





L’arrestation de la vice-présidente de la société civile de Butembo au cachot de l’ANR Butembo n’a été que de presque 13 heures. Suzanne Mukohe a été cueillie par les agents de l’ANR de Butembo aux environs de 6h30 de samedi 8 août 2015 à son domicile sis au quatier Kambali, en commune Vulamba. Sur l’ordre de mission étaient mentionnés deux noms : Suzanne Mukohe et Edgar Mateso, respectivement vice-présidente et président a.i de la coordination de la société civile de Butembo.
Aucun motif d’arrestation n’a été communiqué à cette vaillante animatrice des forces vives lors de son arrestation. A l’interrogatoire, il fallait que cette animatrice de la société civile s’explique au sujet de la coordination qu’elle chapeaute. Elle n’a pas tardé à signifier à ses interlocuteurs qu’elle a été élue démocratiquement en date du 6 mars 2015. Il faut donc comprendre qu’il s’agit là de la déstabilisation de ce nouveau comité. Les déstabilisateurs prennent souvent le risque de citer la mairie et l’église catholique de Butembo comme cerveau moteur de la lutte contre la démocratisation de la société civile de cette ville. Mais les animateurs de cette nouvelle coordination se réservent de confirmer cette thèse. L’on se rappellera que cette arrestation est la quatrième après Elisha Kapalata (président de la transition), Pasteur Kikombi (de la commission électorale) et Moïse Kayitambya (président élu). Tous ceux-ci ont toujours été reprochés d’outrage à l’autorité urbaine et à l’autorité ecclésiastique, pour avoir osé penser une société civile sans le parrainage de ces autorités. Leur libération est toujours conditionnée par la démission obligatoire de la société civile.
Contacté à ce sujet, Edgar Mateso, président a.i dit n’avoir rien à reprocher à lui-même, ni à son adjointe, moins encore à la coordination tout entière car, dit-il, depuis les élections de 6 mars 2015, la coordination élue ne s’est appris à personne, bien au contraire s’est investie dans la dénonciation de l’insécurité, des violations des droits de l’homme, la dégradation des infrastructures routières, etc. Malgré les menaces d’insécurité qui pèsent sur lui, Edgar Mateso demande aux uns et aux autres de ne pas mêler l’église dans cette salle histoire pour au tant qu’elle ne s’est pas encore prononcée officiellement et d’éviter d’identifier toute une institution aux lèvres de certains individus, membres soient-ils.
Pour rappel, depuis la fin du mois de juin et début juillet 2015, des rumeurs circulent à Butembo et sur les réseaux sociaux faisant étant d’une bagatelle somme de 1500 dollars américains qui seraient mis en jeu contre la tête d’Edgar et de Suzanne. Bon, espérons que c’est faux! Le dossier est donc à suivre.
Kavugho Mughole Régina
Butembo
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





