





Le Parlement tient la vedette dans tous les journaux, soit pour évoquer le débat d’investiture du gouvernement d’Antoine Gizenga, soit pour parler des discussions relatives aux affaires de BDK et du Bas-Congo.
Le Potentiel consacre sa manchette à l’investiture de l’Exécutif prévue ce samedi au Palais du peuple et titre : « Le gouvernement face désormais au peuple ». Angelo Mobateli écrit :
« Le passage, jeudi 22 février 2007 au Palais du peuple, du gouvernement de M. Antoine Gizenga à l’Assemblée nationale a été marqué par des moments à la fois d’inquiétudes et d’espoirs. L’exposé du Premier ministre sur le programme de son gouvernement a, en effet, suscité des craintes réelles quant à la gestion de la chose publique et la provenance des moyens financiers de sa politique ambitieuse pour les cinq prochaines années. Cependant, la vingtaine de questions et suggestions des députés pourront, si elles sont prises en compte par leurs destinataires, aider le gouvernement à démarrer son premier exercice budgétaire sur des bases solides. »
Le Potentiel qualifie en effet, la journée de ce samedi 24 février 2007 de mémorable dans ce sens qu’elle marque la date d’investiture du gouvernement du Premier ministre Antoine Gizenga par l’Assemblée nationale. En tant que chef de l’Exécutif, au sens plein du terme, il n’a pas droit à l’erreur. Car, à travers son programme d’action 2007-2011, enrichi par les observations des députés de l’Opposition, le peuple congolais espère trouver des solutions à ses préoccupations quotidiennes ? Dure épreuve à laquelle est désormais soumis le gouvernement, estime Le Potentiel.
Sous le titre « Encore une plénière très agitée hier », Le Palmarès rapporte que la rocambolesque affaire Bundu dia Kongo a surchauffé les esprits à la plénière de vendredi. (Rocambolesque, si l’on veut, encore qu’à une centaine de morts, l’adjectif puisse paraître mal choisi). Le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Défense ont à cette occasion éclairé l’assemblée sur le drame du Bas-Congo. Diapositive à l’appui, le ministre de l’Intérieur a montré que les adeptes de Bundu dia Kongo suivent une formation para militaire. Le ministre a également exposé de photo des policiers tués. Quelques députés de l’UN sont sortis de la salle pour exprimer leur désapprobation avant de revenir après la médiation réussie du premier vice-président de l’Assemblée nationale.
« Controverse autour de la « ‘comptabilité’ des morts », affiche en manchette La Référence +, à propos du débat qui s’est déroulé au Palais du peuple vendredi. La Réf+ note que le ministre de l’Intérieur, Denis Kalume, s’en tient à 86, alors que la Monuc a avancé le chiffre de 134. Comme dispositions prises en vue de prévenir de tels événements, le ministre Denis Kalume a proposé entre autres de tout mettre en œuvre pour endiguer la pauvreté et créer des emplois et mettre en place une législation pour endiguer la prolifération des sectes militaro religieuses.
L’Avenir introduit comme suit son article sur ce même débat : *Alors que les députés de l’UN, essentiellement de l’Equateur ont quitté la salle, ceux du Bas-Congo n’ont pas suivi le mot d’ordre. *Etant donné que les responsables de la police et de l’Anr à Matadi sont issus du Mlc, l’opinion se demande si le massacre n’était pas perpétré dans le but politicien. *On ne peut dégager aucune responsabilité dans ce massacre sans se poser des questions sur la nature du mouvement Bundu dia Kongo. *Comme solution à la manipulation des populations par des vendeurs d’illusions, Denis Kalume propose la création des emplois dans le Bas-Congo et la suspension des activités de Bundu dia Kongo. »
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Stéphane Salikoko, dans L’Avenir, s’intéresse aussi aux disputes internes de l’UNAFEC, « retombées » de l’affaire Kasongo Ilunga. « La Fédération du Katanga de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) a, dans sa déclaration fait mercredi dernier à Lubumbashi, condamné le comportement de son président national, Honorius Kisimba Ngoy. Elle accuse celui-ci d’avoir induit en erreur le président de la République et le premier ministre, en présentant un candidat fantôme, inconnu de toutes les structures du parti. A cette même occasion, L’Unafec Katanga s’est insurgée contre la présentation de la candidature de Ilunga Mbundu, actuel ministre de la Justice, en remplacement du candidat fantôme comme si dans le parti, il n’y a pas d’autres cadres valables.» (Il s’agirait d’un cousin de Kisimba Ngoy, ce que celui-ci nie).
Pour Kisimba Ngoy, ce sont là des manœuvres politiciennes de Kyungu wa Kumwanza : « Je me demande d’ailleurs, comment quelqu’un qui, depuis un an ne participe plus aux actions du parti et n’assiste plus aux réunions politiques du directoire national et du comité politique fédéral doit prétendre engager le parti aujourd’hui. Durant tout ce temps, Kyungu s’est donné à faire sa petite politique avec sa petite cour à Lubumbashi, oubliant qu’en tant que premier vice-président de l’Unafec, il avait la charge de l’implantation et de la mobilisation du parti. Pourtant, il oublie aussi qu’au Katanga, il est intérimaire… Kyungu avait tout fait pour évacuer le Dr Nzoloko et son comité à la tête de la fédération du Katanga pour s’aménager de l’espace. Comme il est toujours animé d’un esprit frondeur et sécessionniste, il a calqué la porte quand nous l’avions compris ici à Kinshasa. Il veut jouer au Tshombe Moïse oubliant que ce dernier avait une armée, de l’argent et du renommé. Lui n’a rien. Bien que cela, Moïse Tshombe a fini par échouer » a-t-il déclaré.
En tous cas, O. Lamulele annonce formellement dans l’Avenir: « Un ministre de (sic) Commerce Extérieur sera au rendez-vous d’investiture ce samedi ».
© CongoForum samedi 24 février 2007
Guy De Boeck
Belgie
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