Un commando de cinq malfrats des Forces Armées Rwandaises Déployées au Congo (en sigle Fardc) a enlevé un bébé âgé d’un jour de la Maternité du Centre de Santé Rural de NGITE- Mavivi, sur la route Beni-Mbau, en Territoire de Beni. C’était dans la nuit du dimanche 16 octobre 2011. Le bébé était né la nuit précédente. Sa Maman Kavira Jorina (27 ans) est inconsolable et psychologiquement dérangée. Elle ne comprend pas que le fruit de ses efforts et de sa souffrance endurée pendant 9 mois de grossesse, lui soit ravi au bout du fusil par des malfrats. Avant de lui ravir son bébé, les malfrats ont pillé toutes les mamans locatrices du bloc de la Maternité de tout argent, téléphone portable, bijoux, habits neufs, montres, souliers, etc.
Le lendemain lundi 17 octobre 2011, la population de NGITE a manifesté son ras le bol dans la rue demandant le départ immédiat des Fardc. Ces derniers ont voulu disperser la manifestation en tirant des balles à l’air mais sans succès. Le vol du bébé d’un jour a provoqué une telle colère que tous les habitants de NGITE ont choisi de résister sans peur aux balles des Fardc. Il a fallu que les chefs coutumiers locaux prennent langue avec les Fardc pour que les Fardc arrêtent de tirer et pour que le calme revienne à NGITE-Mavivi tard dans l’après-midi.
A l’heure qu’il est, les habitants de NGITE sont à la recherche du bébé de Maman Kavira Jorina. Comme son corps n’a pas encore été trouvé, l’espoir est que les malfrats aient choisi de l’emporté dans un des camps rebelles le long de la rivière Semuliki, Kamango, Nzelube, etc. Jusqu’aujourd’hui il n’y aurait que la Monusco et les Militaires Fardc qui entrent dans ces camps d’où partiraient tous les criminels qui endeuillent les deux territoires de Beni et de Mambasa. Maman Kavira Jorina ne demande qu’une chose : que son bébé lui soit rendu sain et sauf. Mais comment cela sera-t-il possible dans une région où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains des tueurs ?
Ce qui se passe actuellement dans la région de Beni-Mambasa est qualifiée par les spécialistes d’opérations psychologiques de déstabilisation de la résistance du peuple Nande. Les viols et assassinats des mamans, les vols et tueries des bébés, les attaques des structures sanitaires (Hopitaux, Centres de Santé, Dispensaires, l’enlèvement des docteurs, les pillages des biens meubles et immeubles, l’extorsion des terres fertiles et parcelles, etc. sont des signes de ces opérations psychologiques de déstabilisation du peuple nande en vue de sa conquete.
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