





Après un arrêt des cours de plus de trois semaines, le Centre Universitaire Ruwenzori a ré-ouvert ses portes aux étudiants mettant ainsi fin au bras de fer qui opposait le tout nouveau Secrétaire Académique Bruno Murumba aux étudiants.

Cependant, le fait que le prof. Bruno Murumba n’était en fonction que depuis trois semaines quand le conflit avait éclaté, continue de faire réfléchir les analystes qui se demandent si les étudiants avaient agi librement ou s’ils étaient soudoyés par quelqu’un qui verrait d’un mauvais œil la nomination de Bruno Murumba par le Ministère de l’ESU au prestigieux poste de Secrétaire Général Académique. Aux enquêteurs de déterminer les vrais mobiles du soulèvement et les cerveaux qui l’auraient commandité dans l’ombre.
Heureusement que le calme est revenu au CUR. Comme on dit, le temps est le meilleur allié de la vérité, et de la sagesse. Les étudiants ont compris que tout arrêt prolongé des cours serait plus à leur défaveur qu’à celle des professeurs. Après plusieurs réunions des responsables du CUR et de la Maire de la Ville, il a été décidé de sommer les étudiants à se réinscrire aux cours, un geste qui déterminerait qui est prêt à obtempérer aux normes de l’Institution. C’est ainsi qu’un communiqué du Maire de la Ville a été diffusé à travers la ville et ses environs par la voie de toutes les radios émettant à Butembo invitant les étudiants à se faire réinscrire. Du 7 au 13 Février 2007, chaque faculté avait son jour de réinscription. La réinscription était la condition de réadmission dans les auditoires du CUR.
Le 12 Février 2007, le Secrétaire Général Académique réinstauré dans ses fonctions, a réuni tous les professeurs pour une mise au point sur la gestion du CUR dans la période post-conflit. A chaque professeur, il a été rappelé la conscience professionnelle, l’intégrité morale, la compétence, l’esprit de responsabilité pour la bonne marche du CUR. Aux étudiants il a été rappelé la discipline et le respect du règlement d’ordre intérieur du CUR. A l’occasion de la réinscription, chaque étudiant a reçu un carnet du Règlement d’Ordre Intérieur du CUR pour prévenir les récidives et pour que nul n’en ignore. Si le geste de la réinscription a suffi comme peine infligée à l’ensemble des étudiants qui étaient ou qui s’étaient fait entrainés dans le soulèvement, les 5 étudiants identifiés comme meneurs du soulèvement et dont le cas est toujours en délibération, sont toujours considérés comme des persona non grata par le CUR en attendant la décision finale des enquêteurs.
Juvénal Paluku
Butembo
Beni-Lubero Online





