





Depuis la soirée de jeudi 25 août 2016, l’artiste musicien MAYAYA SANTA de Butembo est placé aux arrêts. L’unique motif officiellement avancé pour sa détention, c’est d’avoir participé aux manifestations que la population de Butembo ont spontanément organisées ces jours pour protester à la fois contre les massacres des innocents et contre certaines mesures prises par les autorités à cette occasion.
En outre, plus de soixante (60) autres personnes ont été arrêtées et détenues depuis le mercredi dernier pour des raisons similaires. plusieurs d’entre eux sont déjà transférés vers la prison centrale de KANGBWAYI à Beni dans des conditions d’incertitude totale.
Il y a lieu de dénoncer que dans plusieurs cas ces arrestations ont été motivées non pas tellement par une volonté d’éducation à la discipline et au respect de l’ordre public, mais plutôt par une « rage » de répression, avec l’objectif d’intimider et de traumatiser la population locale qui est visiblement décidée de faire triompher la vérité au sujet du génocide des Yira en cours.
Plût au ciel que les agences de droits de l’homme locales et internationales, ainsi que l’Amnistie internationale s’investissent dans cette affaire pour que ces personnes ne fassent pas l’objet de nouveau théâtre judiciaire intentionnellement mal orienté et visant à torpiller la vérité et faire triompher le mensonge, tel qu’on l’observe actuellement dans un procès où les inculpés sont interdits de déboucher sur toutes les vérités en pleine audience publique, à Beni!
Il y a lieu d’estimer que ce genre de harcèlement est de nature à enrailler tout ce qui reste encore de la confiance qu’une population peut nourrir vis-à-vis de ses dirigeants.
©Beni-Lubero Online.





