





« La culture Yira, un instrument de paix et cohabitation pacifique entre les peuples ». Ce thème central de la 8ème Conférence Internationale Culturelle Yira a été encore une fois concrétisé ce samedi par l’exposé d’Eleanor Bevor, une blanche anglaise venue du Royaume-Uni via Kasese/Ouganda et qui préfère se faire appeler Masika.
En voici le contenu :
« Mwabukire, abomama n’abotata, balib’ethu na baghala b’ethu!
Je suis désolée. J’ai maintenant utilisé tout mon luyira, donc je vais essayer de parler en français. Monsieur Talent m’a demandé si je pourrais vous expliquer comment ce fait-il que je vienne faire mes recherches jusqu’ici, et j’ai appris quelque chose pour contribuer aux notions de cette conférence si valable : La culture yira comme instrument de paix et cohabitation entre les peuples.
Je vais donc expliquer comment j’ai commencé en Ouganda, pour examiner l’Obusinga bwa Rwenzururu. En fait, c’est parce que Rwenzururu est un exemple très unique pour les étudiants de la politique et culture. Quand une nouvelle entité d’autorité est créée au 21ème siècle, c’est presque jamais un royaume. En effet, je pense que l’obusinga est le dernier royaume de l’histoire récente.
En occident, nous sommes toujours surpris quand des institutions sont créées, on relève, par demande populaire, qui ne sont pas démocratique, dans le sens classique. Apparemment, il y a des leçons pour nous en Ouganda et au Congo de seulement voter pour un président ici n’est pas une forme de représentation suffisante pour une culture riche et complexe. Dans ce cas là, si les gens veulent trouver des modèles d’activités et de représentation qui sont mieux pour eux, ou vont-ils le chercher?
Avec cette question, j’ai décidé d’examiner en détails les efforts des historiens locaux parce que, quand les gens veulent de l’inspiration pour charger leur future, ils regardent souvent au passé. J’ai eu de la chance d’apprendre beaucoup en Ouganda, surtout avec l’aide des ministres du royaume d’obusinga.
En ce moment, je traille avec un nombre des ministres du royaume d’obusinga pour m’aider de documenter un nombre de sites culturels et sacré. On espère apprendre des gardiens de ces locations, en plus des gens qui ont montré des efforts académiques historiques.
Ce j’ai appris très vite c’est que ce projet ne serait pas seulement sur l’Ouganda. La correction entre les bayira d’Ouganda et de la RD Congo est très forte et la frontière des colons n’a pas pu arrêter l’amour que les Bayira ont entre eux, même s’ils n’ont pas personnellement connu les frères et sœurs de l’autre côté personnellement. C’est pour cela que j’ai beaucoup d’espérance pour le futur et pour la paix entre les Bayira et leurs voisins. Les Bayira ont beaucoup d’amour pour des gens qui partagent leur culture, même si ils ne se connaissent pas. Mais cette semaine, j’ai vu aussi que les Bayira sont aussi exceptionnellement gentils même envers des étrangers.
Mais en Angleterre d’où je viens, c’est presque impossible d’apprendre de bonnes choses sur le Congo à travers les médias. Quand ils parlent du Congo, ils parlent seulement de la guerre. Donc si je n’ai jamais eu la chance pour cohabiter avec les Bayira pour quelques jours, je ne saurai continuer avoir peur de revenir au Congo. Heureusement, j’ai eu la chance de voyager ici et de voire la générosité des peuples et si cette hospitalité c’est la culture Yira, ça serait un instrument favorable pour la paix. C’est la marque d’un peuple qui traite des étrangers comme leur famille et c’est un exemple des bayira qui peuvent offrir à tous les congolais et au monde.
Donc, quand le jour viendra de parler avec les ennemis, au lieu de les battre, et je crois que ce jour viendra, cette culture gentille, tolérante, curieuse et hospitalière serait l’instrument meilleure pour la paix et que vous allez construire.
Et quand les gens sont traités comme ça, ils se trouvent capables de se réconcilier. Donc je vous souhaite les meilleures chances possibles dans ce projet et j’aimerais donc appuyer ce projet d’élevage et je commencerai par contribuer une chèvre à hauteur de 50 dollars américains.
Merci beaucoup, mwasingya kutsibu!»
Propos recueillis par Arsène Kasereka Bin Kitonga
Beni
©Beni-Lubero Online





