





MESSAGE DE CONDOLEANCE DU MWAMI Alphonse ACHOU TAIBO Bin KITOBI A TOUTE LA POPULATION DE BENI VICTIME DES MASSACRES ET APPELE A L’APPUI LOCAL, NATIONAL ET INTERNATIONAL POUR LA RESTAURATION DE LA PAIX DANS LA VILLE ET TERRITOIRE DE BENI
Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs, je vous présente les condoléances les plus émues et aussi à l’ensemble de la population de Beni dont certains déjà déplacées, réfugiées, exilées etc. victimes des massacres depuis 2014 à nos jours et aussi votre appui pour la restauration de la paix dans la Ville et Territoire de Beni.
Chers compatriotes, autorités et partenaires nationaux et internationaux, il n’est plus le temps de croiser les bras, mais plutôt de mener des actions réfléchies et justes pour faire taire ce qui nous décime à Beni.
Comme natif de Beni première victime des massacres, à travers ce message je vous partage mes analyses et réflexions issue d’une recherche scientifique non encore rendue public faute des moyens et d’instabilités afin que nous ayons une vision commune par rapport à ce qui se passe chez nous pour finalement mener des actions adéquates pour le bien être de la génération présente et surtout future « Benicienne » en particulier et congolaise en général.
Partant de l’histoire, les anciens villages reliés par la piste caravanière d’Irumu, Boga à Vieux Beni, nous avons compris que ces villages ne faisaient et ne font pas partie intégrante du PNVi car non décrété dont la population était déplacée par une technique de création de la maladie du sommeil dans la vallée de la Semuliki par les Métropoles dont certains notables de Beni maitrisent bien et en ont profité à ces jours pour vendre à ceux qui nous tuent.
De toute cette population déplacée à ce temps, la seule qui continue à réclamer ses terres depuis 1935 ce sont les Bapakombe à travers le dossier communément appelé « MAYANGOSE ». Et si vous observez bien la zone occupée par ces égorgeurs commence à IRUMU jusqu’à Vieux Beni c’est-à-dire la partie ouest de l’ancienne piste caravanière.
Ces réclamations avaient pris de l’ampleur avec l’occupation de ces champs par les agriculteurs depuis 1998. Nous avons tous les textes qui démontrent que cette partie légalement n’appartient pas au PNVi (décret royal du 12 Novembre 1935 et un procès-verbal de notable de 1958 etc.).
Il sied de signaler que dans la majorité des réunions organisée à ce sujet, suivi des délégations gouvernementales, certains de nos notables de Beni ne voulaient toujours pas assez qu’on y participe et si nous participions ils faisaient de leur mieux pour qu’on n’ait pas la parole séance tenante. Dans le cas contraire ils présentaient d’autres personnes revêtues de notre nom à notre place.
Nous avons perdu à Mayangose depuis 2000 plus de 36 agriculteurs tués, des arrestations arbitraires, viols et vols par les gardes parcs sur ordre de certains cadres de l’ICCN engagés par influence de certains politiciens pour les faits dont on ne connaissaient pas encore la finalité, à l’occurrence Monsieur NORBERT MUSHENZI et BENOIS KISUKI avec l’appui de l’Honorable KAPUPA MASALIMUKINTI II qui fut chef de groupement, et plus tard chef de secteur de Beni-Mbau, aujourd’hui représentant des chefs coutumiers du territoire de Beni à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu et Gilbert KAMBALE président de la Société civile de Beni.
C’est avec la délégation parlementaire de novembre 2013 où nous sommes passés des violations des droits de l’homme à la stabilisation de la zone en conflit. Mais malgré cette stabilisation ceux-ci avaient organisé le glissement des agriculteurs de Mayangose sous pression des massacres dans le groupement de Balese Vokutu à 2015, une situation qui a poussé l’Assemblée Nationale à transférer les recommandations de la feuille de route pour compétence au gouvernement pour la résolution définitive de cette question ayant des faits vérifiables sur terrain.
Curieusement ces personnes citées ci-haut avec leurs alliés sont les mêmes acteurs qui intercalent la délimitation de la ville de Beni et aussi montent les stratégies de la disparition de la communauté de Bapakombe dont je fais partie. Par exemple dans la plus part des rapports du Secteur de Beni-Mbau par le biais de l’honorable KAPUPA à son temps chef de secteur de Beni-Mbau (1999,2000,2001…) laissait dans les rapports administratifs au sous point parlant de la composition de la population du Secteur de Beni-Mbau la communauté de Bapakombe. On se demandait pourquoi ?
Aujourd’hui, avec tous ces évènements de tueries suivies des accusations de notre communauté, nous comprenons que ce plan est ancien. Et dans le procès il se pourrait que ce sont eux à travers ses alliés qui alimentaient la cour opérationnelle avec de fausse information en confirmant la thèse d’une guerre tribale entre les autochtones (PAKOMBE, MBUBA ET TALINGA) et les Banande une hypothèse non vérifiée et non vérifiable sur terrain comme une technique de dissimilation.
Au cours de notre recherche nous sommes tombés sur une carte de PNUD qui identifie les endroits où les réfugiés seraient installés dans les territoires de Beni et de Lubero, curieusement ce sont les mêmes milieux où les massacres s’accentuent dont copies en annexe, je garde tous ces documents comme preuve car nous identifierons ces terres avec les intervenants pour en savoir plus et établir le niveau de responsabilité de chaque intervenant.
Aujourd’hui nous n’avons plus de doute de ceux qui nous tuent et leurs collaborateurs de Beni. Ces réfugiés étaient trompés par ces notables en disant qu’ils avaient des terres inoccupés à Beni sur le plan international et national pourtant ils n’en ont pas. Il s’avérait qu’ils les avaient trompés en disant que la terre appartenaient aux autochtones qui n’existent plus et ceux qui l’occupent n’ont pas le droit de s’y installer, voilà pourquoi comme la dernière technique à utiliser c’est le terrorisme à travers les massacres qui déciment notre population sans discrimination de tribu et l’arrestation des chefs coutumiers et assassinats de leaders de ces communautés pourtant minoritaire et de tout celui qui est influent.
Les collaborateurs de ceux qui tuent ayant la fuite d’information de cette recherche, ils ont voulu me tuer le 27 décembre 2017 par bal dans lequel j’ai perdu mon pouce gauche avec deux incisives centrales et de troubles psychologiques. Dieu merci je suis encore vivant et je mourrai un jour en une minute et une seconde à la date prévue par Dieu mon créateur. Je n’ai pas peur de celui qui tuera mon corps mais plutôt mon âme.
Chers compatriotes population de la ville et territoire de Beni, congolaises et congolais notre libération commencera par mettre hors d’état de nuire tous les collaborateurs qui sont parmi nous et finira par pourchasser ceux qui nous massacrent car ils ont trouvé la porte d’entrée par ces notables qui ne voulaient pas l’occupation de ces champs par les congolais plutôt par les étrangers pour leurs intérêts égoïstes voilà qu’aujourd’hui ces rebelles viennent d’étendre leurs champs. Hier c’était Mayangose aujourd’hui c’est la ville de Beni et tout le territoire de Beni. Ceux-ci privilégiaient le glissement des agriculteurs de Mayangose pour les mêmes faits depuis 2005. Aujourd’hui nous disons non et ils doivent nous expliquer.
Pour ce, je recommande :
1. A la population de Beni, de prendre de disposition pour se libérer de ces exactions faciliter par certains de notre en commençant par les complices que vous-même vous êtes capables de dénicher parmi vous à travers ces analyses.
2. A l’Honorable MBUSA NYAMWESI ANTIPAS ancien Ministre des Affaire Etrangère et de la Décentralisation aussi grand leaders du Grand-Nord de nous parler ouvertement au sujet de ces réfugiés Rwandais et Ougandais sur notre sol et aussi de la complexité du dossier entre le Parc National de Virunga et la population riveraine victime aujourd’hui des massacres.
3. Aux réfugiés dont on a trompé en disant qu’il y a une terre vide qu’ils allaient occuper à Beni, comme vous venez de voir et comprendre, ces terres sont occupées par les ayant droits. Occupez-vous de ceux-là qui vous ont vendu la terre qui ne leurs appartiennent pas.Car ce que vous faites est le préliminaire de la guerre car le match retour ne vous laissera pas la chance comme la MONUSCO voulait ouvrir les portes à la négociation. Vous avez tué et vous tuez les notre sur les terres de leurs ancêtres innocemment. La seule chose que nous vous demandons pour l’amour du ciel c’est de libérer nos terres et nous seronsderrière vous pour défendre vos droits dans vos pays d’origine. Dans les cas contraire nous la population de Beni à particulier et du Congo à général, sommes déterminée de nous libérer jusqu’à la dernière goute de sangs du dernier Beniciens soutenu par tous les congolais ;
4. A la Communauté International à travers le PNUD ces notables avec qui vous aviez conclu le marché de terres qu’ils estimaient être vacante, à votre tour vous avez compris que la terre de Beni est occupé par son peuple qui est aujourd’hui condamné à vivre dans la misère au bénéfice des étrangers sous vos yeux impuissants. Il est très injuste de faciliter le remplacement d’un peuple ayant tous les droits sur sa terre par un autre surtout étranger sans respecter les lois du pays. Si vous ne trouvez pas solution à cette question, vous serez le responsable de sangs qui ont coulé ; qui coulent et qui continueront à couler dans la Ville et Territoire de Beni voire de Lubero.
5. Aux complices, sachez très bien qu’à partir de ces analyses la majorité de la population connais déjà qui vous êtes malgré votre notoriété et les jeux que vous ne cessez de jouer pour maintenir la population de Beni dans l’ignorance en tuant certaines personnes vaillant déterminer pour libérer ce peuple, en désorientant les actions des patriotes congolais. Dieu ne peut pas continuer à vous protéger vous avez deux possibilités fuir ou se rentre auprèsdes servicescompétente dans les cas contraire la population s’occupera de vous.
6. Aux gouvernement congolais, de prendre ses responsabilités en main car nous refusons d’être remplacé par un peuple étranger sur nos terres, et aussi revoir avec beaucoup d’impartialité les recherche sur le conflit de Mayangose, de délimitation de la ville de Beni et de cette tendance de l’effacement de la communauté de Bapakombe parmi tant d’autre sur le plan administratif afin de trouver les vrais collaborateurs des égorgeurs.
Que vive la République Démocratique du Congo !
Que vive la Ville et le Territoire de Beni !
Que vive la population de Beni !
Que vive les Communautés de Bapakombe, de Bambuba, de Banande, de Batalinga, celle des Ituriens etc. sous menace des massacres !
Que Dieu nous Bénisse et rétablisse la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo !
Je vous en remercie.
Fait à Beni, le 23 Octobre 2018
Mwami Alphonse ACHOU TAIBO Bin KITOBI
Représentant de la Communauté de Bapakombe
©Beni-Lubero Online.





