





La nouvelle de la reprise des prospections petrolières dans la zone de Beni-Lubero provoque déjà son lot des malheurs pour les paisibles congolais. Après un répit de 5 mois, période électorale oblige, les populations habitant le long du Graben et aux abords du Lac Edouard et de la Rivière Semliki ne savent plus à quel saint se vouer. L’objectif de déplacer les beniluberois vers la forêt équatoriale semble se préciser. Avec des élus qui sont plus préoccupés par les émoluments du Palais du Peuple, le peuple congolais n’ a d’autre défenseur que lui-même et son Dieu.
Depuis plus d’une semaine, les populations de localités KASIMBI, KITHOLU, KASUNDI, MUSEYA, LUSEKE et BURUSI en Groupement d’ISALE-BULAMBO (dans la Chefferie de Bashu au Sud-Est du Territoire de Beni) font face aux exactions de tout genre perpétrées par les militaires-FARDC. Les militaires de l’armée régulière congolaise envoyés pour renforcer l’effectif des Gardes de Parc de l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) en ce lieu, se livrent à cœur joie aux actes de vandalisme de toute nature. Les hommes de troupe ravissent chèvres, poules, vivres, matelas, argent et portables de paysans et n’hésitent pas à passer à tabac ceux qui en manquent. Le Conseiller du Chef de groupement et notable de la localité de KASIMBI, Mr TSOMOKA KATI, en a eu pour son compte dimanche 26 février courant, entre 21 1t 22h, lorsque trois militaires se sont introduit à son domicile pour y semer terreur et désolation afin d’obtenir de lui toute sa fortune. Il s’en est sorti avec blessures et traumatismes…
La journée du mardi 28 février 2012 était cauchemardesque pour les populations de BURUSI-KYAVIRIMU (Chef-lieu de la Collectivité ISALE-KASONGWERE). En effet, 26 militaires-FARDC se sont introduits au marché local pour y collecter argent et ration alimentaire. D’autres venaient de se poster dans divers sentiers et carrefours du coin pour ranconner les paysans en route vers le marché. Les bourreaux prétendaient agir ainsi pour se venger contre leurs autorités qui ne leur donnent pas ration et solde, des informations qui restent à vérifier. L’armée et la police en poste à Beni-Lubero est bien équipée en armes, minutions, tenues, et autres matériels de combat. On ne peut comprendre que cette armée manque de quoi manger. Les exactions des civils ne seraient donc qu’un alibi pour pourchasser les beniluberois.
Cette situation arrive alors que les populations soumises à ces exactions reçoivent dans leurs familles nombreux déplacés ayant fuit MURAMBA, NGULI et d’autres localités de la Chefferie de Baswagha en Territoire, où les affrontements entre FARDC et Groupes armés Maymay, selon les FARDC) ont insécurisé d’avantage les civils. Environs 2.773 ménages de déplacés vivant avec leurs familles d’accueil depuis le début de ce mois, souffrent doublement dans les localités KASIMBI, KITHOLU, NGITE et KYAVINYONGE (au bord du lac Edouard) à la suite de barbarie des éléments FARDC.
Y-a-t-il un élu de Beni-Lubero pour introduire une motion en faveur de cette population meurtrie sans motif connu et qui n’ a aucun défenseur?
Correspondance Particulière de Beni
© Beni-Lubero Online





