





La population du Nord-Kivu est pour l’organisation des élections libres et transparentes au Congo. Mais au fur et en mesure que la date de ses élections approche, les stratégies machiavelliques de l’ennemi sautent aux yeux et révèlent des pans entiers du complot national et international contre l’auto-determination du peuple congolais.
Selon plusieurs observateurs présents au Nord-Kivu, les élections pourront avoir lieu au Nord-Kivu mais il apparait que tout a été mis en oeuvre pour que l’ennemi garde sa main mise sur le Nord Kivu et par ricochet sur tout le Congo si rien n’est fait pour l’en empêcher maintenant.
L’une des stratégies utilisées pour réussir dans cette combine fut la bataille provoquée juste avant les opérations d’identification et d’enrôlement pour le retour des réfugiés de Tanzanie, de l’Ouganda, du Burundi et du Rwanda. Ce qui fut fait par l’aide de la Monuc. Pour infiltrer ses milliers d’étrangers dits réfugiés, les rebelles de Nkundabatware ont provoqué des attaques dans le territoire de Rutshuru et de Masisi, des attaques qui ont déversé des milliers des congolais en Ouganda. La concomittance de ces deux opérations contradictoires est déconcertante: Exil pour les congolais, et Installation des étrangers! Des voix s’étaient élevées pour dénoncer cette combine machiavellique, le Gouvernement de Transition ainsi que la communauté internationale qui s’avèrent complices dans la réussite du coup fourré au Nord-Kivu avaient réussi à faire taire les sceptiques en miroitant les élections très coûteuses et qui doivent aboutir vaille que vaille. Toutes les forces vives de la région ont été persuadé par les suppôts de l’ennemi pour convaincre la population de tout supporter au profit de l’organisation des élections en R.D. Congo. Ainsi la population a assisté impuissante au vol des Kits électoraux au vu et au su des Fardc et de la Monuc, sans que cela fasse un objet de poursuite judiciaire contre X. Des rwandais qui tentaient de se faire enrôler au Kivu ont été appréhendés par la vigilante jeunesse du Kivu mais curieusement ils n’ont pas fait l’objet d’un débat régional ou national sur la validité des opérations d’identification aux frontières porreuses de la R.D. Congo. Des attaques contre les populations se sont multipliées mais aucun effort n’a été entrepris pour arrêter les instigateurs. Des militaires rwandophones continuent de deserter les rangs de l’armée dite nationale, mais le Ministre de la Défense Nationale se veut rassurant de la réussite de l’opération dite brassage de l’armée. Même le plus optimiste des enfants de l’homme ne voit un seul signe positif de la décrispation de la situation au Nord-Kivu.
Le dernier signe avant-coureur du truquage des élections au Nord-Kivu ce sont les chiffres des enrôlés par territoire que la CEI devrait impérativement rendre public pour éclairer la lanterne des congolais. Il est ahurissant de constater, par exemple, que le nombre d’enrôlés du Territoire de Rutshuru comme ceux du territoire de Masisi, avoisinent celui du Territoire de Lubero, ou de Beni. (Les chiffres exacts dans nos prochaines éditions). D’où sont venus ses congolais supplémentaires dans des territoires où le génocide congolais compte plus des victimes?
Après la guerre des composantes pour le partage du pouvoir au Congo, nous allons assisté bientôt à la guerre des effectifs des électeurs par territoire. Pendant que la majorité des congolais attendent paisiblement que la CEI organise les élections, au Nord-Kivu les suppôts de l’ennemi travaillent jour et nuit pour maintenir le Nord-Kivu sous le joug étranger par le biais des élections qui n’auront de démocratique que le vocable. Le peuple congolais est pris ainsi dans le cercle vicieux des élections présentées comme la panacée à tous ses problèmes actuels. Ce qui n’est pas vrai! Tant que l’ennemi qui doit les gagner n’aura pas encore fini la mise en place de son coup fourré, la communauté internationale persuadera les congolais de la nécessité d’une prolongation de la Transition. Quand l’ennemi aura terminé sa mise en place, cette même communauté brandira la date butoir au-delà de laquelle la Transition ne peut subsister. Il s’agit donc d’une démocratie à la Niccolo Machiavelli qui loue la fraude électorale comme méthode parfaite du complot du Prince pour dompter le peuple. En effet, selon Niccolo Machiavelli , quand le peuple est occupé à élire celui qui doit le diriger, il oublie son désir de liberté (Discours, III). Le peuple congolais ne doit pas aller aux élections les yeux fermés s’il veut se libérer de son joug actuel. Sinon, les prophètes du malheur auront raison en disant qu’avant les élections sera égal à après les élections! Cela était déjà le cas pour l’indépendance de 1960!
Mr Rigobert Kanduki, Goma





