





Une jeune fille de 17 ans de Manzali /Oicha (dont on tait le nom) s’est pendu dans la cimetière d’ OICHA, le jeudi 13/01/06 pour avoir été battu par son grand frère qui l’avait surpris en flagrant délit avec son petit copin. Tout le village était au courant de l’amitié entre les deux jeunes gens, mais la famille de la fille ne voulait pas du garçon même si la fille avait dit à sa famille que leur amour aboutirait au mariage. En apprenant la mort de son amant, le garçon est porté disparu. Sa famille craint aussi pour lui car à cause de l’émotion trop forte, il pourrait se faire du mal. Ce fait regrettable soulève de nouveau le problème de l’accompagnement des jeunes durant leurs premiers feux d’amour. Dans tous les cas et dans toutes les cultures, le fouet s’est revélé mauvais conseiller. Les parents comme les éducateurs à tous les niveaux sont invités à user de leur patience et de leur sagesse pour aider les plus jeunes à grandir dans l’amour responsable. Dans plusieurs cultures occidentales, le jeune garçon ou la jeune fille autour de 16 ans d’âge, présente sa copine ou son copin à sa famille et vice-versa. Depuis cette présentation, les deux familles deviennent responsables de l’amour entre les deux jeunes, chacune de famille essayant le mieux qu’elle peut de dire à leur enfant ce qu’est l’amour et comment se comporter devain son copin ou sa copine, etc. Bien sûr que tout n’est pas rose même dans ces cultures occidentales mais le Munande peut s’inspirer de cette façon de faire, maintenant que la pratique du Kirimba n’existe plus. Le Kirimba c’était une maison où les filles en âge de se marier allaient passer la nuit pour pouvoir partager leurs expériences entre elles ou avec des garcons de leur âge qui venaient leur rendre visite nuitamment, mais sans en venir au sexe car tout se passait en groupe. Nous demandons aux parents et aux connaisseurs de faire de propositions sur la façon dont le munande peut résoudre cette question de préparation des jeunes à l’amour sans provoquer des frustrations et des dégats comme ce qui s’est passé à Oicha.
(Juvénal Paluku, Butembo )





