





Les terroristes et génocidaires en action actuellement dans les territoires des Rutshuru et du Masisi ne tuent pas seulement leurs victimes surtout quand ces dernières sont de l’ethnie Nande. Ils s’acharnent sur leurs biens meubles et immeubles jusqu’à détruire toutes les traces de leur suprématie numérique et économique dans la région. C’est avec raison que les évêques catholiques de la R.D. Congo ont qualifié de « génocide » cette destruction systématique méchante des civils et de leurs biens meubles et immeubles. Les génocidaires Tutsi veulent ainsi effacer du tableau de la région les traces de leurs victimes Nande, Hutu, Hunde, etc. Cette action est un génocide avéré.
Les Ruines de l’Hôtel GREFAMU à Kiwanja ( Photo Clovis K.)
Lors du massacre de Kiwanja dans la nuit du 4 au 5 novembre 2008, les maisons privées et commerciales des Nande étaient visitées avant d’être détruites et tous leurs habitants tués. C’est ainsi que l’Hôtel GREFAMU appartenant à Mr. Mutsanga, un entrepreneur de l’ethnie Nande, avait été bombardé. Il n’y aurait eu aucun survivant de tous les clients qui y avaient cherché refuge. Le nombre exact des victimes n’est pas encore établi. La gestionnaire de l’Hôtel, Mademoiselle Kavira Mutsanga ainsi que son père Mr Mutsanga avaient été enlevés et sont portés disparus jusqu’à ce jour. Trois semaines plus tard, aucune enquête n’a été diligentée à Kiwanja par ceux qui s’appellent champions des droits humains. Leurs rapports accablants ne sont établis que pour punir ceux qui s’opposent à leurs intérêts.
Ruines de l’Hôtel Grefamu de Kiwanja ( Photo Clovis K)
Le génocide en cours au Nord-Kivu démontre bien que la déclaration universelle des droits humains n’est pas vraiment universelle. Elle est plutôt une déclaration des droits humains des occidentaux. Les hommes comme les états ne sont pas encore égaux devant les lois internationales. Comme l’avait dit quelqu’un, l’ONU est une caisse de résonance de l’Occident… Les 700 congolais massacrés à Kiwanja n’ont pas encore suscité l’indignation des puissants de ce monde et la condamnation des troupes rwandaises de Nkunda qui en sont les auteurs.
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En cette matière, les victimes indiennes des attentats terroristes des Hôtels Oberoi et TAJ MAHAL de Bombay en Inde ( Pays des Casques Bleus amis à Nkunda) peuvent faire des jaloux à Kiwanja. La mobilisation des grandes puissances pour condamner les attentats terroristes qui ont fait 125 morts à Bombay est extraordinaire. Plusieurs pays qui défilent aujourd’hui à Kiwanja au Nord-Kivu sans verser une seule larme même hypocrite devant les fosses communes des victimes du terrorisme de Nkunda, se précipitent sur le chevet de l’Inde et ont déjà proposé une assistance technique à l’Inde pour remonter la chaine des commanditaires et traduire tous les coupables devant la Justice.
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Au Nord-Kivu par contre, les terroristes Tutsi qui ont bombardé l’Hôtel GREFAMU de Kiwanja sont sollicités pour accorder des interviews aux medias du monde et dansent le Tango avec les émissaires de l’ONU. Il y a donc terroriste et terroriste. Un terroriste c’est celui qui touche aux intérêts des puissants de ce monde ou à leurs protégés. Aussi pour les puissants de ce monde, il n’y a génocide que quand on tue un Tutsi. Il est vrai que comparaison n’est pas raison. Nous condamnons aussi les attentats terroristes de Bombay et nous compatissons avec les familles des victimes. Ce qui nous choque comme victime du terrorisme rwandais au Congo, c’est la politique de deux poids, deux mesures des institutions internationales dont la mission est pourtant de défendre l’humanité commune partout où elle est menacée. Les 125 morts à Bombay comme les 6 000 700 morts congolais sont une atteinte grave à l’humanité commune. Les auteurs de toute atteinte à l’humanité commune, tous ceux qui violent délibérément les lois internationales en la matière, doivent subir le feu de la communauté internationale. Malheureusement, ce n’est pas ce que nous observons en R.D. Congo.
Déplacés de Rutshuru ( Credit Photo Marie Freichon)
En attendant que cela soit une pratique, les congolais apprennent à leurs dépens qu’ils n’ont pas actuellement d’alliés crédibles parmi les puissants de ce monde. En conséquence, ils doivent faire valoir leurs droits humains eux-mêmes. Les grandes puissances n’ont actuellement que des intérêts au Congo. Les humains congolais ne les intéressent pas en premier lieu. Les singes du Parc National de Virunga attirent parfois plus d’attention que les déplacés congolais. C’est donc aussi aux congolais de diligenter l’enquête sur le génocide de Kiwanja, traquer ses auteurs pour les punir par la loi congolaise. C’est un gros travail mais nous n’avons pas d’autre choix que de l’accomplir.
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Edgar Kahindo
Racodit-Butembo
Beni-Lubero Online





