





Si l’usage des Faux FDLR a permis à Nkunda de s’emparer militairement de Masisi, Rutshuru, et Walikale, la résurgence des Mai-Mai de tous bords dont parmi eux des Faux, semble être la stratégie utilisée par l’ennemi pour déstabiliser la résistance beniluberoise.
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Le mouvement Mai-Mai qui a jusqu’à présent dissuader l’ennemi cherchant la partition du Congo se laisse malheureusement et souvent infiltrer par l’ennemi suite au manque d’encadrement. C’est ainsi qu’il existe des vrais Mai-Mai et des Faux Mai-Mai comme il en est des FDLR où l’on trouve des vrais et des faux. L’ennemi est toujours assez malin pour détourner certains Mai-Mai de leur combat en faisant d’eux des bourreaux du peuple congolais. Le but de cette stratégie consiste à pousser le peuple congolais à se désolidariser du mouvement nationaliste Mai-Mai poussé à la faute pour embrasser le diable en peau d’agneau. Les groupes des Mai-Mai qui naissent ces derniers temps un peu partout à Beni-Lubero poussent les observateurs à se demander pour qui ils roulent. En effet, on assiste dans l’espace Beni-Lubero à la résurgence soudaine des Mai-Mai hostiles à la population et aux prêtres catholiques et la fuite des Fardc devant leur progression.
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Plusieurs beniluberois ne croient pas à la thèse selon laquelle les Fardc fuiraient devant les Mai-Mai pour renforcer le front de Rutshuru. Cette hypothèse viendrait confirmer le grave déficit constaté depuis le début dans la gestion de la guerre du Nord-Kivu. Quand une armée ouvre un front, elle ne peut abandonner complètement ses arrières positions par peur de se laisser surprendre par l’ennemi. C’est ainsi que certains observateurs ont vu dans la fuite inexpliquée des Fardc de Beni-Lubero soit disant pour le front de Rutshuru, une préparation de Mushake II.
Quand les Mai-Mai reprennent les Positions des Fardc
Les Fardc ont fui devant les Mai-Mai dans les localités de Manguredjipa, Kirima, Njiapanda, Vurondo, Rwahwa, Kahamba, Mwenye, Masoi, Mambingi, etc.
Les Mai-Mai qui se pavanent dans les localités ci-dessus, ne sont ni de l’Afante Jackson qui est pour le moment au brassage à Nyaleke, ni de Kakule Lafontaine qui évolue avec un mouvement hétéroclite commandé par des rwandophiles vers Walikale.
Selon des rescapés, ce mouvement Mai-Mai se réclame de l’ancien chef Mai-Mai, Professeur Ndungo, assassiné à Bukoroghoto en 2001, route de Bunyuka par les Mai-Mai de Mudohu KUKUMANA. Avant son assassinat, Professeur Ndungo était conduit par un Abbé du Diocèse de Butembo-Beni qui jouait au pacificateur entre les deux groupes Mai-Mai rivaux. A cause de cette présence d’un prêtre sur le lieu du crime du premier grand Mai-Mai qui avait incarné pendant un temps la résistance Nande aux agresseurs rwando-ougandais, le mouvement Mai-Mai qui fait parler de lui maintenant est hostile aux prêtres. Déjà deux Pères Assomptionnistes de la Paroisse de Kitatumba (Butembo) ont été pris en otage pendant quelques heures, dépouillés de tout leur nécessaire pour la messe, leur Moto, et l’argent de la quête des fidèles (300 US$), pour la simple raison qu’ils étaient des prêtres catholiques, et donc accusés de la mort de leur héros Ndungo. Ces deux prêtres n’ont eu le salut que dans la fuite, bien sur grâce à Jésus et aux anges gardiens. Autrement, leurs ravisseurs avaient juré les prendre comme monnaie d’échange avec le Diocèse de Butembo-Beni à qui ils réclament une somme faramineuse d’argent. Depuis lors, aucun prêtre n’est autorisé à mettre ses pieds dans la localité de Kahamba, Vurondo, Rwahwa,et Muhila, etc. Les fidèles de cette contrée étaient ainsi privés de la messe de Noël et du Nouvel an.
Ce mouvement Mai-Mai est le sous commandement d’un enfant soldat, dénommé Général Baraka KOPOKOPO, 7 ans d’âge. Fils du Général KOPOKOPO tué par les Fardc en 2002 dans la même contrée. Le plus jeune général du monde, Baraka Kopokopo, a sous ses ordres deux lieutenants, à savoir, SARA SARA (49 ans) et Ngamba Dola (25 ans) ( Ce qui veut en Kinande : Je veux des dollars). Ce dernier avait arrêté pendant deux heures l’informateur de Beni-Lubero Online le 22 décembre 2007 qui n’a eu la vie sauve que grâce à ses billets de dollar. Chaque famille est soumise à une taxe de 200 US$ pour être exempte de toute tracasserie. Les filles quant à elles, sont arrêtées à tout moment par les Mai-Mai pour faire les travaux domestiques dans leurs différents campements avant d’être abusé sexuellement par leurs ravisseurs.
Pendant que les yeux des beniluberois étaient tournés vers ce mouvement Mai-Mai à Vurondo, voilà que le dimanche 30 décembre 2007, l’enfant Géeneral Baraka Kopokopo a fait irruption à Manguredjipa, à 70 Km au Nord-Ouest de la Ville de Butembo. A l’annonce de cet enfant général qui joue au petit David devant le Grand Goliath, les Fardc et la Police Nationale Congolaise en poste en Manguredjipa ont tout simplement décampé, vidant le lieu sans opposer de résistance.
La population de Manguredjipa abandonnée à elle-même s’est aussi refugié dans la brousse où elle a passé le réveillon du nouvel an 2008 à la belle étoile.
Devenus seuls maîtres du lieu, les Mai-Mai de Baraka Kopokopo se livreraient jusqu’à ce jour à un véritable pillage des maisons d’habitation et boutiques, aux viols des femmes, aux vols du bétail, des motos, etc.… Ils circuleraient aussi sur une vingtaine de Moto pillées à Manguredjipa dans les maisons abandonnées.
Les autorités politiques et administratives de Manguredjipa, Kirima et Njiapanda ont aussi abandonné leurs postes dans un véritable sauve-qui-peut.
Les Centres Hospitaliers de la place ont aussi été abandonnés par les infirmiers…
D’après les dernières nouvelles, une faction de ces Mai-Mai est entrain de se diriger vers Butembo, et elle serait déjà au niveau d’Itendi-Kirima qui est à une 35 Km de Butembo.
Après Goma qui est coupée de ses chefferies, c’est Butembo qui est coupé de localités de Luofu, Bunyatenge, Bingi, Manguredjipa, Vurondo, Rwaha, Kyavisogho, Mbilinga, Masoya, Visiki, Mambingi, etc. tous des villages qui approvisionnent Butembo en aliments de base.
Si cette situation perdure, la famine dans les centres urbains peut a elle-seule avoir raison de la résistance Nord-Kivutienne.
Les patriotes qui continuent de croire à la victoire du Congo sur ses ennemis devraient se pencher sur la question de cet enclavement des villes qui semblent être la nouvelle stratégie de combat au Nord-Kivu. Ensuite, il est grand temps que les Mai-Mai soient réintégrés dans les structures combattantes des villages pour éviter qu’ils soient mis au service de l’ennemi. Le Nord-Kivu a besoin des Mai-Mai dans sa lutte contre l’ennemi. Ce qui manque souvent c’est leur manque d’encadreur et de mécène.
Kakule Mathe
Butembo
Beni-Lubero Online





