Le 22 janvier nous alertions l’opinion aussi bien nationale qu’internationale que des massacres à grande envergure se planifiaient au pied du Mont Rwenzori et dans le Graben. https://benilubero.com/tres-urgent-des-massacres-a-grande-envergure-planifies-au-pied-du-mont-rwenzori-et-dans-le-graben-a-partir-05-fevrier-2020/
Dans le compte-rendu de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres de ce jeudi 20 février 2020, il est rapporté ce qui suit :
« Son Excellence Monsieur le Ministre de la Défense Nationale a confirmé le calme relatif régnant sur l’ensemble du Territoire national, à part quelques actions désespérées menées par certains groupes armés, traquées par les FARDC qui s’intensifient, à l’Est de la République. Les fouilles en vue d’identifier, localiser et neutraliser les assaillants ainsi que leurs complices se poursuivent.
Il a signalé qu’à Ruwenzori (Beni) ce sont des Maï-Maï/ Yira qui agissent maintenant en supplétifs des ADF. »
Pour ceux qui suivent le feuilleton de ce génocide de tels propos qui révèlent la complicité du régime ne sont pas surprenants.
Ce n’est pas la première fois que le régime de Kinshasa accuse les Nande d’être leurs propres génocidaires. Déjà du temps de Joseph Kabila, vous vous souviendrez qu’un certain Kambale Malonga Celestin, le chef de ce groupe Mai-Mai /Yira, fut accusé d’avoir mené une attaque contre l’aéroport de Goma le 1er juin 2015. Pendant le procès qui s’en suivit, on pouvait remarquer que l’objectif de l’auditorat était d’obtenir de lui un aveu qui accuserait Mr Mbusa Nyamwisi d’être leur sponsor. La suite sera finalement classée, car il avait demandé la comparution aussi de Joseph Kabila à ce procès. Quelques mois plus tard, il fut diffusé dans les réseaux sociaux que ce groupe des Mai-Mai / Yira était créé sur instruction de Joseph Kabila pour couvrir la vraie identité des égorgeurs.
Il y a 3 mois, le nouveau régime s’est fait piéger et adopter la même thèse. Au lendemain du lancement des opérations à grande envergure, les Fardc jettent sur le marché des réseaux sociaux une vidéo où il présente un prétendu Mai Mai, au nom du Lieutenant Kambale Kisaka Faustin. Ce dernier, dans une interview qui a fait la honte de celui qui l’a conçue et organisée affirme qu’il appartient à la famille biologique de Mbusa Nyamwisi et qu’il est membre du groupe de Mai-Mai / Yira. Leur objectif, à vrai dire, l’objectif de leur boss Nyamwisi, disait-il, serait d’arracher par la force un poste ministériel dans le gouvernement actuel. La vidéo fit la honte des Fardc car même un enfant de l’école primaire pouvait se rendre compte qu’il s’agissait d’un montage. D’une part, ce Maï-Maï était incapable de prononcer des mots Nande, alors qu’il affirmait venir du Mont Ruwenzori. D’autre part, des voix s’élevèrent aussi bien à Beni qu’à l’étranger et démontrèrent preuve à l’appui que ce Mr n’était pas Nande et qu’il était de Rutsuru.
Dans notre article du 25 janvier 2020 , intitulé, BWAMBALE KAKOLELE, un ancien Général auto-proclamé du CNDP, prend le commandement des égorgeurs !, nous écrivions : https://benilubero.com/bwambale-kakolele-un-ancien-general-auto-proclame-du-cndp-prend-le-commandement-des-egorgeurs/
« Comme vous le savez, l’ennemi s’est époumoné à convaincre la communauté tant nationale qu’internationale que la République fait face aux terroristes djihadistes. Comme personne n’y croit plus, l’ennemi est déterminé à prouver la thèse selon laquelle ce sont les enfants du milieu qui tuent à Beni pour leur auto-détermination et leur indépendance. Pendant ces opérations, ces mêmes fils du milieu seront arrêtés et présentés comme une preuve de cette thèse. Des cartes d’identité d’une REPUBIQUE qui aura pour nom REPUBLIQUE DE MUHAVURA sont déjà imprimées pour cette cause. Comme par le passé, la crème de la tribu Nande, aussi bien des professeurs, des leaders que des ecclésiastiques, seront cités comme des sponsors de ce mouvement »
A en croire nos sources qui nous ont contactés, c’est en vue de ces arrestations que le régime de Kinshasa a rapporté dans le compte-rendu de sa réunion du jeudi 21/12/2020 que les derniers massacres de Hulungupa qui ont coûté la vie à 30 personnes sont l’œuvre des Maï-Maï / Yira. Des jeunes aussi bien du milieu que d’ailleurs sont déjà achetés et dispersés dans le graben et au pied du Mont Rwenzori. Certains de ces jeunes seront arrêtés pendant des opérations que l’ennemi va lancer contre plusieurs localités de ce milieu. Un procès va alors s’en suivre comme par le passé et ces jeunes vont accuser certains fils très influents des territoires de Beni et de Butembo. L’actuel Ministre de la défense, sous l’influence de certains officiers controversés, est bel et bien derrière ce projet macabre.
Dans le milieu, en effet, des signaux qui ne trompent pas prouvent à suffisance que quelque chose est en train de se préparer et que le pire va arriver :
– Mercredi 19 février : conformément à la décision d’Emmanuel de Merode de l’ICCN qui permet aux mamans une fois par semaine de chercher du bois dans le parc de Virunga, des mamans de Lume et environs partent chercher du bois de chauffage dans le parc à côté du pont Lume route Beni- Kasindi. Ces mamans rencontrent des hommes armés dans le parc bien installés avec des tentes et qui leur intiment l’ordre de rentrer immédiatement à la maison et de ne plus mettre pieds dans ce coin. Dans le cas, elles se verront égorgées. Malgré des alertes aussi bien à l’armée qu’aux autorités administratives, aucune disposition n’est prise.
– Jeudi 20 janvier 2020. Un militaire patriote du camp militaire de Kasindi, communément connu dans le milieu comme la « Defease » (Défense) ne peut retenir sa colère, prend ton téléphone (son unique arme avec laquelle il croit encore sauver son pays) et alerte des gens dans la cité :
« L’ennemi est au milieu de nous. Vers 14h00, un groupe de 200 hommes armés, certains avec nos tenues mais très sales, est arrivé de Hululu. Il est un fait, ils ne sont de nôtres. C’est un mélange de plusieurs nationalités à considérer leurs langues et leur morphologie. La plupart parlent Kinyarwanda. D’autres s’expriment soit en swahili tanzanien et ougandais soit en lingala soit en swahili du Kivu. Parmi eux, j’ai pu voir aussi des somaliens. Ils sont munis des bombes artisanales, des fusils, des machettes et des houes. Un ami vient de me chuchoter qu’il a entendu un de leurs dire à notre chef qu’ils sont là en transit en attendant que la nuit tombe et que leur direction finale c’est Luviriha où ils vont opérer cette nuit. Prenez vos dispositions. D’après cet ami, c’est à partir du petit marché Soko ya ndizi qu’ils vont opérer lorsque l’ordre sera donné ».
En effet, vers minuit, un SOS nous est arrivé de Luviriha pour nous alerter que des coups de balle sont entendus. Ce matin, une source nous a informés que l’opération a été suspendue car leurs chefs auraient découvert que ce plan venait d’être révélé jusque dans les milieux internationaux et que l’ennemi aurait été sommé d’appels pour suspendre immédiatement le lancement de cette opération.
D’après cette source, ces hommes armés partis de Hululu se sont retirés dans la brousse non loin de Luviriha où ils sont en train de se droguer en vue probablement de massacres à grande envergure.
– Il y a 4 jours, d’autres sources nous ont alertés sur le camp de Mutsora où serait basé un autre groupe d’égorgeurs qui s’y infiltrent avec la complicité de l’actuel commandant, d’origine rwandaise.
Nos sources à Kasindi Port nous ont communiqué l’itinéraire de ces égorgeurs. La plupart de ces égorgeurs arriveraient ces jour-ci du Rwanda via Goma ou Kibumba. De là ils se rendent à Rutsuru où ils se divisent en trois groupes et et à partir d’où ils empruntent trois routes différentes : Kahunga derrière Mabenga, Nyakakoma et Kyavinyonge. Tous, une fois au lac, ils prennent des pirogues qui les amènent jusqu’à Kasindi Port où ils sont immédiatement infiltrés dans l’armée.
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