





Les congolais crient un peu beaucoup leur souffrance devant le monde, mais ont-ils vraiment compris leur véritable problème? Le peuple congolais, en commençant par ses dirigeants, entretient un sens creux du nationalisme; aussi lui est-il quasiment impossible de consentir à un véritable sacrifice, pourtant inévitable pour atteindre l’auto-libération devenue aujourd’hui une nécessité absolue, si l’on doit envisager une refondation de la République Démocratique du Congo comme une « Nation ».
Les convoiteurs de la RDC ont pu identifier avec précision les faiblesses des congolais. Ils ont de ce fait réussi à enchaîner le congolais dans ses propres vices. De nos jours, il est impératif que le congolais contemporain reconnaisse ses points d’ombre et s’engage avec détermination à dénouer ces vices, s’il veut mériter de chanter dignement « Débout, congolais!… Dressons nos fronts longtemps courbés! »…
Les plus éminents de ces vices sont entre autres les suivants:
1. Les congolais, avant tout et surtout leurs dirigeants, sont très fragiles à la corruption, parce qu’ils sont aveuglés par l’avidité d’une vie facile, la loi du moindre effort. « Ils n’ont pas encore su que l’argent a sa fin, ils aiment une vie facile et rapide ».
2. Les congolais sont assoiffés du pouvoir, pendant qu’ils sont politiquement immatures et surtout ne veulent pas dépasser cette immaturité. Ce qui favorise ses ennemis extérieurs à utiliser les prétendus dirigeants congolais pour « créer des confusions entre les congolais eux-mêmes. Ils (congolais) ne peuvent pas penser plus loin que leur nez. Le régime de Mobutu a gravé dans leur esprit la nostalgie d’une vie facile, celle du présent ». C’est pourquoi ceux qui les convoitent en profitent pour gérer leur avenir et leur destin au gré de leurs intérêts; car les congolais aiment vivre le présent et ne savent pas que l’homme s’accomplit plutôt en se projetant dans l’avenir. Le congolais ne prend pas du temps pour voir où il va et à quoi il va aboutir. Il est l’homme du présent, l’homme de jouissance…
3. Pour avoir confirmé le goût à la corruption, les dirigeants du pays conduisent les affaires publiques selon les consignes de leurs « bailleurs de fonds » (leurs corrupteurs). Parmi ces consignes figure entre autres le refus d’écouter la voix du peuple. Ce qui culmine dans la loi de diriger par l’intimidation et de s’imposer par la force du canon: il faut « tuer quelques-uns de ceux qui s’opposent à la politique de prédation en vue de forcer les autres à la reddition ».
4. Une autre consigne des bailleurs à leurs marionnettes exige à ces dernières de convaincre les congolais à ne pas se soucier n penser à leur Nation, leur patrie. Ainsi, tout l’effort des dirigeants congolais consiste à orienter les congolais à tout attendre de l’extérieur, à les convaincre qu’ils doivent tout entreprendre avec l’assistance et la participation de l’étranger. D’où, il s’observe beaucoup de restriction aux initiatives locales en faveur desquelles il n’existe aucune politique d’encouragement. Au contraire on endort la conscience du peuple par des projets élaborés à l’étranger (même pour l’exploitation de ses propres ressources naturelles et l’encadrement de son environnement) en lui faisant voir aux congolais qui se soumettent à ce genre de complot qu’ils en tireront des profits en achetant des voitures et des maisons… C’est toujours la stratégie de distraire par l’apparence d’une vie facile, en promouvant la vie de l’ambiance : la musique, la boisson, des belles femmes, etc. qui sont en soi « des vanités des vanités si on n’a pas une « Nation ». Ces amis étrangers rusés (qui sont à considérer comme des ennemis masqués) entretiennent délibérément toutes ces vanités dans l’esprit des congolais pour que ces derniers n’aient plus de temps à s’occuper de leur pays ou de l’organiser en tant que Nation. D’où, il n’est pas étonnant de constater que ceux qui prétendent diriger le pays soient les premiers à bafouer sa souveraineté et à saboter sa Constitution. Le bien-être du peuple, de la Nation, n’est nullement leur préoccupation. Ils sont en fait des marionnettes à la solde des bailleurs étrangers qui leur ont promis des voitures, des maisons, de l’argent, de faire d’eux des millionnaires voire des milliardaires, soutien pour un règne éternel…
5. Le congolais s’est installé dans la culture de l’honneur et du prestige. C’est pourquoi, les convoiteurs de son pays s’empressent à fournir des moyens luxueux à leurs marionnettes tout en leur collant des escortes, quelques fois envoyés même de l’étranger; et souvent le congolais oublie que ceci est plutôt une stratégie pour mieux le contrôler et pour le maîtriser rapidement dès qu’il s’avère incontrôlable.
Il sied de souligner que tous ces vices sont entretenus par les ennemis du congolais qui s’appliquent au maximum possible à le duper le plus longtemps possible, afin qu’il ne découvre pas la réalité de son asservissement. Une des illustrations de ce phénomène est à lire dans le comportement du gouvernement rwandais et le cadre de sa collaboration avec le président Joseph Kabila.
Et comme le congolais a été forcé de vivre sur un plateau d’aveuglement, à cause de l’excès de la soif de vie facile, de prestige, du fanatisme et d’honneur, beaucoup d’entre eux ne feront aucun effort pour trouver que la description des vices ci-dessus correspond exactement au comportement du président Kabila lui-même ainsi que celui de tous ses proches collaborateurs, quand on fixe à l’écran un Lambert Mende (avec tous ses mensonges enfantins), un Okitundu, un Tambwe Mwamba, les généraux Yav, François Olenga, Gabriel Amisi alias Tango Four, le gouverneur de Province Julien Paluku etc.
Le congolais doit comprendre l’urgence de redresser son front pour chanter dignement « Débout, congolais »!
A bon entendeur, salut!
Une analyse des indépendants
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Un article peu intéressant, truffé de généralisations abusives. Kabila, Mende, Boshab… ne sont pas les représentants valables du peuple congolais. J´aime la critique et l´autocritique, mais déteste ce genre d´autoflagelations démobilisatrices. Le peuple est dynamique et vaillant; il se bat seul contre tous et réussit grâce à sa bravoure et à son sens d´unité à empêcher la balkanisation de son pays, la revision de la Constitution, etc. La lutte continue. Et le peuple vaincra.