





Cette carte du PNUD établit par le PNUD sans concertation avec les congolais et leurs représentants à l’assemblée nationale dit tout du coup de force que la communauté internationale voudrait assener à la R.D. Congo.
Plusieurs zones et villages désignés comme « zones de retour prioritaire durable » ou « zones de retour potentiel » des refugiés n’ont jamais connu, depuis Adam et Eve, de population rwandophone (Tutsi ou Hutu). A supposer même que le PNUD entende, par exemple, par le mot « refugiés » les congolais chassés de Rutshuru et qui se trouvent actuellement en Ouganda, plusieurs zones dites de retour n’ont jamais vu une partie de leur population se refugier au Rwanda ou en Ouganda. C’est le cas de Kyondo-Kirindera, Vurondo-Butuhe-Masoi en Territoire de Beni ; Vuyinga en Territoire de Lubero, etc. Ainsi donc, il ne s’agit pas de retour mais d’une agression car on ne retourne que là où l’on avait été auparavant.
Cette carte du PNUD montre aussi que les villages victimes des incendies dont l’ONU, le Gouvernement de Kinshasa et certaines ONG internationales affairées sans rien faire dans la région refusent d’arrêter, sont des zones dites de retour prioritaire ou potentiel. Les incendies de Muhangi-Vuyinga où depuis la nuit de temps il n’y a jamais eu des rwandais, confirment la thèse selon laquelle les incendies des villages préparent l’occupation rwandaise. Il faut chasser par le feu les populations congolaises de leurs terres pour les faire occuper par des rwandais. Un mémorandum des députés nationaux de Lubero au gouvernement de Muzito a déjà dénoncé ce plan sans qu’une suite favorable s’en suive.
Le mobile économique est aussi visible dans cette carte du PNUD. Les zones riches en pétrole (vallée de la Semuliki), coltan, or, diamant, cassitérite (Vuyinga-Manguredjipa), etc. sont celles reprises sur cette carte comme zones de retour prioritaire.
Ce fait, parmi tant d’autres, discrédite le PNUD aux yeux des populations locales qui voient en lui un allié des occupants et agresseurs de la R.D. Congo. Les chefs coutumiers du Nord-Kivu ont déjà eu à prévenir le PNUD et le HCR de tous les dangers que ce plan dit de réinstallation comportent dans des chefferies où il n’y a jamais eu des rwandais et où les conflits terriens opposent déjà les autochtones comme c’est le cas à Masereka, Kipese, etc.
Mais le gouvernement de Kinshasa ainsi que les organismes onusiens agissant au nom de ce qu’on appelle communauté internationale semblent avoir choisi le langage de la force et des armes pour imposer les Tutsi (ou mieux les Hutsi) à l’est de la R.D. Congo.
Plusieurs memoranda des députes du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Province Orientale ainsi que ceux de la Société Civile de ces trois provinces administratives sont restées lettres mortes. Toutes les décisions sur la conduite de ce coup de force se prennent ainsi en dehors du parlement congolais et en dépit de l’indignation des chefs coutumiers et du peuple congolais dans l’ensemble.
Pour les observateurs, cette situation est une bombe qui peut éclater d’un moment à l’autre à l’Est de la R.D.Congo.
Pour protester contre ce coup de force dont les conséquences et les signes visibles sont le génocide en cours du peuple congolais, les élus du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de la Province Orientale devraient introduire une motion de défiance contre le gouvernement de Kinshasa ou démissionner tout simplement pour mettre en lumière cette grande trahison de la constitution congolaise et de lois de la République.

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