





Au lendemain du 31 Décembre 2016, une agitation dévient manifeste au sein de la classe politique de l’opposition congolaise. Un bousculade pour le positionnement et pour les postes se dessine de plus en plus à l’écran.
Du côté du peuple, c’est une grande déception, lorsqu’il constate avec amertume que la cupidité pour la Primature, les Ministères, des hautes fonctions devient la finalité du consentement qui a été donné à l’accord initialement forgé dans le but d’offrir un climat d’apaisement pouvant favoriser l’organisation rapide des élections transparentes, en dépit d’une procédure non constitutionnel ayant été tolérée.
On aurait souhaité qu’au moins chaque congolais en général, et chaque opérateur politique en particulier, jette un coup d’œil dans le message d’interpellation de conscience que le célèbre écrivain africain Charles Onana lance aux congolais (spécialement à la classe dirigeante) à l’occasion du début de cette nouvelle année 2017, dont l’extrait a été repris dans la publication de Benilubero Online du 05 janvier 2017.
En effet, comment est-il possible que l’élite politique de la RDC fasse de la gloutonnerie et de l’avidité chapeauté par l’avarice sa principale règle du jeu, au moment où la jeunesse, des héros et toute la base classe ont décidément enduré humiliations, tortures, massacres au nom d’un combat d’intérêt commun résumé en termes de la « démocratie »? Quel scandale quand on voit que celui qui a été honoré par le nom du « doyen de l’opposition » (Monsieur Etienne Tshisekedi), après avoir été gratifié par le poste du Président du Conseil de suivi de l’Accord du 31 décembre, voudrait arracher pour son propre fils biologique la Primature ainsi qu’à la seule UDPS la plupart de postes ministériels dans le cotant échu à l’opposition à l’occasion du prochain gouvernement de transition à organiser, comme si lui seul et son UDPS étaient l’incarnation de tout le Rassemblement de l’opposition connu ces jours? Est-ce que l’opposition politique n’a que Tshisekedi comme haute personnalité politique et l’UDPS comme l’unique parti de l’opposition?… Non, non!
Ce genre de comportement, envié même par d’autres formations de l’opposition politique, est à la fois une humiliation et une honte nationale pour le peuple et pour la mémoire de tous ceux qui ont jusque-là sacrifié leur vie en holocauste pour arracher la liberté et la dignité en faveur de leurs compatriotes à travers ce pays, la RDC.
C’est justement de cette façon que ces hommes politiques peu consciencieux et non soucieux du bien-être collectif de la Nation aideront Joseph Kabila à maintenir le pays dans la confusion durant cette période de glissement, au lieu de porter le peuple vers la réalisation de son attente, qui demeure irréversiblement l’organisation urgente des élections, le départ du président Kabila, la défense de la légalité et de l’intégrité de la Constitution. Et, pendant que les dirigeants multiplient distraction sur distractions à Kinshasa, le feu de guerre continue à consumer l’Est du pays de manière à le faire éclater bientôt et le faire perdre son identité actuelle.
Dans ce contexte, seule Madame Eve Bazaiba continue à tenir lieu de l’inspiration requise pour une lutte honnête et responsable pour la défense de la dignité des congolais et de la Constitution de leur pays. Or, avec toutes ces pressions qui la harcèlent de partout de la part des tendances favorisant la glissement indéfini et non bien quadrillé du pouvoir de Kabila, nul ne peut imaginer pour combien de temps durera cette « intégrité » de conscience.
En toute évidence, on continuera à forcer Eve Bazaiba (MLC) et le Front érigé à ses côtés d’ajouter leurs signatures à l’accord du 31 décembre 2016 en vue de parachever la légitimation du glissement du pouvoir de Kabila. Cependant, le peuple congolais estime que, en choisissant la voie d’intégrité plutôt de la trahison, Madame Bazaiba marche sur le chemin de la loyauté et de l’héroïsme. Il est bon qu’elle s’y tienne tant qu’aucun mécanisme ne sera défini clairement pour contrôler et limiter le pouvoir de Joseph Kabila, comme garantie que son glissement ne forcera pas son cours au-delà de fin décembre 2017. Car le peuple congolais n’a plus d’autre préoccupation politique plus astreignante que celle de stopper la course effrénée de Joseph Kabila à un glissement indéterminé. Pourtant les signataires de l’accord du 31 décembre semblent prêter moins d’attention à cette réalité, à partir du moment où il leur a été rassuré une part importante dans la gestion de la transition qui reste intégralement sous l’emprise du fossoyeur.
Jean-Pierre
correspondant d’outre-mer
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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