





Dimanche 22 avril 2012 restera une journée mémorable pour la Solidarité Fraternité du Diocèse de Butembo-Beni (SOFRABBI) ou Kyaghanda Italie. C’est en fait le jour que fit le Seigneur, comme le dit un chant catholique, pour honorer Beni-Lubero et le Congo tout entier en mettant sa confiance dans une de ses filles pour diriger le Monastère Regina Pacis à laquelle elle appartient depuis un certain temps. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années.
+ Madre Lukando Tawitemwira Brigitte,
Abbesse du Monastère Regina Pacis, Viterbo, ITALIA
Madre Brigitte Lukando, la Nouvelle Abbesse est née le 13 Janvier 1969 à Butembo au Dispensaire Mama Musayi, Diocèse de Butembo-Beni, Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. Après sa formation scolaire au Congo elle sera en contact avec certaines congrégations de l’Italie suite à son grand attrait par la vie monastique. C’est ainsi qu’elle frappera à l’abbaye Regina Pacis de Viterbo, un Monastère des Bénédictines et y sera accueillie le 19 Juillet 1996. Son entrée officielle interviendra le 25 août 1997. Le 30 août 1999, elle prononcera ses premiers vœux. Ses vœux perpétuels auront lieu le 07 octobre 2001. Ce dimanche 22 avril 2012, elle vient de prendre officiellement la direction du Monastère « Regina Pacis » par la bénédiction abbatiale et la remise de signes abbatiaux, au cours de la masse solennelle célébré par Monseigneur Lino Fumagalli, Évêque de Viterbo en Italie. Le rite actuel ne prévoit plus tous les insignes épiscopaux, c’est ainsi qu’il lui a été remis la Règle de Saint Benoît et la Croix Pectorale. Traditionnellement, l’abbesse a le rang d’un évêque. Raison pour laquelle Madre Lukando a reçu la croix pectorale que portent les évêques de l’Eglise Catholique Romaine.
C’est un des rites les plus anciens de la liturgie latine, comme l’a bien souligné au début de son homélie, Mgr l’Evêque en tirant l’attention sur le sens de l’autorité que reçoit l’Abbé ou l’Abbesse. Il est un Père (Abba) et son autorité ne doit pas se confondre à l’autoritarisme. L’image repris sur le carnet des chants explique bien la charge du guide : Jésus le bon pasteur, celui qui prend la brebis blessée ou la brebis fatiguée sur ses épaules, voilà l’image par excellence qu’il faut chercher à imiter chaque jour pour bien conduire toute communauté.
Dans une église du seizième siècle du Monastère et une liturgie enrichie par les chants grégoriens, plusieurs autorités de la place ont pris part à cette cérémonie.
Nombreux représentants des communautés religieuses actives dans le même diocèse et nombreux religieux et religieuses originaires du Congo Kinshasa, sont rehausser de leur présence cet événement combien exceptionnel. Certains ont dû effectuer de longs trajets à savoir : de Noto et Pachino en Sicile, de Genova, de Florence, de Chiusi de Rome, … pour venir soutenir dans la prière leur Sœur Brigitte ainsi que ses consœurs en particulier les trois originaires du Diocèse de Butembo-Beni.
C’est un signe très parlant qui nous montre que la vie monastique n’est faite seulement pour des gens différents de nous. C’est un appel à tous ceux qui cherchent encore leur vocation de voir aussi de ce côté.
A tous ceux qui l’ont soutenue de près ou de loin, Madre Brigitte demande continuer à la soutenir dans vos intentions quotidiennes pour qu’elle soit en hauteur d’assumer sans difficulté cette lourde charge.
P. Kavusa Kasoko, a.a.
Rome
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