





La Société civile du Nord-Kivu vient d’interdire formellement au Gouvernement de Kinshasa d’intégrer les éléments du M23 dans les rangs des FARD. Si non ce serait cracher sur le peuple congolais. En effet la liste des personnes à ne pas amnistier continue à diminuer sensiblement sous l’initiative du gouvernement Ougandais : il passe d’une quatre-vingtaine à une vingtaine. On dirait que Yoweri Kaguta Museveni, Président Ougandais, connaît les congolais mieux que les congolais. Pour les beniluberois, personne des rangs du M23 n’est à amnistier car étant tous de nationalité rwandaise.
Dans une déclaration parue à Goma mardi 8 octobre 2013, la Société Civile du Nord-Kivu met en garde le Gouvernement de Kinshasa contre toute tentative d’intégration des éléments du M23 dans les FARDC pour ne plus commettre les erreurs du passé. Pour la Société Civile, il serait absurde de récompenser les criminels par des postes de responsabilité en les intégrant dans les rangs de FARDC. Ce serait encore une fois commettre une erreur grave, très grave. (©Benilubero Online)
Voici en intégralité la déclaration de la Société Civile du Nord-Kivu :
DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE DU NORD-KIVU QUANT A L’EVOLUTION DES POURPARLERS ENTRE LE GOUVERNEMENTCONGOLAIS ET LE M23 A KAMPALA
La Coordination Provinciale de Société Civile du Nord-Kivu suit avec une très grande attention l’évolution des pourparlers entre le Gouvernement Congolais et le M23 à KAMPALA (OUGANDA). Elle tient à saluer la ténacité et l’esprit patriotique dont fait montre jusqu’à ce jour de la délégation Gouvernementale, qui n’a pas encore trahit la Nation en cédant aux revendications fallacieuses des agresseurs.
Notre Structure encourage le Gouvernement Congolais à camper sur sa position de ne jamais réduire la liste des Officiers rwandais et criminels au sein du M23, non éligibles à toute éventuelle intégration au sein des FARDC. La Société Civile du Nord-Kivu rappelle en outre que tous ces Officiers rwandais entaient avec leurs troupes au pays ; ce qui fait que, comme eux, leurs troupes ne doivent jamais intégrer l’Armée Nationale pour ne pas l’infiltrer au profit des agresseurs.
Quant aux Cadres dits politiques du M23, les Forces vives du Nord-Kivu comptent de nouveau sur la sagesse du Chef de l’Etat, afin que la RDC ne retombe dans les erreurs du passé. Cela d’autant plus que ceux qui se passent pour Cadres Politiques au sein de ce Mouvement, sont en réalités des marionnettes du RWANDA et de l’OUGANDA. La quasi-totalité de ces politiciens ne sont guère différents des Officiers criminels ou étrangers non éligibles du fait qu’il n’y a jamais d’action militaire sans action politique. Ils devraient peut être s’inscrire dans la dynamique électorale que d’attendre d’être récompensés pour avoir pris les armes contre la République.
Par cette occasion, notre Coordination dénonce de nouvelles incursions rwandaises en Territoires de NYIRAGONGO, RUTSHURU et MASISI sous le label du M23. En effet :
-Depuis le week-end dernier jusqu’à ce jour, des troupes de la RDF font leur entrée en Territoire de NYIRAGONGO, poussant ainsi à la fuite les populations de RWIBIRANGA, RULIMBA, KABUHANGA, KABUYE en Groupement de BUHUMBA, voire celles de RUTOVU, GASIZI et KINGARAME en Groupement de KIBUMBA. Les militaires rwandais en position d’attaque viennent d’installer des armes lourdes sur les Collines HEHU, BIZURU et NYUNDO ainsi qu’à l’E.P. BUHUMBA et au Camp KABUHANGA (à la frontière avec le RWANDA) ;
-En Territoire de RUTSHURU, la population a fait état de l’arrivée, le week-end, d’au moins deux bataillons rwando-ougandais à KAHUNGA, NYONGERA, CHANZU et KICHANGA (dans le Camp de KAHE). Ils seraient mêlés aux refugiés rwandais en Provenance de la Tanzanie et, en préparatifs de prochaines hostilités contre les FARDC dans cette zone ;
-Dans le Territoire de MASISI, au moins 300 militaires et refugiés rwandais se seraient faufilés du coté de MUSHAKI et NGUNGU (en Chefferie de BAHUNDE), de zones ayant servi de caches d’armes du CNDP et partant, du M23.
Face à cette menace toujours persistante, et en vue d’en finir, la Société Civile du Nord-Kivu sollicite le Président de la République d’ordonner aux FARDC et à la Brigade d’Intervention de la MONUSCO la poursuite de l’action offensive contre le M23 et les autres Forces Négatives.
Ainsi fait à Goma, le 08 Octobre 2013 ;
Pour la Coordination de la Société Civile du Nord Kivu,
Maître OMAR KAVOTA- Mr Thomas d’AQUIN MUITI
Vice-président et Porte-parole Président
Mme Justine MASIKA
2ème Vice-présidente
©Benilubero Online





