





Les lignes qui suivent sont une inspiration d’un congolais recherchant les causes de la léthargie qui retient constamment la R.D. Congo post-coloniale par rapport à plusieurs autres pays de l’Afrique ou du monde. Cette réflexion aide à comprendre davantage ce qui se passe actuellement dans la sphère politique du pays:
« Le système éducatif congolais a des résultats surprenants. Les étudiants brillants, ceux qui occupent les premières places dans leurs classes au niveau des humanités secondaires, s’inscrivent souvent dans des facultés de médecines et de polytechniques lors de leurs études universitaires.
Les élèves de second groupe font l’économie et le droit et arrivent à gérer les élèves brillants de Premier groupe (médecins et ingénieurs). Ils se hissent au pouvoir législatif et judiciaire du pays, et détiennent tout la gestion des finances et de l’économie.
Les élèves du troisième groupe font les sciences politiques et relations internationales; entrent en politique et gouvernent le groupe des élèves brillants du premier groupe (médecin et ingénieur) ainsi que ceux du second groupe (économistes et juristes); ceux-ci se joignant et se confondant souvent à ce troisième groupe. Ce sont les ressortissants du troisième qui s’arrogent le pouvoir de décision, ce sont eux qui manipulent les deux premiers groupes qui, curieusement estiment qu’ils doivent se subordonner, voire se soumettre à ce troisième groupe afin d’espérer « survivre ».
Les élèves les moins bons échouent et finissent souvent dans la police ou/et l’armée, mais le plus souvent, ils parviennent paradoxalement à tout régenter. Ceci est entre autre le cas de l’actuel chef de l’Etat, Monsieur Joseph Kabila. Quant aux autres ressortissants de ce groupe du pied de l’escalier, s’ils ne sont pas contents, ils chassent et tuent les ressortissants du premier, du deuxième et du troisième groupe.
Finalement ce qui paraît plus bizarre encore, c’est le fait que le groupe de ceux qui n’ont pas du tout étudié se convertissent en pasteurs, prophètes et apprentis sorciers ou féticheurs charlatans : ceux-ci attirent tout le monde sous leur pouvoir, y compris les élites issues du premier groupe (médecins et ingénieurs), des personnages considérables issus du deuxième groupe (économistes et juristes), ainsi que les dirigeants produits par le troisième groupe (science politiques et relations internationales) et les éléments du quatrième groupe (policiers et militaires). C’est auprès de ces abrutis que tous espèrent venir trouver des repères et références pour ce qu’ils doivent être, ce qu’ils doivent faire, la manière dont ils doivent se comporter etc. Oui, toutes ces personnes auxquelles notre peuple voue indignement tant de respect en leur qualité maladroite de dirigeants ne se donnent aucun repos à défiler devant les maisons des pasteurs charlatans (pas à confondre avec les autorités des Eglises dignes de ce nom) et des prophètes qui se confondent en tout aux féticheurs, ainsi que des sorciers et magiciens.
Il en résulte un phénomène incroyable d’après lequel la classe des élites du pays est naturellement portée à courber l’échine devant les abrutis, dépourvus de tout raisonnement logique et même souvent absolument vide de ne fût-ce qu’une sagesse élémentaire…
Par conséquent, la RDC est devenue l’un des pays où les sectes religieuses ou mythiques soient éminemment prospères. Et, ce sont actuellement ces sectes qui dirigent la plupart des consciences dans notre société, au détriment des plus hautes cultures intellectuelles en vogue et qui seraient le thermomètre de l’évolution du monde contemporain.
Ainsi, est-il aisé de comprendre pourquoi le géant, beau et riche Congo (RDC) est condamné à tourner en rond sans plus jamais pouvoir décoller vers des horizons meilleurs. »
Faustin Luanga,
citoyen Congolais
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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