





Les élections législatives en Italie sont contestées par Silvio Berlusconi, pendant que la victoire est revendiquée par Romano Prodi.
“Berlusconi doit rentrer à la maison”, a déclaré hier Romano Prodi, qui célébrait, dans son fief de Bologne, sa victoire aux élections législatives du dimanche 9 au lundi 10. En effet, Berlusconi, chef du Conseil sortant, conteste les résultats des élections proclamés par le ministère de l’intérieur qui, selon lui, ont été marquées par des très nombreuses irrégularités dans le vote des expatriés. La cour de cassation doit, juridiquement, confirmer ces résultats !
Le véritable vainqueur ne serait donc connu que dans quelques heures, c’est-à-dire après la fin du processus de vérification des bulletins contestés qui sont 43.028 à la Chambre des députés, 39.833 au Sénat. Cela fait, Berlusconi déclare qu’il “n’hésiterait pas à reconnaître l’issu des élections”. De sa part, M. le Professeur et ancien Président de la Commission européenne, tout en s’exclamant en disant que “c’est du jamais vu dans la démocratie italienne”, revendique tout haut la victoire qui, pour lui, est incontestable.
A quand l’investiture du nouveau chef du Conseil italien ?
La désignation du chef de gouvernement étant une prérogative du chef de l’Etat, Carlo Azeglio Ciampi souhaiterait laisser la tâche à son successeur. En effet, son mandat se termine dans quelques semaines, précisément le 18 mai prochain. M. le Professeur doit donc encore patienter pour former son gouvernement afin de réaliser sa volonté de réconcilier le pays. Conscient que ces élections ont été une sanction au gouvernement Berlusconi vis-à-vis de la croissance économique proche de zéro, du déficit évalué à plus ou moins 4,1%…, Prodi est optimiste et compte, pour lever le défi, sur tous les sénateurs.
Les deux chambres auront leur séance d’ouverture le 28 avril au cours de laquelle ils éliront leurs présidents respectifs. Ensuite ils pourront, le 5 mai, constituer les groupes parlementaires. Enfin, le 12 et le 13, ils éliront le nouveau chef de l’Etat.
Des 47,2 millions électeurs qui devaient voter au pays et 2,8 millions à l’étranger, la participation a été de 83,6%. L’Union, coalition du centre-gauche, conduite par Romano Prodi, l’a emporté sur La Maison des Libertés, coalition du centre-droit dont Berlusconi est le chef, avec 348 sièges contre 281 à la Chambre des députés et 158 sièges contre 156 au Sénat.
P. Adelard Mayani, a.a.
Rome(Italie)
Beni-Lubero Online





