible au FCC. Il en a suffisamment donné les preuves en accompagnant le candidat du FCC en propagande électorale sur toute l’étendue du pays. Ce qui ouvre la voie de contestation du résultat électoral dans le camp du FCC, non pas à cause des irrégularités notées (bourage des urnes, empêchement des observateurs de l’opposition, absence du nom de Fayulu de la liste des candidats présidents dans plusieurs machines, des bureaux de vote installés dans des camps militaires et autres sites non prévus etc.), mais sur fond d’un piège constitutionnelle.
La publication des résultats aussi piégés : le schéma du Kenya en perspective…
Craignant de se battre contre l’évidence sans pouvoir échapper au ridicule, le FCC peut laisser Naanga proclamer une victoire de l’opposition aux scrutins, en guise de tratégie d’appaisement de la masse dont l’unique souhait est de voir partir le régime Kabila.
Ce tactique portera un autre résultat positif en faveur du FCC, à savoir la victoire de l’opposition pourra apporter du crédit à la CENI et au Corneil Naanga qui ne demeurent pourtant ni plus ni moins des instruments du pouvoir en place.
Alors le FCC va saisir la Cour Constitutionnelle pour soit revendiquer sa victoire soit l’annulation du scrutin pour raisons des irrégularités et de non conformité à la Constitution; car Naanga n’a aucun pouvoir selon la Constitution, d’exclure certains Congolais du scrutin, le cas de Beni, Butembo et Yumbi.
Par conséquent, la Cour Constitutionnelle avant de rendre définitif les résultats publiés par la CENI, sera amenée à constater le non respect de la loi, et finira par faire annuler les résultats publiés par la CENI. La CENI sera invitée à convoquer un nouveau scrutin, mais pour quand? Difficile à savoir… Entretemps, en vertu de l’article 70, Joseph Kabila étendra son règne dans les affaires.
S’en suivraient des nouvelles tractations politiques qui conduiront la communauté internationale et celles régioonales à proposer un nouveau dialogue dans la classe politique, avec le risque de déboucher sur la formation d’un gouvernement de transition, une fois de plus, avec Joseph Kabila, ayant la mission de réorganisation les élections à une date difficile à imaginer, toute porte ouverte pour continuer à tourner éternellement dans un cercle vicieux, sans jamais obtenir le changement, jusqu’à la mort du Joseph Kabila…
La tentative de reporter la publication des résultats du scrutin se range dans le cadre de la même diversion. Le peuple congolais devrait prendre ses responsabilités en main devant une telle réalité, afin de ne point permettre que ses aspirations au changement immédiat ne tourne pas en illusion. Le résultat doit être proclamé. Il doit réfleter la volonté d’un peuple déterminé pour le changement du régime et le progrès social. Kabila et le FCC ont été sévèrement sanctionnés et rejetés. Continuer à imposer son régime, même à travers son dauphin, c’est forcer le peuple à agir autrement…
L’Editeur BLO
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