





Des Tracts anonymes annonçant la chute de Mutwanga et des villages environnant tels que Bulongo, Nzenga, Mutsora, etc. aux mains des rebelles NALU ou des Mai-Mai pour ce jeudi 10 juin 2010 avaient été ramassés dans plusieurs endroits de ces villages le 4 et le 6 juin dernier.

Vue d’une Rue de la Cité de Mutwanga aux heures du soir
La chute des localités précitées en Secteur Ruwenzori, Territoire de Beni consisterait en un remplacement forcé de leurs chefs coutumiers par des éléments NALU ou Mai-Mai c’est selon les rapporteurs.
A quelques heures seulement de cet ultimatum, aucun chef coutumier n’a cédé à ces tracts.

Bureau du Secteur Ruwenzori à Mutwanga la veille de l’ultimatum des Nalu/Mai-Mai
Les forces de l’ordre déployées dans ce secteur restent indifférentes à ces tracts. Mais certains civils de la contrée expriment cependant leur inquiétude, non à cause de ces tracts anonymes, mais à cause des nouvelles des colonnes des clandestins armés qui continuent d’entrer nuitamment en R.D.Congo en provenance de l’Ouganda avec comme porte d’entrée Kamango. Deux destinations de ces colonnes de clandestins armés sont identifiées par des voyageurs comme étant les localités de SOMA – LISASA toujours en Secteur Ruwenzori et MWIGHALIKA à ISALE-BULAMBO, Secteur des Bashu.
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Selon les habitants de Bulongo, ces mouvements nocturnes des clandestins ont lieu entre 23h00 et 4h00 du matin. Les Jeunes Noctambulistes de Bulongo qui disent les avoir rencontré plus d’une fois, rapportent que ces clandestins armés ne répondent pas quand on leur dit « Kutie » ou « Wahie » , ce qui veut dire « quelle nouvelle » en Kinande. Peut-être parce qu’ils ne connaissent pas la langue locale ! Mais contrairement aux premières vagues d’entrées nocturnes des clandestins armés en territoire de Beni, les caravanes de ce mois de juin 2010 ne pillent ni ne tuent sur leur passage. Ensuite, les clandestins armés de ces derniers jours ne porteraient sur eux qu’un sac au dos et pour quelques-uns d’entre eux, une arme à la main. A la question de savoir comment ils se nourrissent dans la brousse où ils s’engouffrent pendant la nuit, certaines sources de SOMA- LISASA, et de MWIGHALIKA qui suivraient de près leurs mouvements, rapportent qu’en date du 4, 10, 11, et 13 Avril 2010 deux hélicoptères étaient visibles dans le ciel du Parc National des Virunga, le long de la rivière Semuliki en provenance du Nord vers le Sud. En chacun de ces jours, les deux hélicoptères atterrissaient dans le Parc non loin des deux localités précitées vers 10h00 du matin pour repartir dans la direction Sud-Nord vers 18h00 du Soir. Dans l’entendement des habitants du coin, ces hélicoptères seraient venus implanter des tentes et ravitailler en nourriture des camps d’accueil de clandestins.

Vue de la Rivière Semuliki à partir du Pont Semuliki
Aux autorités locales ainsi que les Députés Provinciaux et Nationaux de diligenter une enquête sur ces allégations pour éclairer la religion des populations congolaises. La question à laquelle ces représentants du peuple devraient répondre est de savoir si ces clandestins font partie des retournés du Rwanda et si oui, pourquoi ils voyageraient la nuit et s’installeraient dans la brousse sans comité officiel d’accueil ! S’ils ne sont pas des retournés du Rwanda, qui sont-ils ?
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Dans la ville de Beni, des tracts anonymes ramassés dans la rue sont d’un autre type. Contrairement à ceux de Mutwanga qui annoncent la chute de la cité aux mains des Nalu ou des Mai-Mai, les tracts de la ville de Beni ont un caractère régional. Ils fustigent le fait que tous les postes clés de la ville de Beni ne soient plus aux mains des originaires de la ville ou territoire de Beni. Les entreprises publiques telles que OGEFREM, PNC, OCC, DGM, SONAS, INSS, BCDC, ARMEE, DGI, ANR, RVA, DGRAD, DGRNK, OFFICE des ROUTES, Titres Immobiliers, TRANSCOM, Auditorat, et tant d’autres sont citées dans ces tracts comme étant toutes pilotées par des non-originaires de Beni comme si les originaires n’étaient pas compétents.
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Au cours d’une réunion ad hoc, les autorités urbaines se sont insurgées contre ce fléau des tracts.
Les animateurs de certaines structures comme le Kyaghanda-Beni, la Société Civile, le RCD-KML, le Maire de Ville, l’AMP, l’ANR, etc. ont tapé du point sur la table, promettant la prison à quiconque sera trouvé coupable de ces tracts divisionnistes dans une ville comme Beni, cosmopolite depuis sa création.
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Voici l’original d’un de ces tracts :

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Pour recueillis par MBUSA KAYITULA et JUVENAL PALUKU
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©Beni-Lubero Online





