





Après le séjour du renégat Laurent Nkunda recherché par la justice congolaise à l’Hôtel Rock de la ville de Beni au cours de la dernière semaine du mois d’octobre dernier, la nouvelle qui choque les bubolais et les bubolaises est le séjour de 3 jours du Lieutenant Colonel Wilson Nsengiyumva, un tutsi ancien patron des renseignements d’AMANI LEO, au Centre d’Accueil UHAI de KIKYO, Commune de Bulengera en Ville de Butembo. Lt. Col Nsengiyumva était disparu du terrain des Ops AMANI LEO pour le Rwanda où il aurait passé un semestre aux côtés de Laurent Nkunda entre février et septembre 2011.
Tous les clients auraient fui le Centre d’Accueil UHAI quand ils ont été informés de l’identité de leur voisin de chambre. Avant de raccourcir sans préavis son séjour à l’Hôtel, un client raconte avoir été témoin du va-et-vient de plusieurs personnes à la morphologie rwandaise qui défilaient chez Lt Col Nsengiyumva. Cette réaction négative des clients est consécutive de l’agression rwandaise de la RDC avec son sombre bilan d’insécurité, de tueries, des massacres des civils, des viols des femmes, des braquages sur les routes, incendies des maisons, enlèvements, etc. Comme si cela n’était pas suffisant, le Lt Colonel Wilson Nsengiyumva dont la présence avait déjà vidé l’Hôtel de ses clients provoquant un manque à gagner mais aussi une mauvaise pub pour l’Hôtel en ce temps de grande suspicion, avait, dans son arrogance, voulu faire une réservation de 10 chambres pour le 26, 27, 28 novembre 2011. [NDLR : Ces trois jours correspondent à la fin de la campagne électorale et au jour J du vote de tous les dangers pour la RDC] Quand on lui demanda de fournir les noms et les identités des occupants de 10 chambres réservées, le Lieutenant Colonel Wilson Nsengiyumva n’avait pas voulu les décliner. Sur ce, le Centre d’Accueil UHAI aurait annulé la réservation de l’émissaire de Laurent Nkunda. S’il n’y a pas d’autres interventions, les observateurs saluent le courage de l’Hôtel UHAI de refuser de déroger à son règlement d’ordre intérieur pour satisfaire une demande d’un homme au service d’un bandit de grand chemin recherché par la justice congolaise. L’attitude du Centre d’Accueil UHAI rappelle que la trahison au sommet de l’Etat n’a aucun impact sur le peuple congolais qui décidera en dernier lieu quelle orientation donner à la RDC et quelles sanctions donner au renégat Laurent Nkunda dont les massacres des populations de Kiwanja, de Rubare, etc. sont encore frais dans la mémoire collective des congolais.
Cet incident du Centre d’Accueil UHAI n’est qu’un arbre qui cache la forêt. Le passage confirmé de Laurent Nkunda à Beni et celui de son émissaire Nsengiyumva à Butembo démontrent que le retour du CNDP aux affaires au Nord-Kivu, la province que les congolais ont défendu avec leur sang jusqu’à ce que Joseph Kabila décide de la livrer à ses frères du CNDP en contrepartie de la paix. Mais au lieu de la paix, la violence s’est accrue comme jamais avant les accords de Joseph Kabila avec les rwandais. La circulation libre de Laurent Nkunda au Nord-Kivu démontre aussi que la justice congolaise n’a plus d’emprise sur l’homme. L’américain Herman Cohen n’a-t-il pas dit récemment que pour le Département d’Etat Américain, le Kivu fait déjà partie du Rwanda.
En effet, les frontières avec le Rwanda sont ouvertes depuis mars 2009. Les commandants de l’armée, de la police, et des services de renseignement dans le Kivu-Province Orientale sont tous des rwandais Tutsi ou Hutu. Les rwandais qui entrent au Congo avec des cartes d’électeurs ou ceux qui se sont faits enrôlés dans le territoire de Nyiragongo de Goma devenu par la magie de la CENI le plus peuplé du Nord-Kivu, est un signe d’une complicité ourdie à haut niveau pour tricher aux prochaines élections. La sur-militarisation de la région avec une armée au commandement mono-ethnique fait craindre le pire.
Tous les hauts gradés congolais qui jouent le rôle des figurants ou d’hommes de paille dans cette armée d’occupation ont des garde-du-corps rwandais qui ne les lâchent pas d’une semelle. C’est le cas du Général Kakolele, un collabo invétéré originaire de Vungi/Butembo qui a travaillé pour et contre Mobutu, pour et contre Mzee LDK, pour et contre Nkunda, pour et contre Joseph Kabila, et qui sans aucune surprise a du service dans la conquête rwandaise de Beni-Lubero. On constate que ses maîtres rwandais qui le connaissent certainement, lui ont collé des gardes du corps rwandais qui l’accompagnent même aux toilettes.
Plusieurs défenseurs Judiciaires de Beni et de Butembo documentent des cas d’assassinats que les proches des victimes et les témoins mettent sur l’actif de l’homme de paille des rwandais à Beni-Lubero, le Général Kakolele.
Dans cette catégorie d’hommes de paille qu’on appelle aussi « nègres de service », « porteurs des mallettes », ou « cache-sexe » de l’industrie du crime lucratif en RDC, on compte aujourd’hui des prêtres, des pasteurs, des commerçants, des politiciens, etc. dont les actions et paroles sont documentées par les observateurs. Pour l’instant, le Général Kakolele alias « Aigle » et le redoutable Jonas, un autre collabo de tous les régimes criminels qui se sont succédé en RDC, sont les hommes de paille les plus actifs. Leur traitrise rappelle un proverbe africain selon lequel «L’ennemi de l’extérieur ne réussit son coup qu’avec l’aide des traîtres de l’Intérieur ».
Pour d’autres observateurs, le complot contre la RDC dépasse les petits collabos comme Kakolele et Jonas qui ne feraient qu’accompagner la raison du plus fort du moment. Pour ces observateurs résignés, le peuple congolais tout entier est pris au dépourvu par l’occupation rwandaise et ougandaise de la RDC sous la barbe de l’ONU, de grandes démocraties comme les USA, l’Angleterre, le Canada, la France, etc. Quand la France, la Belgique, la Hollande furent occupées par les Nazis sous Hitler, les USA et l’Angleterre vinrent les libérer de l’occupation allemande et mirent sur pied un plan Marshal pour leur reconstruction économique. Depuis que la RDC est occupée, l’ONU, les USA, l’Angleterre, la France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, le Canada, etc. soutiennent les agresseurs de la RDC. Les criminels de guerre comme Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda poursuivent dans toute impunité leur industrie du crime comme s’ils étaient au-dessus de la justice internationale.
Evidemment, il ne faut pas oublier que la complicité du gouvernement de Joseph Kabila dans l’occupation rwandaise de la RDC complique la procédure judiciaire pour traduire les criminels Bosco Ntanganda et Laurent Nkunda devant la justice internationale et Congolaise. Le Congo est ainsi malade de sa classe (crasse) politique qui récompense les assassins de son peuple !
Analystes-Observateurs de Beni et de Butembo
©Beni-Lubero Online





