





Un plan est en marche … Félix ne devrait pas leur emboîter les pas!

Contesté ou pas contesté, approuvé ou désapprouvé par une gamme d’opinions, le Gouvernement de Bruno Tshibala a été investi ce mardi 16 mai 2017, avec l’honneur que devait lui rendre un Parlement qui, malgré tout, prétend continuer de représenter un peuple dont la vie est totalement en marge de toutes les préoccupations de ses dirigeants.
Les Députés de l’opposition auront beau préféré quitter la salle pour exprimer leur désapprobation, mais c’est en vain. Le calcul politique en marche semble être plus haut que tout ce qu’imagineraient les opinions ordinaires. En effet, d’après des sources intimes à la présidence de la République, le « glissement » du pouvoir ne devrait pas s’arrêter en 2018, comme les indiscrétions du régime en place l’ont fait véhiculer tôt avant la fin de 2016, mais la vision du laboratoire de la Majorité Présidentielle le projette désormais jusqu’à au moins quatre ans du plus. Et, au terme des manœuvres très variées, l’objectif final est de parvenir à gratifier le président « bourreau du peuple congolais » d’un règne en vie ou un pouvoir sans fin.
Un Référendum en perspective
L’Accord de la Saint Sylvestre a souligné sans aucune ambiguïté la mission prioritaire du gouvernement de transition qui devrait en émaner, à savoir l’organisation des élections avant la fin de décembre 2017. L’exécution de cette injonction ne pourrait être possible qu’avec un Premier Ministre faisant partie d’une « opposition loyaliste », c’est-à-dire un opposant non corrompu. Or, Joseph Kabila a préféré s’appuyer sur un opposant virtuel, façonné à son goût, du calibre de Bruno Tshibala, car sa priorité se trouve ailleurs que dans l’application de l’Accord dit « Global et inclusif » du 31 décembre 2016. La mission principale du gouvernement Tshibala consiste à convoquer un « Referendum constitutionnel » dont, le brouillon a été mis au point par Monsieur Evariste Boshab et Aubin Minaku dès la fin du premier semestre de l’année 2016. La durée de son mandat dépendra de son aptitude à rassurer ses manipulateurs dans la réalisation de ce rêve.
Félix Tshisekedi dans l’attente d’un cadeau empoisonné
Persuadé que, tant que l’opposition n’aura pas présenté le Premier Ministre de l’actuelle transition d’après l’esprit de l’Accord de la Saint Sylvestre, des voix de revendication ne se tairont jamais aussi bien de la part du Rassemblement de l’opposition politique et de la société civile que de la part des opinions internationales, la Majorité Présidentielle muse sur un autre calcul qui tient en réserve Monsieur Félix Tshisekedi.
En effet, toutes les manœuvres, qui sont actuellement observées pour retarder, voire rendre impossible, la mise en application de l’Accord du 31 décembre 2016, ne visent qu’à gagner du temps, en vue de ne point permettre la tenue des élections dans le délai convenu. Ayant entraîné la Nation sur un terrain de distraction politique qui a fait perdre plus de la moitié du délai alloué à la transition devant précéder l’investiture du futur président de la République, Joseph Kabila et sa famille politique sont dans la certitude qu’il est impossible de prétendre organiser les élections durant les mois qui restent à parcourir jusqu’à la fin de cette année. C’est pourquoi, pour mettre l’opposition politique et tout le peuple congolais en épreuve, il est prévu que Félix Tshisekedi serait nommé au Poste de la Primature bientôt, aussitôt que le seuil du second semestre de 2017 sera franchi.
Le plus grand piège déjà tendu, c’est de proposer à Félix de collaborer à ce glissement en prenant goût à une transition de quatre ans, quand il sera nommé Premier Ministre. Mais ce projet de nomination dépendrait encore de la manière dont Bruno Tshibala et son nouveau gouvernement investi pourront se comporter par rapport aux ambitions de la famille politique du Président de la République, considérant qu’il est attendu de Bruno Tshibala l’accompagnement des institutions vers un Référendum visant la modification de la Constitution.
D’où, il y a nécessité d’accroître la vigilance politique. Félix, dont le secret de contact avec le président prédateur a donné ses fuites d’information, devrait comprendre que le peuple, qui constituait l’intérêt suprême de la lutte de son feu papa, n’a absolument rien à gagner dans un tel jeu suicidaire pour la mémoire de l’illustre Etienne Tshisekedi et pour l’avenir du son cher parti, l’UDPS. L’on reconnaî, par ailleurs, que la trahison est devenue le mode de vie des opposants politiques congolais. Tel est l’apanage d’un Vital Kamerhe, un Joseph Olenga Nkoy et tant d’autres. Félix, tout jeune qu’il s’avère, ne devrait pas leur emboîter les pas!
Dido AJUAMUNGU
Correspondant de BLO à Kinshasa
©Beni-Lubero Online.





