






Monsieur Gildo BYAMUNGU a été assassiné cette nuit du 13 au 14 Avril 2017 dans sa résidence à Uvira par une bande de personnes armées non autrement identifiées. Il est le Médecin Directeur de l’Hôpital Général de Kasenga à Uvira, dans la Province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ce acte est une preuve de plus aidant à réaliser combien l’insécurité gagne à grands pas l’étendue de la République Démocratique du Congo en général, et particulièrement dans certaines parties ou régions bien ciblées telle qu’au niveau de l’Est du pays. La réponse de l’Etat face à ce fléau, c’est juste l’insouciance, l’indifférence, la banalisation, bref une insensibilité totale.
Au lieu de se pencher sur cette préoccupation en vue d’y rechercher une solution durable, au lieu d’être attentif aux efforts aussi bien internes qu’externes proposés par des amis généreux soucieux du bien-être du peuple congolais, le gouvernement congolais s’emporte contre toute critique constructive susceptible d’aider les institutions étatiques à retirer le pays de l’abîme.
Ainsi, se comprend-il pourquoi les autorités congolaises ont décidé de suspendre ces jours sa coopération militaire avec le Métropole Belge uniquement en signe de représailles contre la critique que la Belgique a portée au sujet de la nomination de Bruno Tshibala, « un transfuge de l’opposition », comme nouveau Premier Ministre de la transition devant conduire le pays aux prochaines élections. En effet, le Ministre Belge des Affaires Etrangères, Monsieur Didier Reydner, venait d’exprimer la préoccupation de son pays qui constate que cette nomination ne cadre pas avec l’accord de la Saint Sylvestre, qui est pourtant l’unique référence légitime pour tout acte politique pendant cette période « extra-constitutionnelle » en RDC; et que, par conséquent, le président congolais a ainsi posé un acte qui n’aidera nullement à sortir le pays de son impasse politique actuelle aux risques indescriptibles.
Il est nécessaire que la communauté internationale prenne très au sérieux la tergiversation du gouvernement illégitime de Kinshasa et son obstination à engouffrer le pays dans le chaos total sur fond du plan délibéré d’installer une insécurité généralisée sur toute l’étendue de la République.
Shabani Charles,
Correspondant de BLO à Uvira.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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