





Devant la tergiversation de la Communauté Internationale face à l’extermination des congolais du Nord-Kivu par les troupes rwandaises dirigées par Nkunda, prenant acte de la démoralisation des Fardc loyalistes par la communauté internationale et les collabos de Nkunda au sein de l’hiérarchie militaire congolaise, seul un réarmement moral et militaire du peuple congolais apparait aujourd’hui comme la dernière bouée de sauvetage de la R.D. Congo.
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Plusieurs analystes congolais sont d’avis que le peuple congolais dans son ensemble est la seule composante encore fiable dans son opposition à l’occupation rwandaise et ougandaise. Les autres composantes telles que le gouvernement, le parlement national et provincial, la police et l’armée, les cours et les tribunaux, etc. sont infiltrées par des collabos de Nkunda et des agents et cadres prêts à vendre le pays en échange de quelques billets verts. C’est ainsi que l’action de ce qu’on appelle aujourd’hui gouvernement congolais est étouffée par ces infiltrés qui travaillent pour plusieurs maîtres à la fois, mais jamais pour le peuple congolais. Pour ces infiltrés et collabos du néocapitalisme libéral, la guerre (comme le génocide) est plus profitable que la paix. En effet, un état congolais fort et paisible enverrait au chômage plusieurs agents et cadres des multinationales qui vivent du pillage des ressources minières, surtout en ce moment du marasme financier au niveau international.
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Dans cette petite réflexion, nous voulons démontrer que la communauté internationale ainsi que les infiltrés de Nkunda au sein du gouvernement congolais ne sont pas pressés d’intervenir en faveur du peuple congolais pour arrêter son extermination en cours au Nord-Kivu. Ce refus s’explique par le faut que le peuple constitue la seule opposition radicale au plan machiavélique de balkanisation de la R.D. Congo par le Rwanda et l’Ouganda interposés ainsi que l’occupation de l’ancien Kivu et de l’Ituri vidés de congolais par le trop plein de Tutsi du Rwanda et ceux de la diaspora, etc. Une des stratégies de ce projet est l’infiltration de l’armée congolaise par les rwandais. Ainsi par exemple, de Kalemie à Kisangani en passant par Bukavu, Goma, Butembo. Beni, et Bunia, le commandement des Fardc est en 80% entre les mains des Tutsi ou pro-tutsi. Pour démoraliser les Fardc dans cette région, leurs soldes n’arrivent jamais à destination mais détournées pour les troupes rwandaises dirigées Nkunda. C’est ainsi que le genre d’intox qui secoue le sud du territoire de Lubero est l’œuvre des commandants militaires Tutsi ou Pro-tutsi dont la stratégie consiste à éliminer à petits feux le peuple de l’Est du Congo par le stress, les maladies, la famine, avant d’achever les rescapés par la machette comme ce fut le cas à Kiwanja la semaine dernière. Dans ce même registre, la Monuc ainsi que les puissances occidentales qui pendant douze ans ont refusé de reconnaítre la présence de l’armée rwandaise et ougandaise au Congo, il est étonnant de découvrir aujourd’hui leurs grandes capacités de distinguer les angolais des congolais à partir de la langue portugaise comme si elles oubliaient que des milliers des congolais qui ont vécu pendant plusieurs années en Angola ont été refoulés récemment de l’Angola. Ensuite, la façon dont les medias des grandes puissances rapportent sur la présence des militaires angolais au Nord-Kivu donne l’impression que la R.D. Congo n’a plus le droit de se libérer de troupes d’agression dirigées par Nkunda. La mobilisation des grandes puissances en faveur de la Géorgie occupée par la Russie au mois d’août dernier ne se fait pas voir dans le cas de la R.D. Congo occupé par le Rwanda et l’Ouganda. Une politique de deux poids, deux mesures que le peuple congolais armé doit combattre jusqu’à la victoire.
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Le massacre des civils à Kiwanja semble ainsi avoir été un test de la force de frappe du peuple congolais livré à l’ennemi par la trahison de ses leaders politiques. La débandade de Kanyabayonga est un autre test du commandement tutsi des Fardc au sud de Lubero. C’est ainsi que les patriotes congolais ne doivent plus attendre pour s’organiser militairement afin de défendre les populations civiles à danger. L’élimination physique du peuple congolais semble être le projet actuel de ces grandes puissances qui ne cachent plus leur soutien à Nkunda, au Rwanda et à l’Ouganda et qui répètent que malgré six millions des morts congolais, le tueur Nkunda doit prendre part au chapitre. En effet, en parlant de Nkunda, ces grandes puissances parlent d’elles-mêmes. Ce sont elles qui se cachent derrière Nkunda depuis qu’elles ont été boutées dehors par les contrats chinois comme si la chine n’avait pas le droit de faire du business gagnant-gagnant avec qui il veut. Le fait que ces grandes puissances parlent de la Chine, un vrai modèle de développement comme une menace, veut dire que les grandes puissances occidentales sont tout simplement impérialistes. Tout pays qui reussirait son essor économique comme la Chine serait taxé de menace pour l’Ouest. En d’autres termes, le Congo perd son temps avec ces grandes puissances.
C’est ainsi que selon plusieurs analystes, seul un peuple congolais armé peut sauver la R.D. Congo de cette apocalypse qui se profile à son horizon. Aussi, les patriotes congolais sont-ils priés de ne pas perdre du temps à chercher des solutions auprès des grandes puissances commanditaires de l’agression et de l’occupation de la R.D. Congo.
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Maintenant que Joseph Kabila semble avoir finalement compris le jeu des grandes puissances qui l’avaient porté au trône de Kinshasa et qui mettent sa tête à vil prix depuis sa signature des contrats avec les chinois, ce que le peuple congolais lui demande c’est de sortit de son mutisme pour parler, mobiliser le peuple congolais dans la lutte armée contre les agresseurs de la R.D. Congo, toutes tendances confondues, et à tous les niveaux de la vie nationale.
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En tant que Président élu, Joseph Kabila a le droit d’engager le pays dans des partenariats avec des pays amis épris de paix et de justice pour mobiliser les ressources nécessaires à la défense de la nation congolaise en péril. Les organisations politiques régionales telles la SADC, l’UA, etc. sont des caisses de résonnance de la communauté internationale qui leur dicte ce qu’il faut faire surtout qu’elle finance ses opérations militaires. Il suffit de se rappeler de Thabo Mbeki qui a perdu son fauteuil présidentiel parce qu’il avait réussi à résister à la pression des anglo-saxons qui voulaient lui faire jouer la salle besogne de leur remettre sur un plateau la tête de Mugabe du Zimbabwe. Si la SADC marque des points dans le dossier Mugabe, il reste que les pays membres de la SADC n’ont pas encore une volonté politique de financer eux-mêmes leurs interventions militaires en faveur d’un membre en danger. A la place des organisations régionales politiques et continentales, Joseph Kabila doit cibler des pays amis, des sociétés ou compagnies privées qui peuvent être intéressés par un partenariat économique avec la R.D. Congo afin de soutenir l’effort de la guerre juste contre les agresseurs.
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Joseph Kabila doit utiliser les médias, les radios et télévisions nationales, pour nourrir et tenir allumée la flamme de la résistance nationale. Ainsi, par exemple, tous les universitaires, les congolais de la diaspora, les jeunes garçons et filles en âge de prendre les armes doivent être enrôlé urgemment dans un service national dirigé par des dignes fils et filles du Congo. Les chefs coutumiers, les chefs des quartiers et des collectivités doivent être dotés d’une police de proximité pour protéger les citoyens congolais.
Pour contourner les infiltrés du ministère de la défense et ceux du ministère de l’intérieur du gouvernement Muzito, Joseph Kabila devrait créer d’arrache pied un ministère de salut national (MSN) pour galvaniser le camp de la patrie contre tous les agresseurs du Congo.
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Le ministère de la communication et celui de la culture devraient cesser d’être des lieux de reportage des voyages de tel ou tel autre ministre ou des musées d’exposition des antiquaires Lunda ou Tshokwe pour devenir des organes de sensibilisation et de mobilisation des congolais autour des valeurs de paix et de solidarité traditionnelles au Congo.
Le temps du dialogue avec Nkunda et de la médiation occidentale a déjà expiré. 12 ans de dialogue ont toujours donné raison aux participants armés. C’est ainsi que usant de ses prérogatives de Président d’un état souverain, Joseph Kabla n’a pas besoin de permission de qui que ce soit pour s’armer ou pour inviter une armée d’un pays ami au Congo.
Le ministère de salut national (MSN en sigle) devra s’occuper sans tarder de l’arrestation et de la mise hors d’état de nuire de tous les collabos de l’ennemi qui vivent à Gombe, à Ngaliema et dans d’autres villes du pays, aux frais du contribuable congolais et qui affaiblissent l’Etat congolais de l’intérieur. Cette arrestation sonnera le début du salut public. Comme Mzee LDK l’avait prédit, cette guerre de libération du Congo sera longue et populaire et continuera jusqu’à la victoire ou la mort du dernier congolais. Debout peuple congolais et aux armes ! Chaque jour qui passe avant de lancer ce programme du MSN profite à l’ennemi ! Debout peuple congolais !
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Rigobert Kanduki
Goma
Beni-Lubero Online





