





Dans un rapport bien documenté, le Kyaghanda Rutshuru relate qu’au cours d’une période allant du 3 mai au 25 juin 2014, soit une période de 24 jours seulement, 12 personnes ont reçu des coups de balle ou de machette (ou couteau) parmi lesquelles 5 sont mortes et 7 blessées graves, 18 villages ont été incendiés, 9 femmes violées dont 4 mineures, 7 personnes enlevées, pour ne citer que les cas enregistrés. Ce rapport reconnaît n’avoir pas tout enregistré. Le mode d’opération étant toujours le même depuis le RCD-Goma, le CNDP, le M23 la situation donc est maîtrisable. Seule la volonté de libérer le peuple de cette partie de la RD Congo suffit.
Depuis longtemps des forces vives de la société civile lancent des cris d’alarme pour dénoncer les multiples cas de violations graves de droits humains en territoire de Rutshuru. Le Gouvernement congolais et la communauté internationale restent, dans la plupart de cas, insensibles. Plus récemment encore, depuis la création du FPPH (Force pour la Protection des Peuples Hutu) en mai 2014, la population qui ne cesse de crier continue à enregistrer de nombreuses victimes.
Ayant assisté impuissamment ces crimes graves, le Kyaghanda Rutshuru a formulé quelques recommandations au Gouvernement:
– Lancer les opérations de traque de la FPPH qui ne cesse de semer la désolation au peuple et qui se constitue de plus en plus en une rébellion ;
– Arrêter et condamner de manière exemplaire les responsables de la milice tribale connue sous le nom de FPPH ;
– Renforcer la sécurité en territoire de Rutshuru, surtout en groupements Binza et Mutanda ;
– Procéder à la mutation des policiers du territoire de Rutshuri qui, pour la plupart, sont issus des groupes armés à caractère ethnique ;
Toujours dans la série de recommandations, le Kyaghanda Rutshuru demande
– Aux autorités coutumières de cesser de s’enrichir dans des rebellions tout en appauvrissant leurs populations ;
– Aux membres de la communauté Hutu, de se désolidariser d’avec la fameuse FPPH et ses collabos.
Le Kyaghanda Rutshuru demande ainsi au Gouvernement d’envisager une solution urgente avant que le pire ne s’observe.
Déogratias MBAKULA SYAYIRA, Président du Kyaghanda Rutshuru
Kiwanja
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





