





A la fin de son audience générale de ce mercredi,21 décembre, le Pape a lancé un appel en faveur de la paix en République Démocratique du Congo. Voici son appel :
« A la lumière d’une récente rencontre que j’ai eue avec le Président et le Vice- Président de la Conférence Episcopale de la République Démocratique du Congo, je lance une nouvel appel à tous les congolais, pour que, en ce moment délicat de leur histoire, ils soient des acteurs de la réconciliation et de la paix. Que ceux qui ont des responsabilités politiques écoutent la voix de leur conscience, qu’ils sachent voir les dures souffrances de leurs compatriotes et qu’ils aient à cœur le bien commun. J’assure mon soutien et mon affection au bien aimé peuple de ce Pays. J’invite tous à se laisser guider par la lumière du Rédempteur du monde et je prie afin que la Naissance du Seigneur ouvre des chemins d’espérance. »
Certes, tous les congolais peuvent comprendre ce cri du cœur, cette compassion qui reflète un sens profond de responsabilité et surtout de paternité spirituelle du légat du Christ. Mais il en existe un parmi les congolais, celui-là même qui, jour et nuit, hanté par la soif de sang humain, a juré par lui-même de ne point permettre un seul instant de repos au peuple congolais. Il a durci son cœur pour ne point se laisser toucher par les cris de détresse du peuple qu’il a martyrisé pendant plus de quinze ans. Voilà la raison majeure qui l’a poussé à entraîner délibérément la RD Congo dans le chaos politique ouvrant la porte à toutes formes de désastre, mais surtout sur le plan sécuritaire. Un défi aux efforts du Saint Père, de la communauté internationale et à tous ceux qui, par amour pour le peuple congolais, n’ont cessé de s’investir pour sauver la RD Congo du naufrage.

photo BLO par Georges NOKO
Qui nous donnera le langage de réconciliation à tenir devant un homme qui est sans foi ni loi? En effet, en sabotant la Constitution de la RD Congo, Kabila a saboté tout le peuple congolais; en sabotant la CENCO qui offrait son bon office en vue de la paix, il a saboté l’autorité divine, c’est-à-dire Dieu lui-même. Que reste-t-il encore à entreprendre dans le cadre moral pouvant vraiment faire fléchir l’orgueil qui a atteint le sommet de la tour de Babel? Non, la seule cure qui reste et qui convient, c’est « le peuple en action ».
D’ailleurs, même à ce moment où il se trouve déshabillé de toute légitimité et de toute légalité, il continue à se faire l’illusion d’être « au-dessus de la mêlée », ignorant que le schéma diabolique d’un soi-disant maréchal d’autrefois avait conduit son initiateur jusqu’à sombrer dans un abîme infernal. Or, pour celui-là, ledit maréchal, son sort a été tranché de l’extérieur. Mais pour celui-ci, néophyte, c’est le peuple qui a prononcé son verdict de l’intérieur du pays. C’est pourquoi sa condition sera pire que celle de Mobutu.
Qu’il continue à s’entêter comme Ramsès, le grand Pharaon de l’Egypte antique, qui osa se dresser contre l’omniprésent, alors encore trop peu de temps, et il verra… Il en subira pour son compte. Car il a choisi de persévérer dans la voie d’obstination plutôt que de se réconcilier avec sa conscience.
Adolphe Rodrigue
Kinshasa
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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