





La localité de Butuhe située à 20 Km au Nord de Butembo en Territoire de Beni, est de nouveau frappée par la mort par intoxication. Après la Kasiksi (bière des bananes) empoisonnée qui avait tué deux infirmiers le 28 mars de l’an dernier, c’est au tour des champignons empoisonnés d’endeuiller la capitale théicole de Beni-Lubero.

Plantation Théicole de Butuhe en Territoire de Beni
Trois sur Quatre jeunes enfants âgés de 7 à 11 ans tous de Butuhe sont morts à la suite d’une prise des champignons de brousse dans la journée du lundi 16 Février 2009. Quelques heures seulement après la prise de ces champignons empoisonnés, deux de quatre infortunés sont morts dans la nuit de lundi à mardi au Centre de Santé de Référence de Butuhe en dépit des soins d’urgence leur administrer.
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Entretemps, les deux infortunés restant avaient commencé à sentir des malaises. Voyant le danger venir pour les deux survivants, et doutant des soins modernes administrer au Centre de Santé de Butuhe, les parents les avaient transférés à Butembo au Centre de Traitement en Médecine Naturelle de l’Association RAPS-Kisongya. Malheureusement l’un de deux, transféré dans un état déjà critique, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi. Ainsi le nombre des décès liés à l’intoxication par des champignons de brousse à Butuhe est de 3 sur 4 consommateurs. Le 4ième enfant, seul survivant de l’intoxication, continue sont traitement au Centre de Traitement de Médecine Naturelle de l’Association RAPS-Kisongya de Butembo. D’après le responsable de RAPS-Kisongya, l’état de santé du seul survivant évolue mieux et son pronostic est promettant.

Laboratoire du RAPS-Kisongya à Butembo
Deux cas d’intoxication dans un même village en l’espace d’un an est un fait qui interpelle les autorités sanitaires et administratives, les services de l’hygiène de Butuhe. La question que les observateurs se posent est de savoir si les Centres de Santé de la région sont équipées pour traiter des cas d’intoxication du genre. Les leçons de la Kasiksi et des champignons empoisonnés doivent être tirées pour servir de base à une campagne de sensibilation et d’éducation sanitaire pour prévenir d’autres intoxications. Vaut mieux prévenir que guérir. L’évolution positive du seul survivant de l’intoxication qui suit un traitement au RAPS-Kisongya pourra aider à savoir comment la médicine naturelle de Beni-Lubero peut efficacement répondre à une intoxication du genre et faire école. La balle est actuellement dans le camp du RAPS-Kisongya vers qui tous les espoirs sont tournés.
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Juvénal Paluku
Butembo
Beni-Lubero Online





